Dosia

Front Cover
W.R. Jenkins, 1890 - 214 pages
 

Selected pages

Contents


Common terms and phrases

Popular passages

Page 89 - I parfois irréconciliables — En as-tu encore pour longtemps? interrompit de nouveau le jeune lieutenant. — Non, j'ai fini .... ma sœur contente ses aspirations pacifiques en réconciliant les particuliers. Elle savait que ta cousine Dosia et toi vous vous êtes séparés sur le pied de guerre, elle a entrepris de vous faire donner la main, et pour ce, elle l'a invitée à assister aux régates. — Dosia !.. . Dosia ici ! s'écria Mourief en sautant sur son manteau qu'il avait déposé sur...
Page 55 - ... faut tâcher de réparer cette étourderie, continua Platon en voyant le bon effet de son discours, — Oui, mais comment? Étant d'accord sur la fin, les deux jeunes gens débattirent les moyens et se séparèrent au bout d'un quart d'heure. de punch flambant, — de format beaucoup plus modeste pourtant que celui de la veille. — Qu'est-ce que cela veut dire ? s'écrièrent les officiers. Quelques-uns, prêts à partir, subissant l'attraction, revinrent sur leurs pas. — Cela veut dire, messieurs,...
Page 17 - ... digestion par un exercice mesuré, me balançant légèrement de bas en haut et de haut en bas, comme un bonhomme suspendu à un fil de caoutchouc. H tombait des chenilles d'un gros arbre qui ombrageait cette balançoire, — je les vois encore, — lorsque j'entendis un grand fracas de portes vitrées. — Oh ! me dis-je, une vitre cassée ! Je prête l'oreille. Non ! la vitre n'était pas cassée. — Sauvé ! merci, mon Dieu I pensai- je en reprenant ma cigarette. J'avais à peine proféré...
Page 42 - ... remords au point d'arrêter les bouchées dans ma gorge, ce que voyant, ma tante fit joindre au poulet un gros morceau de tarte pour souper. Le regard de ma fiancée suivit joyeusement la tarte, et, audace insigne ! elle me cligna de l'œil ! Cette jeune fille n'avait pas idée de mes tourments !.. . Enfin vint le soir, et l'heure du départ. Mon tarantass, attelé de trois chevaux de poste, arriva tout sonnant et grelottant devant le perron. Ma tante me bénit ; toutes mes cousines me souhaitèrent...
Page 156 - Une après-midi, Platon arriva tout soucieux chez sa sœur et la pria de passer avec lui dans son cabinet de travail, pièce sérieuse et sombre où Dosia ne pénétrait jamais. —Qu'as-tu ? lui dit Sophie inquiète ; est-il arrivé quelque malheur ? — Bien qui nous concerne directement, répondit Suurof, mais, si la nouvelle est vraie, elle aura pour résultat de changer nos habitudes .... — N'est-ce que cela ? fit Sophie en respirant plus librement. — Quand je dis nos habitudes .... il ya...
Page 108 - ... gouvernants et d'autres qui sont meilleurs pour les gouvernés, et j'ai pensé que lorsque ce serait à mon tour d'être dans les gouvernants, ce serait beaucoup plus agréable. —Parfait ! conclut Platon. —Aussi depuis ce temps-là je n'aime pas les théories ; sur le papier, ça fait très-bien, mais quand on a une élève têtue, il n'ya pas de principes immortels qui tiennent, on la met en pénitence. —Bravo ! dit Platon ; voilà un raisonnement pratique. Avez-vous eu longtemps votre...
Page 60 - ... payer sa dette à l'humanité et à son pays tout ensemble. Quand elle quitta le noir pour le lilas, on lui demanda ce qu'elle comptait faire. — Vivre un peu pour mon plaisir, réponditelle. En effet, depuis trois ou quatre ans qu'elle était veuve, on la voyait à peu près partout où une honnête femme peut se montrer seule. Grâce à cette dignité simple, à cette aisance tranquille et calmante, pour ainsi dire, qui lui servait d'égide, sa grande jeunesse n'avait pas été un obstacle...
Page 194 - Le regard de Dosia arrêta sa plaisanterie innocente, qui lui parut sonner aussi faux qu'une cloche fêlée. — C'est trop difficile de vivre! répéta Dosia en secouant tristement la tête. Il faut pourtant tâcher de s'y habituer! Mais c'est ennuyeux !... Elle se détacha avec effort du tronc qui la soutenait et s'éloigna. Sa jupe froissait les hautes herbes en passant; toute sa figure délicate et fragile s'élançait svelte et menue comme un des troncs de bouleaux qui l'environnaient. . . Platon...
Page 80 - I e *, sur laquelle on lit, d'un côté, une inscription en russe en lettres d'or, et de l'autre, en français : A mes chers compagnons d'armes. Aussitôt, la fraîcheur de la verdure et l'ombre des beaux tilleuls séculaires les environnèrent doucement, leur donnant l'impression d'une vie nouvelle. Laissant à leur droite le palais et les parterres, ils s'enfoncèrent dans les grandes allées dont le vert foncé change avec les heures du jour. Le lac, par échappées, brillait comme un bol immense...
Page 186 - ... aux gorelki, tout était bien à sa place. La grosse tête noire du chien de Dosia s'était montrée a l'entrée d'une niche dans la cour. . . Platon s'enfonça au hasard dans le jardin pour boire jusqu'au bout la coupe d'amertume et trouver le pavillon en ruine où Dosia avait demandé à son cousin de l'enlever. Il marcha quelques minutes à l'aventure. A travers le jeune feuillage, les paillettes étincelantes de la rivière lui indiquaient de temps en temps le chemin ; au bout d'une longue...

Bibliographic information