Histoire de la confession: sous ses rapports religieux, moraux et politiques, chez les peuples anciens et modernes

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chez Pagnerre, 1846 - 262 pages
 

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Page 222 - Quelle vie en effet, quelle condition que celle de nos prêtres ! On leur défend l'amour, et le mariage surtout; on leur livre les femmes. Ils n'en peuvent avoir une, et vivent avec toutes familièrement, c'est peu, mais dans la confidence, l'intimité, le secret de leurs actions cachées, de toutes leurs pensées. L'innocente fillette, sous l'aile de sa mère, entend le prêtre d'abord, qui bientôt, l'appelant, l'entretient seul à seule; qui, le premier, avant qu'elle puisse faillir, lui nomme...
Page 63 - Que votre nom soit sanctifié; Que votre règne arrive; Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour ; Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; Et ne nous laissez pas succomber à la tentation ; Mais délivrez-nous du mal.
Page 314 - Pour votre confesseur, il n'est pas vicieux, mais il craint la solide vertu, et il n'aime que les gens profanes et relâchés ; il est jaloux de son autorité, que vous avez poussée au delà de toutes les bornes. Jamais confesseurs des rois n'avaient fait seuls les évêques, et décidé de toutes les affaires de conscience.
Page 314 - Vous êtes seul en France, Sire, à ignorer qu'il ne sait rien, que son esprit est court et grossier, et qu'il ne laisse pas d'avoir son artifice avec cette grossièreté d'esprit. Les jésuites mêmes le méprisent et sont indignés de le voir si facile à l'ambition ridicule de sa famille.
Page 300 - Fleury, servait de prétexte aux gens obérés pour ne point payer leurs dettes; aux malfaiteurs, pour éviter la punition de leurs crimes ; aux ecclésiastiques indisciplinés, pour secouer le joug de leur état; aux moines indociles, pour quitter leurs cloîtres; aux femmes perdues, pour continuer plus librement leurs désordres.
Page 223 - ... l'entretient seul à seule, qui, le premier, avant qu'elle puisse faillir, lui nomme le péché. Instruite, il la marie ; mariée, la confesse encore et la gouverne. Dans ses affections, il précède l'époux, et s'y maintient toujours. Ce qu'elle n'oserait confier à sa mère, avouer à son mari, lui prêtre le doit savoir, le demande, le sait, et ne sera point son amant. En effet, le moyen ? n'est-il pas tonsuré ? il s'entend déclarer à l'oreille, tout bas, par une jeune femme, ses fautes,...
Page 315 - Un autre très droit et très éclairé n'oserait décider seul. Pour lui, il ne craint que d'avoir à délibérer avec des gens qui sachent les règles. Il va toujours hardiment, sans craindre de vous égarer ; il penchera toujours au relâchement et à vous entretenir dans l'ignorance. Du moins il ne penchera aux...
Page 364 - ... la protection de toutes les vanités, la paix des familles fut bannie de toute l'Italie : aucun mari ne regarda plus sa femme comme une compagne fidèle, associée à toute son existence; aucun ne trouva plus en elle un conseil dans le doute, un soutien dans l'adversité, un sauveur dans le danger, un consolateur dans le désespoir, aucun père n'osa s'assurer que les enfants qui portaient son nom...
Page 223 - Je le suppose un saint ; ne pouvant fuir, il gémit apparemment, soupire, se recommande à Dieu ; mais si ce n'est qu'un homme, il frémit, il désire, et déjà malgré lui, sans le savoir peut-être, il espère. Elle arrive, se met à ses genoux, à genoux devant lui, dont le cœur saute et palpite. Vous êtes jeune, monsieur, ou vous l'avez été ; que vous semble, entre nous, d'une telle situation ? Seuls la plupart du temps, et n'ayant pour témoins que ces murs, que ces voûtes, ils causent...
Page 62 - Il y en eut aussi beaucoup de ceux , qui avaient exercé les arts curieux , qui apportèrent leurs livres , et les brûlèrent devant tout le monde; et quand on en eut supputé le prix , on trouva qu'il montait à cinquante mille pièces d'argent.

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