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Et dixit ad eos: Hæc sunt verba quæ locutus

sum ad vos, cùm adhuc niam necesse est impleri

essem vobiscum, quo

omnia quæ scripta sunt in lege Moysi, et Prophe lis, et Psalmis, de me.

Tunc aperuit illis sen. snm, ut intelligerent Scripturas.

Et dixit eis: quoniam

sic scriptum est sic opor

13. Et il ajouta : C'est l'accomplissement des paroles que je vous ai dites, lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplit tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes.

14. Alors il leur ouvrit l'esprit pour qu'ils comprissent les Écritures 1;

15. Et il leur dit : Il est ainsi écrit, et

tebat Christum pati, et ainsi il fallait que le Christ souffrit, que le

resurgere à mortuis ter

tiâ die,

Et prædicari in no

mine ejus pœnitentiam

troisième jour il ressuscitât d'entre les

morts,

16. Et que la pénitence et la rémission

et remissionem peccato- des péchés fussent prêchées en son nom à

forum in omnes gentes,

incipientibus ab Jeroso

lyma.

Vos autem testes estis borum.

Et ego mitto promis. sum Patris mei in vos; Vos autem sedete in civi tate, quosdusque induamini virtute ex alto, quam audistis per os

meum.

Quia Joannes quidem baptizavit aquâ, vos autem baptizamini Spiritu Sancto non post multos hos dies.

Igitur qui convenerant, interrogabant eum dicentes: Domine, si in

toutes les nations, en commençant par Jérusalem.

17. Or, c'est vous qui êtes les témoins de ces choses.

18. Et moi, je vais envoyer sur vous l'Esprit que mon Père vous a promis. Vous, demeurez dans Jérusalem, jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la vertu d'en haut que je vous ai annoncée.

19. Jean a baptisé dans l'eau ; mais vous, vous serez baptisés dans l'EspritSaint peu de jours après celui-ci.

20. Or ceux qui étaient avec Jésus l'interrogèrent, en lui disant : Seigneur, sera

114. Il faut donc une grâce particulière de Dieu, il faut que Dieu ouvre notre esprit pour que nous puissions comprendre les Écritures; cependant que de personnes qui n'ont ni demandé, ni mérité, ni obtenu cette grâce, croient pouvoir traiter ces grandes questions comme on traite une question d'histoire ou de poli

tempore hoc restitues regnum Israel :

Dixit autem eis: Non est vestrum nosse tempora vel momenta, quæ Pater posuit in suâ po

testate.

Sed accipietis virtutem supervenientis Spiritûs Sanci in vos, et eritis mihi testes in Jerusalem, et in omni Judæâ, et Samaria, et usque ad ultimum terræ.

Et cùm hæc dixisset, eduxit eos foràs in Bethaniam, et elevatis manibus suis benedixit eis.

Et dùm benediceret illis, recessit ab eis, et ferebatur in cœlum, videntibus illis.

Et nubes suscepit eum ab oculis eorum;

et b assumptus est in

ce dans ce temps que vous rétablirez le royaume d'Israël 1?

24. Il leur dit: Ce n'est point à vous de connaître les temps ni les moments que le Père s'est réservés dans sa puissance.

22. Mais vous recevrez la vertu de l'Esprit-Saint, qui surviendra en vous; et vous me rendrez témoignage dans Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.

23. Ayant dit ces paroles, il les conduisit hors de Jérusalem, près de Béthanie; et, levant les mains, il les bénit:

24. Et, en les bénissant, il se sépara d'eux, s'élevant et montant au ciel en leur présence.

25. Et une nuée le déroba à leurs re

cœlum, et sedet à dextris gards, et il fut reçu dans le ciel, où il est assis à la droite de Dieu 2.

Dei.

Cùmque intuerentur in cœlum euntem illum, ecce duo viri astiterunt juxta illos in vestibus albis, qui et dixerunt: Viri Galilæ, quid statis aspicientes in cœlum? Ilic Jesus qui assump

26. Et tandis qu'ils suivaient des yeux Jésus allant au ciel, voilà que deux hommes, ayant des vêtements blancs, étaient debout auprès d'eux, et leur dirent : Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ici les yeux fixés vers le ciel 4? Ce même Jésus

20. Ils étaient encore pleins de la fausse idée du royaume temporel du Messie. Ce n'est qu'à la déscente du Saint-Esprit qu'ils furent entièrement détrompés. 25. Quand vous lisez que le Fils est à la droite du Père, n'allez pas vous figurer que le Père soit à sa gauche. L'évangéliste, par ces paroles, a voulu seulement nous faire entendre que le Fils est aussi grand que le Père, et digne des mêmes adorations.

