En l'honneur de Albert Sorel: discours prononcés pour l'inauguration du monument érigé à Honfleur (2 et 3 septembre 1922).Plon-Nourrit et cie, 1922 - 97 pages |
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Albert Sorel Alphonse Allais anciens élèves André Lebon Arthur Chuquet avaient Bonaparte Calvados Christian Schefer coalition Comité Conseil général cours d'Honfleur d'honneur du Vieux-Honfleur directeur DISCOURS duché de Varsovie Émile Émile Bourgeois Émile FAGUET Étienne événements Frantz Funck-Brentano Gaston Boissier Guerre franco-allemande Hanotaux Henri de Régnier historien homme de lettres idées j'ai l'Académie des Sciences l'Académie française l'École des sciences l'École libre l'esprit l'Europe l'historien l'Institut laissé Léon libre des Sciences Louis maire de Honfleur maître Maurice Donnay MELCHIOR DE VOGüÉ mémoire d'Albert Sorel ment ministre Mme Lucie Delarue-Mardrus morales et politiques n'avait Napoléon natale nationale nom de l'Académie œuvre parodie passé passions patrie patriotisme pensée perpétuel de l'Aca peuples président d'honneur président du Conseil professeur à l'École Prusse qu'Albert Raymond Poincaré Révo Révolution française romans Sciences morales Sciences politiques secrétaire perpétuel sénateur sentiments SEPTEMBRE 1922 seulement simple Société des élèves Société des nations Société normande soir tion traits yeux
Popular passages
Page 81 - Le patriotisme du Français consiste en ce que son cœur s'échauffe, qu'il s'étend, qu'il s'élargit, qu'il enferme dans son amour, non pas seulement ses plus proches, mais toute la France, tout le pays de la civilisation ; le patriotisme de l'Allemand, au contraire, consiste en ce que son cœur se rétrécit, comme le cuir par la gelée, qu'il cesse d'être un citoyen du monde, un Européen, pour n'être plus qu'un étroit Allemand.
Page 63 - ... littérature classique de la France, le génie normand. Ce n'est pas assez de dire que nous sommes fiers de lui ; nous sommes fiers d'être nés sur le même sol et nés du même sang. Ce sang, il l'a reçu de père et de mère, et d'aussi loin que l'on peut remonter dans les générations. Il est Normand de tout son être, par le contraste de ses traits nobles et rudes, et par la complexité de son âme, profonde et repliée : par ses yeux pleins de lumière, que • l'on devine facilement humides,...
Page 38 - C'est l'image du Français, notre père, pauvre diable glorieux et généreux de son âme et de sa personne, meurtri en son corps, infirme, estropié, semant sur les chemins les lambeaux de ses membres rompus; volontaire pour défendre la patrie, « bouter les étrangers hors du royaume » , fonder pour les Français, la République française, porter aux peuples affamés de justice l'évangile nouveau; puis soldat, de vocation ou de carrière, armé pour la splendeur de cette République, la splendeur...
Page 32 - ... sous le front haut, grave, fier, et l'arc broussailleux des sourcils ; par son nez proéminent, busqué, entreprenant, excessif; par son sourire contenu, nuancé de tristesse et d'ironie; par son génie qui perce au sublime d'un coup d'aile et par l'inquiétude de son esprit raisonneur et méticuleux....
Page 97 - RIVAUD (Albert), professeur à la Faculté des lettres de Paris et à l'École des sciences politiques, 23, rue ArsèneOrillard, Poitiers (Vienne). ROBECH (princesse DE), 5, rue Charles-Lamoureux, Paris (xvie). ROBERT (Mm« Armand), 19, boulevard Flandrin, Paris (XT1«).
Page 79 - ... désolation , il en fut attendri jusqu'aux larmes ; et en se soulevant par un mouvement de sensibilité qui lui rendait des forces : Ah ! s'écria-t-il , qu'il est doux d'être aimé ainsi ! et qu'ai-je fait pour le mériter...
Page 31 - ... dire que nous sommes fiers de lui ; nous sommes fiers d'être nés sur le même sol et nés du même sang. Ce sang, il l'a reçu de père et de mère, et d'aussi loin que l'on peut remonter dans les générations. Il est Normand de tout son être, par le contraste de ses traits nobles et rudes, et par la complexité de son âme, profonde et repliée : par ses yeux pleins de lumière, que • l'on devine facilement humides, que l'on sent doux et dominateurs, sous le front haut, grave, fier et...
Page 49 - ... mais, chacun d'eux nous est signalé par les personnes les plus dignes de foi ou provient de documents officiels. « Si nous ne citons pas, le plus souvent, nos sources d'informations, si nous évitons les noms propres, c'est uniquement pour ne pas exposer ceux qui nous ont renseigné, et dont la plupart habitent encore les parties envahies de notre territoire, à la vengeance de nos ennemis.
Page 38 - Mais j'ai senti les larmes me monter aux yeux, à la rencontre, sur les chemins perdus de la Silésie et de la Saxe, des petites croix moisies et délabrées, qui rappellent qu'en l'année i 3, des Français sont tombés là pour l'honneur de leur patrie.
Page 32 - ... luimême, par propos délibéré et attentivement. Il couve longtemps ses desseins sans les découvrir à personne, sans se les avouer même. Quand ils sont mûrs, ils éclatent, il les voit, il en est ébloui, il s'en exalte. Alors, du premier coup, en imagination, il les pousse aux extrêmes.