La vie au théâtre: sér. 1907-1909Plon-Nourrit et cie, 1910 |
Other editions - View all
Common terms and phrases
aime Alfred Capus amant amour André Rivoire Andromaque Antigone assez Balzac Barrès beau Becque Beethoven belle Bernier bonheur Brachart c'était Candida Capus choses Clare cœur comédie Comédie-Française conjugal Dagobert Darras Daygrand devine divorce donner doute dramatique drame enfant famille femme fiancée force geste goût Govain Gutlieb Henry Henry Bataille Henry Bernstein héros homme honnête humaine jeune fille jeunesse jour Jules Lemaître l'amour l'art laisse Landri littérature Loulou Marchbanks mari mariage Maurice Barrès ment Mlle Mme de Clèves moderne monde montre morale mort Nantilde naturellement noblesse Odéon pardon passé passion pathétique Paul Bourget Paul Hervieu Pavail pensée père personnages pièce en quatre Pierre Decourcelle plaisir poète prendre princesse qu'un quatre actes Racine raison Ramuntcho rien Robert DE FLERS roman romancier s'est sacrifice sait Salvière scène second acte sensibilité sentiments sera Sergeac seul Sherlock Holmes Sibéran sociale société sorte spectacle théâtre tion tragédie Tristan Bernard troisième acte veut visage voilà
Popular passages
Page 109 - Ce n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit que l'action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie.
Page 432 - Je suis trop vieux pour me corriger ; je pardonnerais plutôt aux jeunes gens de dire : Je suis trop jeune. La jeunesse est si aimable qu'il faudrait l'adorer , si l'âme et l'esprit étaient aussi parfaits que le corps ; mais quand on n'est plus jeune, c'est alors qu'il faut se perfectionner, et tâcher de regagner, par les bonnes qualités, ce qu'on perd du côté des agréables.
Page 424 - L'homme est né pour penser*; aussi n'est-il pas un moment -sans le faire ; mais les pensées pures, qui le rendraient heureux s'il pouvait toujours les soutenir, le fatiguent et l'abattent. C'est une vie unie à laquelle il ne peut s'accommoder; il lui faut du remuement et de l'action, c'est-à-dire...
Page 186 - Je ne sais plus ce que je suis ; mais depuis quelque temps je sens ma poitrine agitée ; mon cœur palpite au seul aspect d'une femme; les mots amour et volupté le font tressaillir et le troublent. Enfin le besoin de dire à quelqu'un Je vous aime...
Page 14 - La société va vous dicter une formule de serment ; vous allez jurer de m'être fidèle et de m'être soumise, c'est-àdire de n'aimer jamais que moi et de m'obéir en tout. L'un de ces serments est une absurdité , l'autre une bassesse.
Page 161 - ... cour, dont la gloire n'eût été flattée de le voir attaché à elle; peu de celles à qui il s'était attaché se pouvaient vanter de lui avoir résisté, et même plusieurs à qui il n'avait point témoigné de passion n'avaient pas laissé d'en avoir pour lui. Il avait tant de douceur et tant de disposition à la galanterie, qu'il ne pouvait refuser quelques soins à celles qui tâchaient de lui plaire : ainsi il avait plusieurs maîtresses, mais il était difficile de deviner celle qu'il...
Page 141 - Les hommes n'ayant pu guérir la mort , la misère , l'ignorance , se sont avisés , pour se rendre heureux , de ne point y penser.
Page 424 - Dans le transport de l'amour humain, qui ne sait qu'on se mange, qu'on se dévore, qu'on voudrait s'incorporer en toutes manières, et, comme disait ce poète, enlever jusqu'avec les dents ce qu'on aime, pour le posséder, pour s'en nourrir, pour s'y unir, pour en vivre...
Page 359 - ... à vivre en société, et je ne puis avouer le mouvement de chevalerie qui me range au côté de cette audacieuse. Que je cède au prestige d'Antigone, il n'ya plus de cité. Cette vierge, au nom de son sens personnel, proteste contre la loi écrite et se glorifie d'agir autrement que ses concitoyens; à sa suite, dès lors, chacun de nous, pour n'en faire qu'à sa tête, peut invoquer les lois non écrites, impérissables, émanées des dieux. Le conflit de Créon avec la noble Antigone est...
Page 327 - Le véritable patriotisme n'est pas l'amour du sol, c'est l'amour du passé, c'est le respect pour les générations qui nous ont précédés: Nos historiens ne nous apprennent qu'à les maudire et ne nous recommandent que de ne pas leur ressembler.