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1655

MM. Le curé de Saint-Barthélemy',

Du Cornet, grand maître de Navarre,
Morel, docteur.

Nouvellement nommés:

MM. Le M, Docteur (sic),

Le Moyne, naguère professeur,
Amiot, curé de Saint-Mederic",
Gamache, chanoine de Notre-Dame,

Le Théologal, de Paris',

Abeli, curé de Saint-Josse",

Chapelas, curé de Saint-Jacques-de-la-Boucherie".

4. Le sieur de Rouillé, espion et correspondant secret de Mazarin; ennemi de Retz, acharné à sa perte.

5. Nicolas Cornet, rédigea les cinq propositions tirées en substance de l'Augustinus et qui furent condamnées par la cour de Rome. Il avait été le professeur de théologie de Bossuet, qui prononça son oraison funèbre. Il mourut le 18 avril 1663. Guy Joly, dans ses Mémoires, p. 393, donne les mêmes noms comme ayant été présentés sur la liste du Roi envoyée au Pape.

6. Docteur de Sorbonne, ancien curé de Saint-Jacques-duHaut-Pas et depuis 1652 curé de Saint-Merry.

7. Du Saussay, dont il sera question dans les notices des n° 15, 16 et 17.

8. Louis Abelly, alors curé de Saint-Josse, à Paris, qui devint évêque de Rodez en 1662 et à qui l'on doit la meilleure histoire de saint Vincent de Paul, dont il fut le disciple et l'ami.

9. Docteur de Navarre, nommé à la cure de Saint-Jacques-dela-Boucherie, par Jacques Vignier, prieur de Saint-Martin-desChamps, après l'année 1618; en 1637, il fut élu syndic de la Faculté de théologie.

12. (BILLET DU CARDINAL DE RETZ AU DUC DE NOIR-
MOUTIER, GOUVERNEUR DU MONT OLYMPE, ET AU VI-
COMTE DE LAMEt, gouverneur DE MÉZIÈRES'.)
(1 MARS 1655.)

er

JE supplie Messieurs les duc de Noirmoutier' et vicomte de Lamet de prendre toute confiance à ce que leur dira Malclerc3 de ma part et de croire que je suis absolument à eux.

De Rome, ce 1er mars.

Le Cardinal de RETS'.

1655

12*.

(BILLET DE LA MAIN DU CARDINAL
DE RETZ'.)

Je ne vous mande point toutes les nouvelles ordinaires, parce que je sais des gens qui vous les écrivent

1. Bibliothèque nationale, ms. fr. 3856 (Béthune). Billet autographe signé. Nous donnerons dans le tome VIII, qui contiendra la correspondance particulière du cardinal de Retz, plusieurs lettres, qui lui ont été adressées par le duc de Noirmoutier, etc.

2. Louis de la Trémouille, duc de Noirmoutier, né le 25 décembre, marié à Renée-Julie Auberi, mort le 12 octobre 1666. Il fut le père du cardinal de la Trémouille et de la célèbre princesse des Ursins. Il fut longtemps l'un des partisans du cardinal de Retz, qui parle souvent de lui dans ses Mémoires, et qui l'accuse d'avoir trahi sa cause pendant sa prison.

3. Malclerc, l'écuyer du cardinal de Retz, dont il est souvent question dans les Mémoires de ce dernier et dans ceux de Guy Joly. 4. Au dos du billet autographe et d'une autre main, on lit la date 1 mars 1655.

1. Non daté et signé, probablement adressé au duc de Noirmoutier, gouverneur de Charleville et du mont Olympe. Ce billet se trouve dans la correspondance du duc et des Bussi-Lamet. (Bibliothèque nationale, Béthune. Fr. 3856.)

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assez exactement; et, pour les autres, vous savez qu'elles ne se peuvent mander par des voies aussi peu sûres que celles-ci. Comme il est pourtant absolument nécessaire que nous ayons communication ensemble sur un sujet qui nous est très important, je vous prie de faire passer, si vous pouvez, quelqu'un de confiance à qui je puisse parler. Je ne vous fais point de compliment. Je suis à vous au-dessus de toutes les paroles3.

13. (LETTRE DU CARDINAL DE RETZ AU ROI'.) (2 JANVIER 1656.)

NOTICE.