26. Deux anges sous la forme humaine.

26. Ces paroles rappellent au ministre de Jésus-Christ que la vie contemplative ne suffit pas pour remplir la mission dont il est chargé, et qu'il doit y joindre la vie active, en courant, comme le bon pasteur, après la brebis égarée. C'est là le

tus est à vobis in cœlum, sic veniet, quemadmodùm vidistis eum euntem in cœlum.

Tunc reversi à monte qui vocatur Olivet, adorantes regressi sunt in

que
le ciel vient de vous enlever en des-
cendra un jour, de la même manière que
vous l'avez vu y monter 1.

27. Alors les disciples, après avoir adoré Jerusalem cum gaudio Jésus, quittèrent la montagne des Oliviers, et rentrèrent dans Jérusalem remplis d'une grande joie.

magno.

Et cùm introissent in cœnaculum, ascenderunt ubi manebant l'etrus et Joannes, Jacobus et Andreas, Philippus et The mas, Bartholomæus et Mathæus. Jacobus Alphæi, et Simon Zelotes, et Judas Jacobi; hi omnes erant perseverantes unanimiter in oratione cum mulieribus, et Mariâ

28. Et, de retour au cénacle, ils montèrent où demeuraient Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemi et Mathieu, Jacques fils d'Alphée et Simon appelé le Zélé, et Jude frère de matre Jesu, et fratribus Jacques; et tous unanimement persévéraient dans la prière, avec les saintes femmes, les frères de Jésus, et Marie sa mère. 29. Et chaque jour ils étaient dans le nedicentes Deum. Amen. temple, bénissant et louant Dieu. Amen.

ejus.

Et erant semper in templo, laudantes et be

4 Sunt autem et alia multa quæ fecit Jesus: quæ si scribantur per singula, nec ipsum arbitror mundum capere posse, qui scribendi sunt libras.

30. Il y a encore d'autres choses que Jésus a faites, et en si grand nombre que, si on les écrivait en détail, le monde luimême, à notre avis, ne pourrait pas contenir les volumes qu'elles exigeraient 2.

principal devoir du prêtre, lequel, nous dit saint Paul, est établi pour les hommes, afin de les porter à Dieu.

26. C'est-à-dire avec puissance et majesté, pour juger tous les hommes.

2 50. Par conséquent ceux qui s'en tiennent à l'Écriture sainte et rejettent la tradition dont l'Église conserve le dépôt, s'exposent à rejeter à chaque instant une foule de choses que Jésus-Christ à faites ou enseignées.

2. Et Jésus apparut de nouveau à plus de cinq cents disciples rassemblés. Qu'on demande à tout le genre humain si plus de cinq cents témoins, qu'on ne saurait soupçonner d'enthousiasme ni d'imposture, sont croyables lorsqu'ils altestent qu'ils ont vu, entendu, touché, en

