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sions la montée de la voie étroite qui conduit à l'éternité bienheureuse, qu'aucun obstacle n'arrête notre course, et qu'au sommet soit pour nous l'éternel sa

possimus ascendere; per
quam ad æternam valea-
inus beatitudinem per-
venire: nec ullis impediti
obstaculis teneamur, sed
sit nobis cursus ipsius
itineris æternitas saluta- lut.
ris.

En concordance avec le temps des moissons, auquel se réfère aujourd'hui comme Dimanche dernier l'Antienne de la Communion, le Sacramentaire gélasien nous donnera cette Oraison.

SECRÈTE.

DEUS, qui de his terræ

fructibus tua Sacramenta constare voluisti: præsta quæsumus; ut opem nobis et præsentis vitæ conferas et futuræ. Per Dominum.

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Ous qui avez voulu que de ces fruits de la terre fussent composés vos Sacrements : accordez-nous, ô Dieu, d'y trouver par vous le secours de la vie présente et de la future. Par JésusChrist.

Enfin le Sacramentaire léonien, plus antique encore, nous fournira ce beau commentaire de l'Evangile du jour.

VERE

PRÉFACE.

dignum. Qui sic

rationabilem non deseris creaturam, ut et quibus modis placere tibi, et qualiter possit impetrare quæ poscit, ostendas præcipiens, ut te principaliter toto corde venerantes, consequenter et universos homines sicut nosmetipsos, tamquam consortes nostri generis, diligamus; tunc

digne de vous rendre grâces, ô vous qui ne laissez point à l'abandon votre créature raisonnable, mais lui montrez par quels moyens elle peut vous plaire et comment dans ses demandes elle sera exaucée. Vous nous donnez pour commandement que, rendant nos devoirs de tout cœur à vous d'abord, nous aimions aussi

'EST une chose vraiment

par voie de conséquence circa eos verum probantous les hommes comme tes affectum, ut quemadnous-mêmes en tant que modum nos purgari ded'une même famille; nous sideramus a vitiis, ita et éprouverons que notre af- eorum, quos amamus, fection pour eux est vérita- optemus. Quibus præble, si de même que nous ceptis duobus totam Lesouhaitons être délivrés de gem sine difficultate comnos vices, nous désirons par plentes, bona præsentia amour qu'il en soit égale- sumamus et æterna. ment ainsi pour eux. Accomplissant donc sans peine la Loi entière dans ces deux préceptes, nous recevrons les biens du temps et les éternels.

ORAISON.

DIEU qui avez établi O toutes les saintes ordonnances de la Loi sur votre amour et celui du prochain, soyez-nous propice et donnez-nous d'accomplir ces commandements; car personne ne peut arguer de l'impossibilité d'observer ce qui se renferme en si peu de mots, ce qui s'ordonne si justement. Par Jésus-Christ.

DEUS, qui sacra Legis

omnia constituta, in tua et proximi dilectione posuisti: da nobis horum propitius efficientiam mandatorum ; quia impossibile esse sibi nullus excusat, quod tanta brevitate concluditur, tanta æquitate præcipitur. Per Dominum.

LE TREIZIEME DIMANCHE

APRÈS LA PENTECÔTE.

A série dominicale qui prenait autrefois son point de départ à la solennité de Saint-Pierre, ou des Apôtres, ne dépas

sait jamais le présent Dimanche. La fête de Saint-Laurent désignait ceux qui suivent, comme elle le faisait dès le neuvième Dimanche après la Pentecôte, dans les années où Pâque s'éloignait davantage de l'équinoxe du printemps. Quand la date de cette solennité remontait ainsi vers son dernier terme, on comptait dès maintenant les Semaines du septième mois (septembre).

Les Quatre-Temps de l'automne peuvent déjà même se rencontrer en cette semaine, quoiqu'ils puissent aussi n'arriver qu'en la dix-huitième. Nous suivrons, pour en parler, l'ordre adopté par le Missel qui les inscrit à la suite du dix-septième Dimanche après la Pentecôte.

Le treizième Dimanche prend aujourd'hui son nom, en Occident, de l'Evangile des dix lépreux qu'on lit à la Messe, tandis que les Grecs, qui le comptent pour le treizième de saint Matthieu, y lisent la parabole de la vigne dont les ouvriers, appelés à des heures différentes de la journée, reçoivent tous une même récompense 1

I. MATTH. Xx.

A LA MESSE.

'EGLISE, en possession des promesses si longL temps attendues par le monde, aime à revenir sur l'expression des sentiments qui remplissaient l'âme des justes durant ces siècles désolés où le genre humain végétait sous les ombres de la mort. Elle redoute le danger où se trouvent ses trop heureux fils d'oublier, dans leur abondance, les conditions désastreuses que l'éternelle Sagesse leur a épargnées, en les appelant à vivre dans les temps qui ont suivi l'accomplissement des mystères du salut. D'un tel oubli naîtrait sans peine l'ingratitude, condamnée à bon droit par l'Evangile du jour. C'est pourquoi l'Epître, et, avant elle, l'Introït, nous reportent au temps où l'homme vivait de la seule espérance, ayant bien la promesse d'une alliance sublime qui devait se consommer dans les siècles futurs, mais, ce pendant, dénué de tout, en butte aux perfidies de Satan, abandonné aux représailles de la justice divine en attendant de retrouver l'amour.

INTROÏT.

YEZ un regard pour voΑ tre alliance, Seigneur, et n'abandonnez pas pour toujours les ames de vos pauvres; levez-vous, Seigneur, et jugez votre cause, et n'oubliez pas les appels de ceux qui vous cherchent. Ps. Pourquoi, ô Dieu, nous avez-vous repoussés pour toujours? pourquoi votre fureur est-elle allumée contre les brebis de votre pâturage? Gloire au Père. Ayez.

ESPICE, Domine, in R testamentum tuum, et animas pauperum tuorum ne derelinquas in finem: exsurge, Domine, et judica causam tuam: et ne obliviscaris voces quærentium te.

Ps. Ut quid, Deus, repulisti in finem: iratus est furor tuus super oves pascuæ tuæ ? Glòria Patri Respice.

Nous avons vu, il y a huit jours, le rôle de la foi et l'importance de la charité dans le chrétien vivant sous la loi de grâce. L'espérance aussi lui est nécessaire; car bien que déjà en possession substantielle des trésors qui feront à jamais son bonheur, l'obscurité de cette terre d'exil les dérobe à sa vue, et, la vie présente restant toujours le temps d'épreuve où chacun doit mériter sa couronne, la lutte fait peser jusqu'au bout sur les meilleurs son incertitude et ses amertumes. Implorons donc avec l'Eglise, dans la Collecte, l'accroissement en nous des trois vertus fondamentales de foi, d'espérance et de charité; pour mériter d'arriver à la consommation de tout bien qui nous est promise au ciel, obtenons la grâce de nous attacher de cœur à ces commandements de Dieu qui nous y conduisent, et que l'Evangile de Dimanche dernier résumait dans l'amour.

COLLECTE.

One
MNIPOTENS sempiter-
ne Deus, da nobis
fidei, spei, et charitatis
augmentum et ut me-
reamur assequi quod
promittis, fac nos amare
quod præcipis. Per Do-
minum.

DIEU tout-puissant et éterD'nel, donnez-nous l'accroissement de la foi, de l'espérance et de la charité; et pour que nous méritions d'obtenir ce que vous promettez, faites-nous aimer Vos commandements. Par

Jésus-Christ.

Les autres Collectes ci-dessus, page 99.

1. I Cor. ix, 25.

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