C. Moreau, dans sa Bibliographie des Mazarinades (tome II, p. 216, no 2276), donne à cette lettre et à la suivante ce titre qui ne se trouve pas sur l'imprimé : Lettres du Cardinal de Retz au Roi et à la Reine pour les informer qu'il a confié l'administration du Diocèse à l'official de Paris. Aubery, comme il a soin de l'indiquer, cite un passage de la lettre au Roi, p. 506 du tome III de son Histoire du Cardinal Mazarin. MM. Champollion ont reproduit textuellement et en entier cette lettre au Roi dans leur édition des Mémoires de Retz de 1836, p. 565.

2. Sus dans l'autographe, suivant l'habitude de Retz.

3. Il est évident, d'après certain passage de cette lettre, qu'elle ne fut point écrite pendant la prison de Retz, mais après son évasion.

1. Bibliothèque nationale Lb37 3261. In-4° de 2 pages, sans titre et sans nom d'imprimeur. On trouve une copie incomplète de cette lettre à la Bibliothèque nationale, Baluze, 115, fol. 40, verso. Elle s'arrête aux mots : j'ai essayé.

Claude Joly, dans ses mémoires inédits, assure que ces lettres de Retz au Roi et à la Reine furent envoyées au Nonce à Paris par un courrier extraordinaire, ainsi que plusieurs autres dépêches du Cardinal pour M. du Saussay, qu'il nommait son grand vicaire, et pour l'évêque d'Orléans et les suffragants de Paris. Guy Joly dit, de son côté, que les lettres de Retz pour le Roi, la Reine et l'Assemblée du clergé furent supprimées par Mazarin, à qui les suffragants eurent l'imprudence de les remettre. Il ajoute que Mazarin les garda longtemps, puis les renvoya à Hugues de Lionne pour les rendre au cardinal de Retz, en disant que le Roi et la Reine n'avaient pas voulu les ouvrir, ni souffrir qu'on rendît à l'Assemblée du clergé celle qui lui était adressée. On ne garda que l'acte de nomination de M. du Saussay au grand vicariat. (Mémoires de Guy Joly, tome XLVII de la collection Petitot, p. 396.)

SIRE,

La croyance que j'ai que le choix que j'ai fait de la personne de M. l'Official de Paris pour l'administration de mon diocèse ne sera pas désagréable à Votre Majesté, me donne une extrême joie, puisque je n'en saurois jamais avoir de véritable que dans les occasions dans lesquelles j'ai quelque lieu de lui faire connoître la fidélité inviolable que je conserverai éternellement pour son service. J'ai essayé, Sire, par toute la conduite que j'ai tenue à Rome, de vous donner des marques de cette vérité, assez claires et assez publiques pour espérer que Votre Majesté en peut être suffisamment persuadée. Je la supplie très-humblement de me permettre de l'assurer que ce même zèle éclatera dans tout ce qui sera sous mes ordres dans le Diocèse de Paris, et qu'étant obligé plus que personne, par les devoirs de mon caractère, à l'obéissance que l'on doit à Votre Majesté, je n'aurai rien de plus cher et de plus

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précieux, après le service de Dieu, dans les fonctions de ma charge, que les intérêts de votre couronne et la gloire de votre personne sacrée. Je croirois, Sire, trahir ces sentiments, si je ne demandois à Votre Majesté, avec tout le respect et toute la soumission que je lui dois, le retour des ecclésiastiques éloignés de Paris, puisque leur rappel étant une action digne de votre bonté et de votre justice, je suis persuadé que la trèshumble supplication que je vous en fais n'est pas moins d'un fidèle sujet, passionné pour la gloire de Votre Majesté, que d'un Évêque attaché aux intérêts de l'Église, dont toutes les prières réunies attireront sur Votre Majesté les bénédictions du ciel, que lui souhaite,

Sire,

[de Votre Majesté'],

le très-humble, très-obéissant et très-fidèle serviteur et sujet,

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MM. Champollion ont reproduit cette lettre dans leur édition des Mémoires de Retz de 1836, p. 565. Comme on l'a vu

2. Les mots de Votre Majesté, sont omis dans l'édition originale. 1. In-4° de 2 pages, sans nom d'imprimeur et sans titre. Un exemplaire imprimé à la Bibliothèque nationale Lb37 3261, à la suite de la lettre au Roi.

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