Abregé des vies des anciens philosophes: avec leurs dogmes, leurs systèmes, leur morale, leurs maximes, etc

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Popular passages

Page 295 - Il répondit que non. Mais, lui dit-on, n'y at-il pas une grande confusion de monde ? Oui, répondit-il, très-grande.
Page 368 - ... la suite ; qu'enfin, lorsqu'on arrache une forêt, le fond de la terre ne produit plus d'arbres pareils à ceux qu'on a déracinés, il en produit seulement d'autres qui dégénèrent comme de petits sauvageons, des épines ou des ronces ; et que peut-être il ya encore à présent des lapins, des lièvres, des renards, des sangliers, et d'autres animaux parfaits qui naissent de la terre ; mais parce que cela arrive dans des lieux retirés, et que cela ne nous est pas connu, nous ne croyons pas...
Page 89 - ... jaloux ; il ne put s'empêcher de lui en témoigner son ressentiment. Chilon lui répondit froidement : On m'a choisi parce qu'on me croyoit plus propre que vous à souffrir le tort qu'on me fait de me tirer de mon repos, pour m'embarrasser dans les affaires, et me rendre esclave. Il croyoit qu'on ne devoit pas entièrement rejeter l'art de deviner, et qu'un homme, par la force de son esprit, pouvoit connoître plusieurs choses futures. Un jour Hippocrate avoit sacrifié pendant les jeux olympiques...
Page 206 - III, admettait trois principes, Dieu, la matière et l'idée: Dieu, comme l'intelligence universelle; la matière, comme le premier suppôt de la génération et de la corruption ; l'idée, comme une substance incorporelle, et résidente dans l'entendement de Dieu. Il...
Page 115 - Crésus, qui avoit fort entendu parler de la réputation d'Anacharsis, lui envoya offrir de l'argent, et le prier de le venir voir à Sardis. Anacharsis lui fit cette réponse : ' Je suis venu en Grèce, ô roi des Lydiens, pour y apprendre les langues, les mœurs, et les lois du pays. Je n'ai point besoin d'or ni d'argent, et je serai très-content si je m'en retourne en Scythie plus habile que je n'étois lorsque j'en suis sorti. J'irai pourtant vous voir ; car j'ai beaucoup d'envie d'être au...
Page 293 - Quelques philosophes vouloient un jour lui prouver qu'il n'y avoit point de mouvement : Diogène se leva, et commença à se promener : Que faites-vous, lui dit un de ces philosophes? Je réfute tes raisons, répondit Diogène. Quand quelqu'un lui parloit d'astrologie, il lui disoit : Y at-il long-temps que tu es...
Page 7 - Qu'il ne falloit point faire ce qu'on reprenoit dans les autres ; Que le véritable bonheur consistait à jouir d'une santé parfaite, à avoir un bien raisonnable, et à ne pas passer sa vie dans la mollesse et dans l'ignorance. Il croyoit qu'il n'y avoit rien de si difficile que de se connôitre soi-même ; c'est ce qui lui fit inventer cette belle maxime, qui fut depuis gravée sur une lame d'or, et consacrée dans le temple d'Apollon :
Page 260 - ... qu'on aime ; et ainsi il dit que la félicité dépend de trois choses: des biens de l'esprit, comme la sagesse et la prudence ; des biens du corps, comme la beauté, la force, la santé ; et des biens de la fortune, comme les richesses et la noblesse. Il tient que la vertu ne suffit pas pour rendre les gens heureux ; qu'on...
Page 207 - Hébreux; mais il faut convenir aussi qu'il a été du nombre de ces philosophes dont parle saint Paul, qui , ayant connu Dieu, ne l'ont pas glorifié comme Dieu , mais se sont égarés dans la vanité de leurs sentiments.
Page 376 - Un jour, comme il revenait d'acheter de la pourpre de Phénicie, il fit naufrage au port de Pirée. Cette perte le rendit fort triste; il s'en revint à Athènes; il entra chez un libraire , et se mit à lire le second livre de Xénophon , pour se consoler ; il y prit beaucoup de plaisir ; cela lui fit oublier son chagrin.

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