L'individu et l'état

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Guillaumin, 1858 - 352 pages

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Popular passages

Page 172 - L'Etat, c'est l'homme moins la passion, l'homme à une hauteur où il entre en commerce avec la vérité même, où il ne rencontre que Dieu et sa conscience... De quelque façon qu'il soit constitué, l'Etat vaut mieux que les individus
Page 205 - C'est même aujourd'hui une remarque vulgaire qu'à mesure que la civilisation et la raison font des progrès, cette classe de faits sociaux qui sont étrangers à toute nécessité extérieure, à l'action de tout pouvoir public, devient de jour en jour plus large et plus riche. La société non gouvernée , la société qui subsiste par le libre développement de l'intelligence et de la volonté humaine, va toujours s'étendant à mesure que l'homme se perfectionne. Elle devient de plus en plus...
Page 85 - Quelques aumônes que l'on fait à un homme nu dans les rues ne remplissent point les obligations de l'état, qui doit à tous les citoyens une subsistance assurée, la nourriture, un vêtement convenable , et un genre de vie qui ne soit point contraire à la santé.
Page 324 - ... ils sont politiquement indisciplinables, et n'ont jamais pu conquérir leurs voisins. En Asie au contraire, les peuples ont plus d'intelligence , d'aptitude pour les arts ; mais ils manquent de cœur, et ils restent sous le joug d'un esclavage perpétuel. La race grecque, qui topographiquement est intermédiaire , réunit toutes les qualités des deux autres. Elle possède à la fois l'intelligence et le courage.
Page 85 - Un état bien policé tire cette subsistance du fonds des arts mêmes; il donne aux uns les travaux dont ils sont capables ; il enseigne les autres à travailler, ce qui fait déjà un travail.
Page 91 - Il sera créé et organisé un établissement général de secours publics, pour élever les enfants abandonnés, soulager les pauvres infirmes, et fournir du travail aux pauvres valides qui n'auraient pas pu s'en procurer.
Page 22 - Le plus grand des maux est les guerres civiles. Elles sont sûres, si on veut récompenser les mérites, car tous diront qu'ils méritent. Le mal à craindre d'un sot , qui succède par droit de naissance , n'est ni si grand , ni si sûr.
Page 360 - ... savoir; et qu'on se pourrait exempter d'une infinité de maladies tant du corps que de l'esprit, et même aussi peut-être de l'affaiblissement de la vieillesse, si on avait assez de connaissance de leurs causes et de tous les remèdes dont la nature nous a pourvus.
Page 360 - Le progrès n'est autre chose, dans toute l'histoire, que le développement régulier d'une espèce intelligente et sociale, l'effet naturel de certains dons , comme la mémoire et la prévoyance, une thésaurisation en quelque sorte. Tout ce qui peut s'accumuler, se capitaliser, ne cesse de croître parmi les hommes : la richesse, la science et même la moralité. Mais la poésie, l'éloquence, la sculpture, sontelles supérieures aujourd'hui à \'l!iadr, au Parthénon, à la tribune d'Athènes?
Page l - ... pleine liberté de ses jugements sur l'ensemble des intérêts humains. La science, elle, n'avise et ne pourvoit qu'au bien matériel des sociétés, ce qui est une partie seulement de leurs progrès ; elle est muette sur le bien et le beau. Jamais les sciences, avec ce qu'elles comportent de vérités démontrées, ne vaudront pour l'esprit humain ces chimères, si l'on veut, qui s'appellent philosophie, religion, politique. Une société s'élève plus à la poursuite de ces abstractions, à...

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