Dictionnaire universel des sciences morale, économique, politique et diplomatique; ou Bibliotheque de l'homme-d'état et du citoyen;

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Chez les libraires associés, 1783
 

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Popular passages

Page 63 - Il a une puissance absolue pour faire le bien , et les mains liées- dès qu'il veut faire le mal. Les lois lui confient les peuples comme le plus précieux de tous les dépôts , à condition qu'il sera le père de ses sujets.
Page 77 - Adoam — ne peut avoir qu'une femme, et il faut qu'il la garde tant qu'elle vit. L'honneur des hommes, en ce pays, dépend autant de leur fidélité à l'égard de leurs femmes, que l'honneur des femmes dépend, chez les autres peuples, de leur fidélité pour leurs maris.
Page 101 - Ayez toujours un ressort prêt pour les remuer à votre gré ; mais ne leur donnez jamais la clef de votre cœur ni de vos affaires.
Page 75 - ... et que chacun met à longs plis autour de son corps pour la modestie , lui donnant la forme qu'il veut. Les hommes n'ont d'autres arts à exercer, outre la culture des terres et la conduite des troupeaux, que l'art de mettre le bois et le fer en œuvre; encore même ne se servent-ils guère du fer, excepté pour les instruments nécessaires au labourage.
Page 60 - Faites, me répondit-il, comme on fait ici : recevez bien et facilement tous les étrangers; faites-leur trouver dans vos ports la sûreté, la commodité, la liberté entière; ne vous laissez jamais entraîner ni par l'avarice ni par l'orgueil. Le vrai moyen de gagner beaucoup est de ne vouloir jamais trop gagner, et de savoir perdre à propos.
Page 88 - Les hommes sont tous frères, et ils s'entre-déchirent : les bêtes farouches sont moins cruelles qu'eux *. Les lions ne font point la guerre aux lions , ni les tigres aux tigres , ils n'attaquent que les animaux d'espèce différente : l'homme seul, malgré sa raison, fait ce que les animaux sans raison ne firent jamais.
Page 68 - Les vieillards le firent appeler : on le chercha dans la foule, où il étoit confondu avec les derniers du peuple. Il parut tranquille. On lui déclara qu'on le faisoit roi. Il répondit : Je n'y puis consentir qu'à trois conditions : la première, que je quitterai la royauté dans deux ans, si je ne vous rends meilleurs que vous n'êtes, et si vous résistez aux...
Page 84 - Minerve ne l'eût conduit pas à pas, combien de fois auroit-il succombé dans les périls et dans les embarras où la fortune s'est jouée de lui! Combien de fois Minerve l'at-elle retenu ou redressé pour le conduire toujours à la gloire par le chemin...
Page 87 - Tout le monde pleurait de joie de revoir l'homme de bien qui avait toujours aimé le peuple, et d'entendre le roi parler avec tant de sagesse et de bonté. Philoclès, avec un air respectueux et modeste, recevait les caresses du roi, et avait impatience de se dérober aux...
Page 83 - D'ailleurs un roi connoît beaucoup moins que les particuliers les hommes qui l'environnent: on est toujours masqué auprès de lui ; on épuise toutes sortes d'artifices pour le tromper. Hélas! cher Télémaque, vous ne l'éprouverez que trop ! On ne trouve point dans les hommes ni les vertus ni les talens qu'on y cherche. On a beau les étudier et les approfondir , on s'y mécompte tous les jours.

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