Le livre de Job: traduit de l'hébreu avec une étude sur l'age et le caractère du poëme

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Calmann Lévy, 1882 - 200 pages
 

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Page lxvii - S'il s'agissait d'un problème accessible à l'esprit humain, il serait choquant de voir les règles de l'investigation scientifique si grossièrement violées. Mais la question que l'auteur se propose est précisément celle que tout penseur agite, sans pouvoir la résoudre ; ses embarras , ses inquiétudes , cette façon de retourner dans tous les sens le nœud fatal sans en trouver l'issue, renferment bien plus de philosophie que la scolastique tranchante qui prétend imposer silence aux doutes...
Page 44 - Tu me confrontes à de nouveaux témoins, Tu redoubles de fureur contre moi ; Des légions d'adversaires m'assaillent tour à tour. Pourquoi m'as-tu tiré du sein qui me porta? Je serais mort, et aucun œil ne m'aurait vu. Je serais comme si je n'eusse jamais été, J'aurais passé du ventre de ma mère au tombeau. Mes jours ne sont-ils pas un néant? Trêve! Laisse-moi m'égayer un peu, Avant que je parte, sans espérance de retour, Pour la terre des ténèbres et de l'horreur, Morne et sombre terre,...
Page iii - ... d'outre-Rhin. La langue française est puritaine; on ne fait pas de conditions avec elle. On est libre de ne point l'écrire; mais, dès qu'on entreprend cette tâche difficile, il faut passer, les mains liées, sous les fourches caudines du dictionnaire autorisé et de la grammaire que l'usage a consacrée.
Page 11 - ... ce qu'elle retombât sur leur tête. Et ils restèrent assis près de lui à terre sept jours et sept nuits, et aucun d'eux n'osait lui adresser la parole, parce qu'ils voyaient que sa douleur était grande. Alors Job ouvrit la bouche, et maudit le jour de sa naissance. Job prit la parole et dit : Périsse le jour où je suis né, Et la nuit qui a dit : Un homme est conçu.
Page 128 - Elle me serre comme ma tunique. Le Très-Haut m'a renversé dans la boue, Je suis confondu avec la poussière et la cendre. Je crie vers toi, ô Dieu, et tu ne m'exauces pas; Je me tiens debout devant toi, et tu ne me regardes pas Tu m'avais fait monter sur les ailes du vent, Et tu me fais fondre au souffle de l'orage.
Page 33 - Et que tes commencements auront été peu de chose, Comparés aux grandeurs de ta fin. Interroge les générations antiques, Applique ton esprit à la sagesse des pères. (Car nous sommes d'hier, et nous ne savons rien, Nos jours sur la terre sont comme une ombre.) Ils t'enseigneront, ils te parleront, Et de leur cœur ils tireront ces discours ' : « Le papyrus croît-il en dehors des marais ? Le jonc peut-il vivre sans eau?
Page 46 - Prétends-tu arriver jusqu'à la perfection du Tout-Puissant? Elle est plus haute que le ciel : que feras-tu pour l'atteindre? Plus profonde que l'enfer : comment la connaîtras-tu ? Sa mesure est plus longue que la terre Et plus large que la mer.
Page 4 - Et ses fils avaient coutume d'aller les uns chez les autres et de se donner un repas chacun à leur jour; . et ils envoyaient des messagers pour inviter leurs trois sœurs à venir manger et boire avec eux. Et quand le cercle des festins était fini, Job les faisait venir...
Page lxviii - C'est la plus grande leçon donnée au dogmatisme intempérant et aux prétentions de l'esprit superficiel à se mêler de théologie ; elle est en un sens le résultat le plus haut de toute philosophie, car elle signifie que l'homme n'a qu'à se voiler la face devant le problème infini que le gouvernement du monde livre à ses méditations. Le piétisme hypocrite...
Page lxxxii - Thomme reçoit ici-bas sa récompense ou son châtiment, se trouvèrent des esprits arriérés; en présence de tels malheurs ils ne surent que pleurer à terre en silence, durant sept jours et sept nuits. Le livre de Job est l'expression du trouble...

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