De l'esprit des lois |
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anciens augmente aujourd'hui auroit avoient avoit besoin c'étoit cause cent change CHAP CHAPITRE Chine choses citoyens civile climat commerce côté différence dire doit donner effets empire enfants esclaves espèce établi état étoient étoit Europe famille femmes filles firent fonds font force forme général gens gouvernement Grecs gros guère guerre Hollande hommes Ibid Indes jours l'argent l'Asie l'autre l'esclavage l'esprit l'état l'Europe l'or liberté lieu livres lois mains maître manières marchandises mari mariage ment mère midi mieux mille mœurs monde monnoie moyens n'en n'ont nation nature naturelle nombre nord nouvelle parle particuliers payer pays peine penser père personne petits peuples peuvent polygamie porter pouvoir premiers presque prince propre puissance qu'à qu'un raison rapport règle religion république richesses rien rois Romains Rome s'il sent sera seroit seul signe sortes sujet terres tion tributs trouve vent villes voit Voyages Voyez XVII
Popular passages
Page 185 - Plusieurs choses gouvernent les hommes : le climat , la religion , les lois , les maximes du gouvernement , les exemples des choses passées , les mœurs , les manières ; d'où il se forme un esprit .général qui en résulte.
Page 124 - Il ne faut donc pas être étonné que la lâcheté des peuples des climats chauds les ait presque toujours rendus esclaves, et que le courage des peuples des climats froids les ait maintenus libres.
Page 187 - C'est au législateur à suivre l'esprit de la nation lorsqu'il n'est pas contraire aux principes du gouvernement ; car nous ne faisons rien de mieux que ce que nous faisons librement, et en suivant notre génie naturel. Qu'on donne un esprit de pédanterie à une nation naturellement gaie , l'état n'y gagnera rien ni pour le dedans ni pour le dehors. Laissez-lui faire les choses frivoles sérieusement, et gaiement les choses sérieuses.
Page 26 - Une maladie nouvelle s'est répandue en Europe; elle a saisi nos princes et leur fait entretenir un nombre désordonné de troupes. Elle a ses redoublements, et elle devient nécessairement contagieuse ; car, sitôt qu'un État augmente ce qu'il appelle ses troupes, les autres soudain augmentent les leurs; de façon qu'on ne gagne rien par là que la ruine commune.
Page 113 - D'ailleurs il est de la nature des êtres intelligents de sentir leurs imperfections : la nature a donc mis en nous la pudeur, c'est-à-dire la honte de nos imperfections. Quand donc la puissance physique de certains climats viole la loi naturelle des deux sexes et celle des êtres intelligents, c'est au législateur à faire des lois civiles qui forcent la nature du climat et rétablissent les lois primitives.
Page 140 - LES pays ne sont pas cultivés en raison de leur fertilité, mais en raison de leur liberté ; et, si l'on Jiyise la terre par la pensée, on sera étonné de voir, la plupart du temps, des déserts dans ses parties les plus fertiles , et de grands peuples dans celles où le terrain semble refuser tout.
Page 468 - Quelques aumônes que l'on fait à un homme nu dans les rues ne remplissent point les obligations de l'état, qui doit à tous les citoyens une subsistance assurée, la nourriture, un vêtement convenable , et un genre de vie qui ne soit point contraire à la santé.
Page 26 - ... n'auraient pas de quoi vivre. Nous sommes pauvres avec les richesses et le commerce de tout l'univers ; et bientôt, à force d'avoir des soldats, nous n'aurons plus que des soldats, et nous serons comme des Tartares.
Page 68 - Si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les Nègres esclaves, voici ce que je dirais : Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique , pour s'en servir à défricher tant de terres. Le sucre serait trop cher , si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Ceux dont il s'agit sont noirs...
Page 80 - Il voit une société heureuse dont il n'est pas même partie ; il trouve la sûreté établie pour les autres, et non pas pour lui ; il sent que son maître a une âme qui peut s'agrandir, et que la sienne est contrainte de s'abaisser sans cesse.