Physiologie du mariage, ou, Méditations de philosophie éclectique sur le bonheur et le malheur conjugal

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Charpentier, 1840 - 393 pages
 

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Popular passages

Page 322 - L'homme n'est pas parfait! Il suffit donc que nos institutions n'aient pas plus d'inconvénients que d'avantages pour qu'elles soient excellentes; car le genre humain n'est pas placé, socialement parlant, entre le bien et le mal , mais entre le mal et le pire.
Page 168 - Nous fîmes quelques pas vers le divan , et nous vîmes le mot SOT capricieusement tracé sur le meuble fatal par quatre De ces je ne sais quoi, qu'une amante tira Du verger de Cypris, labyrinthe des fées, Et qu'un duc autrefois jugea si précieux Qu'il voulut l'honorer d'une chevalerie, Illustre et noble confrérie, Moins pleine d'hommes que de dieux.
Page 291 - ... humain. Ils n'ont considéré que l'univers extérieur; et, sous ce rapport seulement, ils ont retardé, pour quelque temps, le développement moral de l'homme et les progrès d'une science qui tirera toujours ses premiers éléments de l'Évangile, mieux compris désormais par les fervents disciples du Fils de l'homme.
Page 91 - Ainsi, lorsque, dans le monde, une jeune dame n'a pas très-bien su étendre le voile dont une femme honnête couvre sa conduite, là où nos aïeux auraient rudement tout expliqué par un seul mot, vous, comme une foule de belles dames à réticences, vous vous contentez de dire : — Ah ! oui, elle est fort aimable, mais...
Page 280 - Une arme est tout ce qui peut servir à blesser, et, à ce titre, les sentiments sont peut-être les armes les plus cruelles que l'homme puisse employer pour frapper son semblable. Le génie si lucide et en même temps si vaste de Schiller semble lui avoir révélé tous les phénomènes de l'aâion vive et tranchante exercée par certaines idées sur les organisations humaines. Une pensée peut tuer un homme.
Page 248 - J'aimais éperdument la comtesse de ***. J'avais vingt ans et j'étais ingénu, elle me trompa; je me fâchai, elle me quitta; j'étais ingénu, je la regrettai; j'avais vingt ans, elle me pardonna; et comme j'avais vingt ans, que j'étais toujours ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes. La comtesse était l'amie de madame de T...
Page 136 - La quantité d'énergie ou de volonté, que chacun de nous possède se déploie comme le son ; elle est tantôt faible, tantôt forte ; elle se modifie selon les octaves qu'il lui est permis de parcourir. Cette force est unique, et bien qu'elle se résolve en désirs, en passions, en labeurs de l'intelligence ou en travaux corporels, elle accourt là où l'homme l'appelle.

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