Oeuvres complètes: Essai sur la littérature anglaise. T. 33-34

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Pourrat frères, 1837 - 351 pages
 

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Popular passages

Page 85 - De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même; Qu'il doit immoler tout à sa...
Page 241 - Au banquet de la vie, infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs ; Je meurs, et sur ma tombe, où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs.
Page 240 - Le flux et le reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles, frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi, et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser.
Page 283 - Mille serments couvrent le papier, où se reflètent les roses de l'aurore ; mille baisers sont déposés sur les mots qui semblent naître du premier regard du soleil; pas une idée, une image, une rêverie, un accident, une inquiétude qui n'ait sa lettre. « Voici qu'un matin quelque chose de presque insensible se glisse sur la beauté de cette passion comme une première ride sur le front d'une femme adorée. Le souffle et le parfum de l'amour expirent dans ces pages de la jeunesse, comme une...
Page 282 - É quoi ! vous êtes étonnée Qu'au bout de quatre-vingts hivers Ma muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers ? Quelquefois un peu de verdure Rit sous les glaçons de nos champs; Elle console la nature, Mais elle sèche en peu de temps. Un oiseau peut se faire entendre...
Page 305 - Vous vieillirez, ô ma belle maîtresse; Vous vieillirez, et je ne serai plus. Pour moi le temps semble, dans sa vitesse, Compter deux fois les jours que j'ai perdus. Survivez-moi ; mais que l'âge pénible Vous trouve encor fidèle à mes leçons , Et bonne vieille, au coin d'un feu paisible, De votre ami répétez les chansons. Lorsque les yeux chercheront sous vos rides Les traits charmans qui m'auront inspiré, Des doux récits les jeunes gens avides Diront : Quel fut cet ami tant pleuré?
Page 176 - II. 12 n'être en lui que la conscience de la force de sa main et de l'intrépidité de son cœur. Il ne parlait pas plus qu'un lion; il se grattait comme un lion, bâillait comme un lion, se mettait sur le flanc comme un lion ennuyé, et rêvait apparemment de sang et de forêts : son intelligence était du genre de celle de la mort.
Page 299 - O vale of bliss ! O softly swelling hills ! On which the Power of Cultivation lies, And joys to see the wonders of his toil.
Page 241 - Salut, champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et vous, riant exil des bois ! Ciel, pavillon de l'homme^ admirable nature, Salut pour la dernière fois ! Ah ! puissent voir longtemps votre beauté sacrée, Tant d'amis sourds à mes adieux ! Qu'ils meurent pleins de jours, que leur mort soit pleurée, Qu'un ami leur ferme les yeux.
Page 85 - Hélas ! vous ignorez le charme empoisonneur ; De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois, Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même...

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