L'éthique: Le psychisme social; deuxième essai sur la morale considérée comme sociologie élémentaire

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F. Alcan, 1897 - 218 pages
 

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Page 50 - Ainsi toute la Philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la Métaphysique, le tronc est la Physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la Médecine, la Mécanique et la Morale ; j'entends la plus haute et la plus parfaite Morale, qui, présupposant une entière connaissance des autres sciences, est le dernier degré de la Sagesse.
Page 41 - ... d'autres termes, de déduire de la condition même du genre humain un certain nombre de principes parfaitement d'accord avec l'expérience; et pour porter dans cet ordre de recherches la même liberté d'esprit dont on use en mathématiques, je me suis soigneusement abstenu de tourner en dérision les actions humaines, de les prendre en pitié ou en haine ; je n'ai voulu que les comprendre.
Page 208 - Vie, c'est fécondité, et réciproquement la fécondité, c'est la vie à pleins bords, c'est la véritable existence. Il ya une certaine générosité inséparable de l'existence, et sans laquelle on meurt, on se dessèche intérieurement. Il faut fleurir ; la moralité, le désintéressement, c'est la fleur de la vie humaine.
Page 202 - La condition fondamentale qui produit l'évolution du genre humain est la faculté qu'ont les sociétés de créer des ensembles de choses qui peuvent et qui doivent être apprises. La tradition, les monuments et l'écriture sont les serviteurs indispensables de cette faculté, c'est là qu'elle s'incarne.
Page 216 - Je tiens à mon idée parce que je la crois vraie et capable, si elle tombe plus tard en bonnes mains, de produire de bons fruits. Elle traîne par terre depuis Montesquieu, je l'ai ramassée, voilà tout.
Page 52 - Deux choses remplissent l'âme d'une admiration et d'un respect toujours nouveaux, toujours croissants, à mesure que la réflexion y revient plus souvent et s'y applique davantage : le ciel étoile au-dessus de moi et la loi morale au dedans de moi.
Page 207 - ... des autres êtres. Le moi se distingue de moins en moins des autres moi, ou plutôt il a de plus en plus besoin d'eux pour se constituer et pour subsister. » (Esquisse etc, p. 114). Et ailleurs : « L'esprit de l'homme se trouve pénétré par l'idée de sociabilité; nous pensons pour ainsi dire sous la catégorie de la société comme sous celle du temps et de l'espace. » (Ibid., p. 200.) C'est bien là une des thèses essentielles de la doctrine que nous avons toujours défendue (v. nos...
Page 6 - Rien n'arrive, selon moi, dans l'univers qu'on puisse attribuer à un vice de la nature. Car la nature est toujours la même; partout elle est une, partout elle a même vertu et même puissance ; en d'autres termes, les lois et les règles de la nature, suivant lesquelles toutes choses naissent et se transforment, sont partout et toujours les mêmes, et en conséquence, on doit expliquer toutes choses, quelles qu'elles soient, par une seule et même méthode, je veux dire par les règles universelles...
Page 5 - ... à grands cris vaines, absurdes, dignes d'horreur. Mais qu'y faire ? cette méthode est la mienne. Rien n'arrive, selon moi, dans l'univers qu'on puisse attribuer à un vice de la nature. Car la nature est toujours la même ; partout elle est une, partout elle a même vertu et même puissance; en d'autres termes...

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