Oeuvres de Dugald Stewart: Histoire abrégée des sciences métaphysiques, morales et politiques, depuis la Renaissance des lettres

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Librairie Philosophique, 1829
 

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Popular passages

Page 189 - Il n'ya qu'une sorte de causes , à proprement parler ; ce sont les causes physiques. Il n'ya qu'une sorte de nécessité : c'est la même pour tous les êtres , quelque distinction qu'il nous plaise d'établir entre eux , ou qui y soit réellement.
Page 191 - Comment cela m'est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d'autres? Qui les a fixées sur ma tête? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j'en sortirai sans le vouloir, je l'ai jonchée d'autant de fleurs que ma gaieté me l'a permis : encore je dis ma gaieté sans savoir si elle est à moi plus que le reste, ni même quel est ce moi dont je m'occupe...
Page 188 - C'est ici, mon cher, que je vais quitter le ton de prédicateur pour prendre, si je peux, celui de philosophe. Regardez-y de près, et vous verrez que le mot liberté est un mot vide de sens ; qu'il n'ya point et qu'il ne peut y avoir d'êtres libres 5 que nous ne sommes que ce qui convient à l'ordre général, à l'organisation , à l'éducation et à la chaîne des événemens. Voilà ce qui dispose de nous invinciblement.
Page 283 - Quant à Voltaire , il a trop d'esprit pour m'entendre ; tous les livres qu'il lit, il les fait; après quoi , il approuve ou critique ce qu'il a fait.
Page 113 - Mais c'est un malheur des hommes de se dégoûter enfin de la raison même, et de s'ennuyer de la lumière. Les chimères commencent à revenir et plaisent , parce qu'elles ont quelque chose de merveilleux.
Page 130 - ... êtres naturels ne forment qu'une seule chaîne , dans laquelle les différentes classes , comme autant d'anneaux, tiennent si étroitement les unes aux autres, qu'il est impossible aux sens et à l'imagination de fixer précisément le point où quelqu'une commence ou finit : toutes les espèces, qui bordent ou qui occupent, pour ainsi dire, les régions d'inflexion et de rebroussement, devant être équivoques et douées de caractères qui peuvent se rapporter aux espèces voisines également.
Page 49 - Car puisqu'il ne paraît aucune idée dans l'ame , avant que les sens y en aient introduit , je conçois que l'entendement commence à recevoir des idées, justement dans le temps qu'il vient à recevoir des sensations; et par -conséquent que les idées commencent d'y être produites dans le même temps que la sensation , qui est une impression , ou un mouvement excité dans quelque partie du corps , qui produit quelque perception dans l'entendement. C'est sur ces impressions, faites par les objets...
Page 293 - M. le chevalier Newton ne dit pas que l'espace est l'organe dont Dieu se sert pour apercevoir les choses ; il ne dit pas non plus que Dieu ait besoin d'aucun moyen pour les apercevoir. Au contraire, il dit que Dieu, étant présent partout...
Page 189 - Le malfaisant est un homme qu'il faut détruire et non punir; la bienfaisance est une bonne fortune, et non une vertu. Mais quoique l'homme bien ou malfaisant ne soit pas libre, l'homme n'en est pas moins un être qu'on modifie ; c'est par cette raison qu'il faut détruire le malfaisant sur une place publique.
Page 137 - Il ya une différence excessive entre certains hommes et certains animaux brutes ; mais si nous voulons comparer l'entendement et la capacité de certains hommes et de certaines bêtes, nous y trouverons si peu de différence, qu'il sera bien malaisé d'assurer que l'entendement de ces hommes soit plus net et plus étendu que celui de ces bêtes.

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