un mot, reconnu par tous leurs sens, après un examen attentif et répété pendant quarante jours, un homme avec lequel ils avaient vécu plusieurs années familièrement? Qu'on demande s'il est possible que ces témoins se soient trompés en prenant, soit un fantôme pour un être réel, soit un autre homme que celui avec lequel ils s'imaginaient converser, et qui dans ses pieds et ses mains percés, dans son côté ouvert, offrait encore une marque impossible à imiter, impossible à méconnaître, de l'identité que ces témoins affirment? Certes, le genre humain répondra qu'il faut nécessairement ou croire ces témoins ou rejeter toute espèce de témoignage. Donc, si l'on ne veut pas, en renversant le témoignage, renverser la base de toute certitude, on est obligé de reconnaître que Jésus-Christ est ressuscité, et qu'il n'existe point de fait plus certain. Mais si Jésus-Christ est ressuscité, comme l'avaient prédit les prophètes, et comme il l'avait prédit lui-même : donc il est le vrai Messie, le libérateur attendu par tous les peuples; donc le christianisme est divin. Et si Jésus-Christ est le vrai Messie, le Désiré des nations, il est donc tout ce que les nations avaient appris qu'il devait être, tout ce que les prophètes avaient dit qu'il serait, le véritable Fils de Dieu, engendré avant l'aurore, sa parole, sa sagesse, son verbe; il est donc Dieu, Jéhovah, ainsi que l'appellent les prophètes, en même temps qu'ils le représentent comme un de nos frères, comme un homme semblable à nous; et le mystère de l'Homme-Dieu, qui est le fondement de notre foi, comme il fut toujours le fondement de la foi des justes dans le monde entier, s'est manifestement accompli en lui. Qui nierait soit ces conséquences, soit les faits dont elles se déduisent, nierait la raison humaine. Donc, autant il est certain qu'il existe une raison humaine, autant il est certain que le christianisme est vrai. Après cela, qu'on dispute, qu'on subtilise, qu'on doute, qu'on nie, n'importe à la religion, qui n'en demeure pas moins immuablement ce qu'elle est? Qu'importe à Dieu, qui atteint inévitablement par sa justice les créatures insensées qui fuient sa miséricorde? Il n'a voulu forcer ni leur foi, ni leurs hommages. En inondant l'univers de splendeur, il ne contraint pas l'homme à jouir de ses bienfaits. Quelque brillante que soit la lumière, elle ne peut l'éclairer malgré lui. Au milieu de son éclat le plus vif, il est libre de s'y dérober. Pour trouver les ténèbres, il suffit qu'il abaisse sa paupière. (DE LAMENNAIS.)

5. Allez, enseignez les nations. La source la plus féconde de la corruption des erreurs, de l'impunité des hommes, c'est l'ignorance.

Jamais l'ignorance de la religion ne fut plus grande que de nos jours. Le peuple de nos grandes villes et celui de nos campagnes ne se font plus de la religion que des idées incomplètes ou fausses. Voilà ce qui engendre les préjugés, les préventions et souvent les colères. Les classes éclairées elles-mêmes ne connaissent guère plus du christianisme que sa surface. Combien peu d'hommes parmi les plus instruits étudient maintenant et approfondissent la religion! Ah! autrefois la science religieuse florissait même dans le monde. Les hommes les plus puissants et les plus élevés aimaient à connaître et à méditer nos sublimes doctrines. Les Condé et les d'Aguesseau pouvaient comprendre en matière de théologie le langage profond des Bossuet et des Fénclon. Les philosophes mêmes du dix-huitième siècle avaient acquis une certaine connaissance de la religion, et ils se piquaient généralement de n'en vouloir qu'à ses abus. Il était encore possible d'engager avec eux le combat, car il était possible de trouver pour la lutte un terrain commun. Mais aujourd'hui, la plupart de ceux qui se disent philosoplies n'ont jamais fixé leur attention sur l'ensemble de nos doctrines. Ils se sont fait un fantôme de christianisme, et c'est ce fantôme qu'ils poursuivent de leurs clameurs. Il est difficile de les combattre, car on ne sait comment les saisir, tant il y a de vague dans leur système, et tant il y a, à l'endroit du christianisme, de notions fausses ou incomplètes dans leur esprit. Il faut dissiper leur ignorance, avant d'attaquer leurs erreurs. Cette situation constitue un des plus grands maux de notre temps. Il appartient surtout aux ministres de la religion d'y apporter le remède efficace. C'est à eux qu'il a été dit: Allez, enseignez toutes les nations. L'aveuglement volontaire des esprits arrête la lumière qui doit éclairer tout homme venant en ce monde. C'est à eux qu'il appartient de lever l'obstacle, et de rétablir entre le ciel et la terre les communications qui, pour un grand nombre d'âmes, sont interrompues. (LES PÈRES DU Concile prov. de Paris.)

5. Enseignez les nations, les baptisant, etc. - Comment peut-il se faire que le péché originel, effacé dans les fidèles par la grâce du baptême, passe néanmoins dans leurs enfants? Il y a sans doute de la difficulté dans un mystère si profond. Mais comme la difficulté d'expliquer les mystères de la nature n'empêche pas les jardiniers de greffer indifféremment tous les plants d'olivier, soit que ces plants proviennent d'un olivier sauvage ou d'un olivier franc, et de s'appliquer à faire de tous ces jeunes plants de bons oliviers: de même aussi, la difficulté que nous proposent ici les pélagiens n'empêche pas ceux qui

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