Réflexions philosophiques sur le Systême de la nature, Volume 2

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Sociéte Typographique, 1775 - 387 pages
A discussion on Holbach's work: Système de la nature.
 

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Popular passages

Page 303 - Un prince qui aime la religion & qui la » Craint, eft un lion qui cède à la main qui le flatte *
Page 316 - ... la miséricorde par de nouveaux crimes et de nouvelles expiations: qu'inquiets sur les anciennes dettes , jamais quittes envers le Seigneur, nous devons craindre d'en contracter de nouvelles, de combler la mesure , et d'aller jusqu'au terme où la bonté paternelle finit.
Page 218 - Quoi! pour empêcher l'homme d'être méchant, fallait-il le borner à l'instinct et le faire bête? Non, Dieu de mon âme, je ne te reprocherai jamais de l'avoir faite à ton image, afin que je puisse être libre, bon et heureux comme toi ! « C'est l'abus de nos facultés qui nous rend malheureux et méchants.
Page 355 - SuilTeS3&c. ne font autre chofe que fe détruire & s'égorger ; que, pour ne pas être Athées, nous fommes tous des cannibales pleins de rage & de fureur. Prétendre qu'une fociété d'Athées, gouvernée par de bonnes loix , formée par une bonne éducation , invitée à la vertu par des récompenfes, & détournée du crime par des châtimens, pourroit très-bien fubfifter , c'eft commettre une pétition de principe.
Page 303 - Prince qui aime la religion & qui la craint, eft un lion qui cede à la main qui le flatte , ou à la voix qui l'appaife : celui qui craint la religion & qui la hait , eft comme les bêtes fauvages qui mordent la chaîne qui les empêche de fe jetter fur ceux qui paflent: celui qui n'a point du tout de religion, eft cet animal terrible qui ne fent fa liberté que lorfqu'il déchire & qu'il dévore, Li v.
Page 129 - ... révolte. Dire que la religion n'eft pas un motif réprimant , parce qu'elle ne réprime pas toujours , c'eft dire que les loix civiles ne font pas un motif réprimant non plus. C'eft mal raifonner contre la religion , de raflembler , dans un grand ouvrage, une longue énumération des maux qu'elle a produits , fi l'on ne fait de même celle des biens qu'elle a faits. Si je voulois raconter...
Page 254 - Sans le mal , l'homme ne pourroit ni connoître ce qui lui nuit , ni fe procurer le bien - être ,• le mal l'oblige à mettre en jeu fes facultés, à faire des expériences , à comparer & à diftinguer les objets ; enfin , fans le mal , l'homme ne connoîtroit point le bien , il feroit continuellement expofé à périr , il ne, jugeroit de rien » il ne feroit point capable de choix , il n'auroit point de volonte , de paffions , de defirs , de motifs pour rien aimer ou rien craindre, (p.
Page 78 - ... de recevoir continuellement une plus grande aptitude , ou plus de facilité à produire les mêmes mouvemens. Et voilà , ajoute notre Auteur , ce qui conftitue l'habitude , tant dans le moral que dans le phyfique.
Page 316 - ... s'il le faut , dans la vue de fe procurer des avantages plus réels que ceux dont il fe prive pour le moment. Ainfi il connoîtra ce qu'il fe doit à lui-même & ce qu'il doit aux autres. Voilà , Madame , en peu de mots les vrais principes de toute morale ; ils font fondés fur la nature de l'homme , fur l'expérience confiante , fur la raifon univerfelle. Les préceptes de cette morale nous obligent , vu que les effets de notre conduite font auffi néceflaires , qu'il eft néceflaire...
Page 250 - Nous ne pouvons ,• douter de la puiflance de la nature ; elle produit tous ,• les animaux à l'aide des combinaifons de la...

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