Choix des poésies originales des troubadours, Volume 1

Front Cover
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 50 - Au singulier, l'S ajouté ou conservé à la fin de la plupart des substantifs, sur- tout des masculins, désigna le sujet; et l'absence de l'S désigna le régime, soit direct, soit indirect Au pluriel, l'absence de l'S indiqua le sujet, et sa présence les régimes. D'où vint l'idée d'une telle méthode? De la langue latine même. La seconde déclinaison en us suggéra ce moyen. Le nominatif en us...
Page 103 - J'ose dire que l'esprit philosophique, consulté sur le choix des moyens qui devraient épargner à l'ignorance beaucoup d'études pénibles et fastidieuses , n'eût pas été aussi heureux que l'ignorance ellemême; il est vrai' qu'elle avait deux grands maîtres , la NÉCESSITÉ et le TEMPS. » En considérant à quelle époque d'ignorance et de barbarie s'est formé et perfectionné ce nouvel idiome , d'après des principes indiqués seulement par l'analogie et l'euphonie, on se dira peut-être,...
Page 175 - Farai un vers de dreyt nien Guillem de Peiteus Farai un verse de dreyt nien: Non er de mi ni d'autra gen, Non er d'amor ni de joven, Ni de ren au, Qu'enans fo trobatz en durmen Sobre chevau. No sai en qual hora-m fuy natz: No suy alegres ni iratz, No suy estrayns ni sui privatz, Ni no-n puesc au, Qu'enaissi fuy de nueitz fadatz, Sobr
Page 27 - Narbonoise, où étoit l'usage de la langue romaine, il arriva qu'insensiblement, à la cour de nos rois et aux provinces qui en étoient voisines, il se forma une troisième langue qui retint bien le nom de romaine, mais qui se rendit avec le temps tout-à-fait différente de l'ancienne langue romaine, laquelle pourtant demeura en sa pureté dans les provinces qui sont...
Page 28 - Provençale; non (. . .) seulement parce qu'il receut moins d'altération dans la Provence, que dans les autres cantons de la France, mais encore parce que les Provençaux s'en servoient ordinairement dans leurs compositions; ou...
Page 113 - Qu' ieu port d' ayselh mestier la flor Et es vertatz, E puesc en trair lo vers auctor, Quant er laissatz. i leu conosc ben sen e folhor E conosc ancta et honor E ai ardimen e paor E, si m partetz un juec d'amor, No suy tan fatz Non sapcha triar lo melhor Entr' els malvatz. Ieu conosc ben selh qui be m di E selh qui m vol mal atressi, E conosc ben selhuy qui m ri E s' ill pro s' azauton de mi, , Conosc assatz, Qu' atressi dey voler lor fi E lor solatz.
Page 14 - Nous ne pouvons rappeler sans « honte, lui écrivait-il, que votre fraternité explique la gram« maire à quelques personnes ; c'est ce que nous avons appris « avec chagrin et fortement blâmé ; nous en avons gémi. Non, « la même bouche ne peut exprimer les louanges de Jupiter et ic celles du Christ.
Page 16 - ... plus tard , en en soumettant aux yeux des lecteurs des listes tirées du langage de ces nations, avec la traduction française en regard. Il est très-important de faire remarquer ici que la langue romane, comme nous dit M. Raynouard dans son ouvrage : choix de Poésies originales des Troubadours , était la langue vulgaire de tous les peuples qui obéissaient à Charlemagne dans le midi de l'Europe ; on sait que sa domination s'étendait sur toute la France méridionale, sur une partie de l'Espagne...
Page 13 - Je ne saurais me ranger de l'avis de l'auteur à l'égard du premier point. D'abord cet idiome n'était pas si grossier, comme le prouve l'excellente traduction de l'Évangile par Ulfilas...

Bibliographic information