Mélanges philosophiques et littéraires, Volume 1

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Ladvocat, 1828 - 523 pages
 

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Popular passages

Page 304 - ... vivre. Toutes les plus folles passions qui transportent les hommes, ne sont que le vrai amour déplacé qui s'est égaré loin de son centre. Dieu nous a faits pour vivre de lui et de son amour. Nous sommes nés pour être brûlés et nourris tout ensemble de cet amour, comme un flambeau pour se consumer devant celui qu'il éclaire. Voilà cette bienheureuse flamme de vie que Dieu a allumée au fond de notre cœur : toute autre vie n'est que mort. Il faut donc aimer.
Page 502 - Un auteur quelquefois trop plein de son objet Jamais sans l'épuiser n'abandonne un sujet. S'il rencontre un palais, il m'en dépeint la face ; II me promène après de terrasse en terrasse ; Ici s'offre un perron ; là règne un corridor ; Là ce balcon s'enferme en un balustre d'or. Il compte des plafonds les ronds et les ovales ; " Ce ne sont que festons, ce ne sont qu'astragales.
Page 129 - C'est le seul moyen de fixer quelques points dans l'immensité de l'espace, et de placer un certain nombre de pierres numéraires sur la route éternelle du temps.
Page 298 - Mais je jouirai de mon travail. Eh quoi, pour dix ans de vie! Mais je regarde ma postérité et mon nom : mais peut-être que ta postérité n'en jouira pas. Mais peut-être aussi qu'elle en jouira : et tant de sueurs , et tant de travaux , et tant de crimes, et tant d'injustices, sans pouvoir jamais arracher de la fortune, à laquelle tu te dévoues, qu'un misérable peut-être...
Page 104 - Les caractères sensibles et mélancoliques trouvent des charmes et des agrémens infinis dans l'Amour, et en font sentir. Il ya des plaisirs à part pour les âmes tendres et délicates. Ceux qui ont vécu de la vie de l'Amour savent combien leur vie était animée ; et quand il vient à leur manquer, ils ne vivent plus.
Page 134 - ... nos yeux dans le coloris tendre et frais des plus belles fleurs , tout ce qui les éblouit dans les reflets...
Page 181 - Donnèrent aisément d'insuffisantes lois. Je viens après mille ans changer ces lois grossières : J'apporte un joug plus noble aux nations entières : J'abolis les faux dieux; et mon culte épuré De ma grandeur naissante est le premier degré. Ne me reproche point de tromper ma patrie ; Je détruis sa faiblesse et son...
Page 135 - ... radieux, où la lumière du soleil se joue en mille manières, se perd et se reproduit sans cesse, et semble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, de nouvelles couleurs plus variées et plus harmonieuses ; chaque mouvement de l'oiseau produit des milliers de nuances nouvelles, des gerbes de reflets ondoyants et fugitifs, sans cesse remplacés par d'autres reflets et d'autres nuances toujours diverses et toujours admirables.
Page 313 - Clermont, prêcha son fameux sermon du petit nombre des élus. Il y eut un endroit où un transport de saisissement s'empara de tout l'auditoire; presque tout le monde se leva à moitié par un mouvement involontaire; le murmure d'acclamation et de surprise fut si fort qu'il troubla l'orateur, et ce trouble ne servit qu'à augmenter le pathétique de ce morceau...
Page 348 - Monseigneur, lui dit Voltaire, je remercie Votre Altesse Royale de vouloir bien continuer à se charger de ma nourriture, mais je la prie de ne plus se charger de mon logement.

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