Giessener Beiträge zur rumanischen Philologie, Issues 6-10

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1921
 

Popular passages

Page 46 - C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie, L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore Mit au centre de tout comme un écho sonore ! D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
Page 40 - Muse! que m'importe ou la mort ou la vie? J'aime, et je veux pâlir; j'aime et je veux souffrir; J'aime, et pour un baiser je donne mon génie; J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie Ruisseler une source impossible à tarir.
Page 50 - J'ai envie de voler, de nager, d'aboyer, de beugler, de hurler. Je voudrais avoir des ailes, une carapace, une écorce, souffler de la fumée, porter une trompe, tordre mon corps, me diviser partout, être en tout, m'émaner avec les odeurs, me développer comme les plantes, couler comme l'eau, vibrer comme le son, briller comme la lumière...
Page 85 - Le grand homme qui nous sauvera du naufrage vers lequel nous courons se servira sans doute de l'individualisme pour refaire la nation; mais, en attendant cette régénération, nous sommes dans le siècle des intérêts matériels et du positif.
Page 41 - ... il a un ami qui n'a point d'autre fonction sur la terre que de le promettre longtemps à un certain monde, et de le présenter enfin dans les maisons comme homme rare et d'une exquise conversation...
Page 36 - Les circonstances sont bien peu de chose, le caractère est tout ; c'est en vain qu'on brise avec les objets et les êtres extérieurs, on ne saurait briser avec soi-même. On change de situation ; mais on transporte dans chacune...
Page 4 - Balzac est le plus grand magasin de documents que nous ayons sur la nature humaine.
Page 84 - Les avares ne croient point à une vie à venir, le présent est tout pour eux. Cette réflexion jette une horrible clarté sur l'époque actuelle, où, plus qu'en aucun autre temps, l'argent domine les lois, la politique et les mœurs.
Page 47 - Dieu le veut, dans les temps contraires, ( Chacun travaille et chacun sert. Malheur à qui dit à ses frères : Je retourne dans le désert ! Malheur à qui prend ses sandales Quand les haines et les scandales Tourmentent le peuple agité ! Honte au penseur qui se mutile Et s'en va, chanteur inutile, Par la porte de la cité ! Le poète en des jours impies Vient préparer des jours meilleurs.
Page 49 - Une énigme si belle Qu'elle fera du bruit dans plus d'une ruelle. C'est un effort d'esprit, mais si rempli d'attraits, Qu'il n'a point eu d'égal, et n'en aura jamais.

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