De l'influence du christianisme sur le droit civil des Romains

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Lecou, 1855 - 362 pages
 

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Popular passages

Page 140 - VI' siècle d'une tutelle rétrograde. Chrétien et homme de son époque, il osa trancher dans le vif les racines d'un passé aristocratique et païen. Alors s'assoupit sur presque tous les points le long antagonisme qui avait partagé la jurisprudence; — de mémorables témoignages signalent cette conclusion ; ainsi, par exemple, l'égalité s'empare des personnes et des choses; elle efface les différences entre tous les affranchis et nivelle les rangs libres en même temps qu'elle améliore...
Page 189 - D'après une règle commune à presque toutes les nations policées, la famille ne doit pas trouver dans son propre sein les éléments d'une famille nouvelle '. Le sang a horreur de luimême dans le rapport des sexes ; c'est par un sang étranger qu'il veut se perpétuer. Les...
Page 230 - Il a voulu répandre par ce sacrement une bénédiction abondante sur la source de notre naissance, afin que ceux qui s'unissent dans cet état ne songent qu'à avoir des enfants, et moins à en avoir qu'à en donner à Dieu, qui ressemblent à leur Père céleste. Le lien du mariage rend les deux personnes inséparables, et la mort seule peut rompre ce lien. L'Esprit de Dieu l'a réglé ainsi pour le bien des hommes...
Page 56 - ... une descente de l'esprit d'en haut sur les classes déshéritées de la science et plongées dans les ténèbres du polythéisme. La philosophie antique , au milieu de ses mérites , a eu le tort impardonnable d'être restée froide devant les maux de l'humanité. Renfermée dans le domaine de la spéculation , au profit de quelques hommes d'élite , elle fut une occupation ou un amusement de l'intelligence, jamais une tentative énergique et courageuse pour réformer en grand la société et...
Page 80 - II ya peu de différence dans les services que l'homme tire de l'esclave et de l'animal. La nature même le veut, puisqu'elle fait les corps des hommes libres différents de ceux des esclaves ; donnant aux uns la force qui convient à leur destination, et aux autres une stature droite et élevée.
Page 173 - ... enfin, elles faisaient du mariage une spéculation, un trafic. On se mariait, dit Plutarque, et l'on avait des enfants, non pour avoir des héritiers, mais pour avoir des héritages...
Page 76 - Sénèque avec attention, dit-il, « il ya dans sa morale, dans sa philosophie, dans son « style, un reflet des idées chrétiennes qui colore ses « compositions d'un jour tout nouveau. Je n'attache pas
Page 18 - C'est pourquoi il se met au niveau de ses idées pour les contenir; il le régit par la superstition et par la force. Le droit civil des Romains a été empreint , à son origine, de cette rudesse théocratique et aristocratique, inséparable de toutes les époques appelées héroïques par Vico. Il est sorti du sein d'un patriciat religieux , militaire et politique, qui a gravé en lui ses souvenirs de conquête, ses instincts d'immobilité, ce génie formaliste , jaloux , dominateur, nourri à...
Page 113 - ... pas suffisamment maîtresse de ses mouvements; la protection du pouvoir temporel gênait la protégée; et les grandes vues de celle-ci se rapetissaient quelquefois en passant par le milieu de la politique terrestre. Enfin , l'Eglise ayant été déchirée de bonne heure par les hérésies, la plus grande préoccupation des esprits orthodoxes fut de formuler les dogmes fondamentaux sur lesquels reposait l'unité de la foi. L'œuvre principale des conciles et des Pères se dirigea surtout de ce...
Page 84 - ... du prince. La Grèce presque entière croyait échapper à la puissance romaine, en se séparant des dieux de Rome , et reprenait par l'exercice d'un culte nouveau l'indépendance qu'elle avait perdue par la conquête. Une portion de l'Italie et tout le midi de la Gaule adoptaient la même religion : elle se répandait avec une incroyable rapidité chez les peuples barbares réunis à l'empire. Ils la recevaient plus...

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