La vie intérieure: le progrés moral, les étages, les crises ...

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Bloud, 1913 - 312 pages
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 128 - ... un moyen de connaître Dieu et de le servir sans médiateur : et par là ils tombent , ou dans l'athéisme, ou dans le déisme, qui sont deux choses que la religion chrétienne abhorre presque également '. Nous ne connaissons Dieu
Page 34 - Comme dans les étangs assoupis sous les bois, Dans plus d'une âme on voit deux choses à la fois, Le ciel, qui teint les eaux à peine remuées Avec tous ses rayons et toutes ses nuées, Et la vase, — fond morne, affreux, sombre et dormant, Où des reptiles noirs fourmillent vaguement.
Page 199 - La foi dit bien ce que les sens ne disent pas, mais non pas le contraire de ce qu'ils voient. Elle est au-dessus, et non pas contre.
Page 199 - En un mot, il n'ya point de puissance humaine qui ne serve malgré elle à d'autres desseins que les siens. Dieu seul sait tout réduire à sa volonté.
Page 203 - L'historien de l'Eglise sera d'autant plus fort pour faire ressortir son origine divine, supérieure à tout concept d'ordre purement terrestre et naturel, qu'il aura été plus loyal à ne rien dissimuler des épreuves que les fautes de ses enfants, et parfois...
Page 56 - La grandeur de l'âme n'est pas tant tirer à mont et tirer avant comme sçavoir se ranger et circonscrire. Elle tient pour grand tout ce qui est assez, et montre sa hauteur à aimer mieux les choses moyennes que les eminentes.
Page 153 - Nous contemplons l'obscur, l'inconnu, l'invisible. Nous sondons le réel, l'idéal, le possible, L'être, spectre toujours présent. Nous regardons trembler l'ombre indéterminée. Nous sommes accoudés sur notre destinée, L'œil fixe et l'esprit frémissant. Nous épions des bruits dans ces vides funèbres; Nous écoutons le souffle, errant dans les ténèbres, Dont frissonne l'obscurité ; Et, par moments, perdus dans les nuits insondables, Nous voyons s'éclairer de lueurs formidables La vitre...
Page 68 - L'homme par ce chemin ne repasse jamais : Comme lui, respirons au bout de la carrière Ce calme avant-coureur de l'éternelle paix. Tes jours, sombres et courts comme les jours d'automne. Déclinent comme l'ombre au penchant des coteaux ; L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne, Et, seule, tu descends le sentier des tombeaux.
Page 50 - Non, il faut non seulement ôter les mauvais désirs, mais ôter le trop qui se trouve souvent dans les bons ; le trop agir, l'excessive activité qui se détruit et se consume elle-même, qui épuise les forces de l'âme, qui la remplit d'elle-même et la rend superbe.
Page 274 - Laissez aux savants la science, l'orgueil aux nobles, le luxe aux riches ; ayez compassion des humbles misères ; l'être le plus petit et le plus méprisé peut valoir seul autant que des milliers d'êtres puissants et superbes. Prenez garde de froisser les âmes délicates qui fleurissent dans toutes les conditions, sous tous les habits, à tous les âges. Croyez que l'humanité, la pitié, le pardon, sont ce qu'il ya de plus beau dans l'homme; croyez que l'intimité, les épanchements, la tendresse,...

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