La Revue de Paris

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Bureau de la Revue de Paris., 1916
 

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Popular passages

Page 300 - Il n'ya point de liberté de conscience en astronomie, en physique, en chimie, en physiologie, dans ce sens que chacun trouverait absurde de ne pas croire de confiance aux principes établis dans ces sciences par les hommes compétents. S'il en est autrement en politique, c'est...
Page 118 - Le livre de la vie est le livre suprême Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix; Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois, Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même; On voudrait revenir à la page où l'on aime Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts.
Page 543 - ... lequel n'en a probablement rien su; car la vertueuse Clotilde tenait pour infranchissable le double obstacle : Marrast était marié, et elle aussi. Obstiné comme tout philosophe, Comte ne cessa pas sa constante poursuite. A vrai dire, il feignit d'abord de renoncer, au profit de l'Humanité. « Je vais de nouveau, comme en tant d'autres cas antérieurs, chercher dans ma vie publique la noble quoique imparfaite compensation des malheurs immérités de ma vie privée... » Ainsi le voulait la...
Page 709 - Le silence revêt le plus grand nom du monde; Un lendemain sans borne enveloppe Verdun. Là, les hommes français sont venus un à un, Pas à pas, jour par jour,, seconde par seconde Témoigner du plus fier et plus stoïque amour. Ils se sont endormis dans la funèbre épreuve. Verdun, leur immortelle et pantelante veuve, Comme pour implorer leur céleste retour, Tient levés les deux bras de ses deux hautes tours.
Page 532 - A la vérité, tant qu'une situation aussi inespérée n'est pas encore convenablement assise, ces précieuses émotions, ces effusions intimes, ces larmes délicieuses, tout cet ensemble d'affections plus fait pour être senti que décrit, contribuent aujourd'hui, dans le silence de mes longues nuits, à prolonger momentanément mon trouble physique passager, déjà provoqué par la première reprise de mes travaux essentiels : mais je n'échangerais pas volontiers ces ravissantes insomnies contre...
Page 710 - En ces lieux l'on ne sait comment mourir se nomme, Tant ce fut une offrande à quoi chacun consent. A force d'engloutir, la terre s'est faite homme. Passant, sois de récit et de geste économe, Contemple, adore, prie, et tais ce que tu sens.
Page 543 - ... ans. Comme la plénitude de votre confiance doit provoquer la mienne, je compléterai cette indication par un aveu que je n'ai jamais livré à mes plus intimes amis : durant la convalescence de cette horrible maladie, je fus malgré moi retiré de la Seine ! ! ... Mais le calme même de cette entière franchise directe doit dissiper les inquiétudes que pourrait aujourd'hui vous inspirer ce que vous savez de mon passé. Sans doute, la crise où je suis plongé depuis trois semaines a dû s'aggraver,...
Page 549 - ... de plus à confier que ce que je vous ai dit. Mon besoin et mon amour de l'indépendance rendent bien peu méritoires les petits sacrifices que notre position de fortune m'impose. J'en viendrai, je l'espère, à me créer des ressources personnelles ; là est toute mon ambition présente et future. Quant à l'état de mon cœur, permettez-moi de n'y pas penser moi-même. Je serai votre amie toujours, si vous le voulez ; mais je ne serai jamais plus. Considérez-moi comme une femme engagée, et...
Page 563 - J'ai essayé de débattre intérieurement les questions sur lesquelles je vous ai souvent fait jeter un voile. Je me suis demandé comment, dans une situation comme la mienne, on pouvait s'approcher le plus près du bonheur ; et j'ai fini par penser que c'était en se confiant à une affection solide. Depuis mes malheurs, mon seul rêve a été la maternité : mais je me suis toujours promis de n'associer à ce rôle qu'un homme distingué et digne de le comprendre. Si vous croyez...
Page 563 - Depuis mes malheurs, mon seul rêve a été la maternité : mais je me suis toujours promis de n'associer à ce rôle qu'un homme distingué et digne de le comprendre. Si vous croyez pouvoir accepter toutes les responsabilités qui s'attachent à la vie de famille, dites-le moi, et je déciderai de mon sort...

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