Histoire de la nation suisse: 3. ptie. Période de la réformation. 4. ptie. XVIIe et XVIIIe siècles

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H. Mignot, 1898
 

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Popular passages

Page 429 - L'art de Barème * est le seul qui fleurit : On hait le bal, on hait la comédie ; Du grand Rameau l'on ignore les airs : Pour tout plaisir Genève psalmodie Du bon David les antiques concerts, Croyant que Dieu se plaît aux mauvais vers '• ; Des prédicants la morne et dure espèce Sur tous les fronts a gravé la tristesse.
Page 20 - Quid est veritas ? est toujours sans réponse. Si par « vérité » on entend la vérité absolue, la réponse ne viendra jamais. Nous savons bien que la vérité absolue n'est pas faite pour l'homme, puisqu'elle embrasse l'infini et que l'homme est fini; mais nous savons aussi que ce qu'il ya de plus noble en lui, c'est d'aspirer sans cesse à cette vérité relative dont le domaine peut s'agrandir indéfiniment, et débordera peut-être un jour la zone où nos espérances les plus hardies en marquent...
Page 161 - Par la mort — Dieu! puisque vous trouvez bon qu'on tue l'amiral, je le veux, mais aussi tous les huguenots de France, afin qu'il n'en demeure pas un qui puisse me le reprocher après.
Page 439 - Soit divergence de vues, soit ressentiments personnels, il ne tarda pas à leur déclarer la guerre; mais si la philosophie matérialiste trouva dans J.-J. Rousseau un redoutable adversaire, la philosophie déiste eut en lui un auxiliaire puissant. Voltaire avait rendu l'incrédulité agréable aux esprits légers: Rousseau la rendit spécieuse aux esprits plus solides. Il trompa le besoin religieux par un déisme affectueux et sentimental. Il dénatura la morale en substituant des sentiments vagues...
Page 438 - Ce sont en vérité de singulières gens que messieurs vos ministres ! on ne sait ni ce qu'ils croient, ni ce qu'ils ne croient pas; on ne sait pas même ce qu'ils font semblant de croire : leur seule manière d'établir leur foi est d'attaquer celle des autres...
Page 118 - ... me suis efforcé, selon la faculté que le Seigneur m'a donnée, de m'employer à ce faire: et à ceste fin j'ay composé ce present livre.
Page 152 - Pie IV le fait précéder de dix règles, dont la quatrième est ainsi conçue : « L'expérience ayant prouvé que la lecture des Saints Livres, accordée indistinctement à tout le monde, fait plus de mal que de bien, à cause de la témérité des hommes, il dépendra désormais du jugement de l'évêque ou de l'inquisiteur d'accorder, suivant l'avis du curé ou du confesseur, la lecture de ces livres, traduits en langue vulgaire par des auteurs catholiques, à ceux qu'ils savent ne pouvoir rien...
Page 116 - C'était un homme d'une taille médiocre, pâle, maigre. Dans ses regards, à la fois graves et passionnés, se révélaient cette conviction qui ne tient nul compte de la vie et cette ardeur qui la consume ; poursuivi par de...
Page 429 - Genève. C'est une grande et triste ville, habitée par des gens qui ne manquent pas d'esprit, et encore moins d'argent, et qui ne se servent ni de l'un ni de l'autre. Ce qu'il y a de très joli à Genève, ce sont les femmes; elles s'ennuient comme des mortes, mais elles mériteraient bien de s'amuser.

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