Page images
PDF
EPUB
[ocr errors]
[ocr errors]

el

osi

min, ur elle

Tommes,

enait pas leur don

nt pas pour nt compléte▸ régénération

on des sociétés s naissantes, et a

nouveau chaos.

[ocr errors]

as été forcés de re

ons salué une seconde

premier livre.

ière et d'une seconde ré› avons cherché, dans un vait nécessairement exister par l'autre, ces deux grands nité.

rapport. Nous n'en sommes plus réduits à dire, comme Ovide:

Video meliora proboque,

Deteriora sequor;

mais nous pouvons dire, comme saint Paul :

Omnia possum in eo qui me confortat.

Et par quels prodiges de puissance morale et de sainteté cette confiance n'a-t-elle pas été justifiée, depuis que Jésus-Christ l'a lui-même encouragée par cette divine proclamation :

Confidite! ego vici mundum!

Quels prodiges de pureté et d'innocence dans tant de vierges chrétiennes! quels prodiges d'héroïsme et de courage dans tant de martyrs! quels prodiges de zèle et de dévouement à la vérité dans tant d'apôtres, de confesseurs, et de docteurs! quels prodiges de repentir et de réforme morale dans tant de pénitents et de convertis! quels prodiges enfin de charité et de sacrifices à la paix et au soulagement de l'humanité dans tant de prêtres, tant de saintes femmes, tant de chrétiens de toutes sortes!... Oh! si nous pouvions voir d'une manière sensible le monde des âmes, si nous pouvions embrasser de nos regards toutes les vertus qui ont fleuri, tout le mal qui a été comprimé depuis dix-huit cents ans, quel spectacle! combien la nature humaine nous paraîtrait régénérée, et combien Jésus-Christ mériterait à nos yeux les noms de Libérateur et de Sauveur !

Cette régénération n'est pas, il est vrai, définitive icibas, et c'est là ce qui nous empêche d'en saisir toute la portée. Dans la mêlée du combat qui se continue, nous

ne pouvons pas distinguer la victoire aussi nettement qu'elle apparaîtra à la fin dernière. Mais c'est déjà beaucoup que le combat, et les ressources que suppose sa durée. Il n'avait pas lieu avant Jésus-Christ toutes les erreurs se promenaient en robe sous le Portique; tous les vices, toutes les folies divinisées, se donnaient droit de bourgeoisie au Panthéon; on ne connaissait pas alors l'intolérance, parce, qu'on ne connaissait pas la vérité1. Le génie du mal tenait tout le genre humain en servitude, et le genre humain était assis dans son abjection; il s'y plaisait, il s'y engraissait, comme un esclave qui a perdu jusqu'au rêve de la liberté. Mais depuis que son Libérateur est venu le réveiller et briser ses chaînes, alors une lutte immense, inexorable, s'est engagée le monde a appelé le Christianisme l'ennemi du genre humain; le Christianisme a appelé le monde l'ennemi du ciel et de la vérité; et, dans cette intolérance réciproque, le bien et le mal, la vérité et l'erreur, la vertu et les passions, le Christianisme et le monde, se sont pris corps à corps; et le monde a été vaincu, et les viles passions, jusque-là divinisées, ont croulé dans les âmes comme sur leurs autels, et la Vérité triomphante est montée s'asseoir au Capitole, où elle est encore; et le Bien a levé son étendard sur l'univers, et l'a embrasé des feux de son prosé

1. C'est ce que le Philosophe Gibbon appelle l'harmonie religieuse du monde ancien. « Nous avons déjà fait connaître, dit-il, l'harmonie << religieuse du monde ancien, et la facilité avec laquelle tant de na«<tions différentes, et même ennemies, avaient adopté ou du moins « respecté les superstitions les unes des autres... Un seul peuple rea fusa de souscrire à cet accord universel du genre humain. » (Hist. de la Déc., t. III, p. 4.) Comment une plume qui se dit philosophique a-t-elle pu écrire de pareilles lignes ? Nos lecteurs ne se méprendront pas, du reste, sur le vrai sens que nous attachons au mot intolérance.

[ocr errors]

lytisme. Depuis lors la lutte n'a pas discontinué, elle s'est réveillée même parfois jusqu'à faire paraître la victoire incertaine à des yeux mal exercés; les hérésies et les persécutions ont suscité toutes sortes de ruses et de fureurs contre le Christianisme; mais elles n'ont réussi par là qu'à raviver son triomphe et qu'à prolonger leur défaite; elles ont été, sans le savoir, les instruments de la Providence, qui, en les lâchant de temps en temps, a voulu étendre et prolonger le combat, pour donner le temps et la place à tous les hommes d'y assister et de prendre part à la victoire, réalisant ainsi tous les caractères de la réhabilitation promise dès le commencement, lorsqu'il fut annoncé que le Descendant de la femme écraserait la tête du serpent, et que celui-ci chercherait toujours à se replier et à le mordre au talon'; ou, comme disent les traditions profanes, que l'antique ennemi seroit surmonté seulement par le descendant d'Isis, mais non tué, la Divinité ne voulant pas permettre que sa puissance fust du tout aneantie, mais seulement laschée et diminuée, pour que le combat demeurast2.

1. Genèse.

2. Plutarque.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Nous voici arrivé au terme de la première partie de nos Études, et comme au sommet de la vérité chrétienne, envisagée dans ses aperçus préliminaires.

Il reste à résumer notre marche, et à en fixer le résultat dans notre esprit.

S Ier

Nous nous sommes assuré d'abord, à l'aide de la philosophie, de la solidité des principes spirituels et religieux que nous avons trouvés existant autour de nous dans le monde, sur l'âme, sur Dieu, sur l'immortalité de l'âme, sur la Religion naturelle nous avons repris ces quatre premières vérités en sous-œuvre, et nous leur avons reconnu une consistance rationnelle qui ne permet pas à un esprit bien fait de s'y refuser.

Nous nous sommes demandé ensuite si de nous-même, et en nous isolant de la société où ces vérités sont cn circulation, nous aurions pu les découvrir comme nous avons pu les vérifier; et nous n'avons par tardé à reconnaître, soit en observant la génération de la vérité sur

[ocr errors]

-

la terre, soit en remontant à l'origine du langage, soit en comparant la nature de la vérité religieuse à la portée naturelle de l'entendement humain, soit enfin

« PreviousContinue »