respect, parce que nous nommons les trois personnes de la sainte Trinité.

D. Quel fruit tirons-nous du signe de la croix ? R. La force pour combattre les trois ennemis de notre salut le démon, le monde et la chair.

D. Dans quelles occasions devons-nous faire le signe de la croix ?

R. 1. Le matin en nous levant, et le soir en nous couchant. 2. En commençant nos prières. 3. Quand nous entrons dans l'Eglise, en prenant de l'eau bénite 4. Quand nous commençons quelque travail. 5. Quand nous sommes en quelque danger corporel ou spirituel, etc.

SECONDE QUESTION.
De ce qu'il faut faire.

D.

R.

CHAPITRE PREMIER.

LA

Des Commandemens de Dieu.

A foi suffit-elle pour être sauvé ? Non il faut encore faire le bien et éviter le mal.

D. Où nous est marqué le bien que nous devons
faire, et le mal que nous devons éviter ?
R. Dans les Commandemens de Dieu et de
P'Eglise.

D. Combieny a-t-il de Commandemens de Dieu?
R. Dix, que l'on appelle Décalogue.
D. Dites-les.

R.

seul Dieu tu adoreras, Et aimeras parfaitement, 2. Dieu en vain tu ne jureras,

Ni autre chose pareillement. 3. Les Dimanches tu garderas,

En servant Dieu dévotement. 4. Père et Mère honoreras,

Afin que tu vives longuement. 5. Homicide point ne seras,

De fait, ni volontairement. 6. Luxurieux point ne seras,

De corps ni de consentement. 7. Le bien d'autrui tu ne prendras Ni retiendras en le sachant.

8. Faux témoignages ne diras

Ni mentiras aucunement.

9. L'œuvre de la chair ne désireras,
Qu'en mariage seulement.

10. Les biens d'autrui tu ne convoiteras,
Pour les avoir injustement.

D.

Que

U'est-ce que Dieu nous ordonne par le premier commandement : Un seul Dieu tu adoreras, etc.

R. De n'adorer et de n'aimer souverainement que lui seul.

D. Ce Commandement défend-il d'honorer les Saints et de les prier?

R. Non pourvu que cet honneur soit inférieur à celui que l'on rend à Dieu, et que l'on ne regarde les Saints que comme des inter

cesseurs auprès de lui, ses serviteurs et ses amis.

D. Pouvons-nous donc nous adresser aux Saints dans nos besoins?

R. Oui c'est une sainte et louable pratique, observée de tout temps dans l'Eglise.

D. Que prescrit le second Commandement : Dieu en vain tu ne jureras, etc.?

R. De ne prendre jamais le nom de Dieu en vain.

D. Qu'appelez-vous prendre le nom de Dieu en vain!

R. Faire des juremens faux, ou injustes, ou téméraires, ou inutiles.

D. Qu'est-ce que faire un jurement ou jurer ? R. C'est prendre Dieu à témoin de quelque chose que nous disons, ou que nous pro

mettons.

D. N'est-il jamais permis de jurer?

R. Il est permis de jurer, pourvu que ce soit avec vérité, avec respect et avec nécessité. D. Qu'ordonne le troisième Commandement: Les Dimanches tu garderas, ect. ?

R. Il ordonne de sanctifier le Dimanche, qui est le jour du Seigneur.

D. Comment doit-on sanctifier le Dimanche ? R. En s'abstenant d'œuvres serviles, et en s'appliquant à des œuvres de piété et de religion.

D. Qu'ordonne le quatrième Commandement : Père et mère honoreras, etc.?

R. I ordonne aux enfans d'honorer et de respecter leurs pères et leurs mères, et aux inférieurs d'obéir aux supérieurs.

D. En quoi consiste cet honneur et ce respect? R. Il consiste principalement dans l'amour, l'obéis

sance et l'assistance dans tous leurs besoins. D. Qu'est-ce que Dieu défend par le cinquième Commandement : Homicide point ne seras,

etc.?

R. Il défend de tuer, de blesser, ou de frapper son prochain.

D. Ne défend-il pas encore autre chose? R. Il défend encore la haine, l'envie, le mépris, la colère, les injures, la vengeance, et généralement tout le mal qu'on peut faire au prochain en sa personne.

D. Qu'est-ce que Dieu défend par le sixième Commandement: Luxurieux point ne seras, etc.? R. Toutes sortes d'impuretés dans les actions ou dans les paroles, et tout ce qui peut y conduire. D. Qu'est-il défendu par le septième Commandement: Le bien d'autrui tu ne prendras, etc. ? R. De prendre ou de retenir injustement le bien d'autrui, et en général tout dommage que l'on peut faire au prochain en ses biens.

D. Que défend le huitième Commandement: Faux témoignage ne diras, etc.?

R. Le faux témoignage, le mensonge, la calomnie, la médisance, et en général tout le dommage qu'on peut faire au prochain en son honneur.

D. Est-on obligé de réparer le tort que l'on a fait au prochain, ou en sa personne, ou en son bien, ou en son honneur ?

R. Oui, sans doute, autant qu'il est possible. D. Que défend le neuvième: L'œuvre de la chair ne désireras, etc.?

R. Les pensées et les désirs des choses déshon nêtes.

D. Que d'fend le dixième : Les biens d'autrui tu ne convoiteras, etc.?

R. Comme le septième défend de prendre ou de retenir injustement le bien d'autrui, celui-ci défend tout désir injuste de ce même bien. D. Suffit-il, pour être sauvé, de garder quelques-uns de ces Commandemens ?

:

R. Non il faut absolument les garder tous. D. Mais n'y en a-t-il pas quelqu'un qui soit au dessus de nos forces?

:

R. Non il est de foi qu'il n'y en a aucun d'impossible, et que Dieu nous donne les moyens nécessaires pour les observer tous.

D. Quel est l'abrégé de ces dix Commandemens? R. Le voici vous aimerez Dieu de tout votre cœur, et votre prochain comme vous-même. D. Pourquoi en est-ce l'abrégé !

R. Parce que tout ce qui est prescrit par les dix Commandemens, se réduit à ce double

amour.

D. Comment cela?

R. C'est qu'en aimant Dieu et le prochain, on accomplit toute la loi.

CHAPITRE II.

Des Commandemens de l'Eglise.

Utre les Commandemens de Dieu, n'y en a les d'autres à observer?

D. OUtre