La Revue de Paris, Volume 2

Front Cover
Bureau de la Revue de Paris, 1897
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 340 - Mais feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore; d'entendre ce qu'on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu'on entend; surtout de pouvoir au delà de ses forces; avoir souvent pour grand secret de cacher qu'il n'y en a point; s'enfermer pour tailler des plumes, et paraître profond quand on n'est, comme on dit, que vide et creux ; jouer bien ou mal un personnage; répandre des espions et pensionner des traîtres; amollir des cachets, intercepter des lettres, et tâcher d'ennoblir...
Page 337 - Le corps des laquais est plus respectable en France qu'ailleurs : c'est un séminaire de grands seigneurs; il remplit le vide des autres états. Ceux qui le composent prennent la place des grands malheureux, des magistrats ruinés, des gentilshommes tués dans les fureurs de la guerre; et, quand ils ne peuvent pas suppléer par eux-mêmes, ils relèvent toutes les grandes maisons par le moyen de leurs filles , qui sont comme une espèce de fumier qui engraisse les terres montagneuses et arides.
Page 333 - Figaro. Peu de temps après cette représentation, Beaumarchais lui fait demander un rendez-vous qu'il obtient aussitôt, et il arrive à Versailles de si bonne heure que le comte venait à peine de se lever. Il parle alors d'un projet de finance qu'il vient d'imaginer et qui devait lui rapporter des trésors; il finit par proposer à M . de Vaudreuil des sommes considérables s'il veut se charger de faire réussir l'affaire. Le comte l'écoute avec le plus grand calme, et quand Beaumarchais a tout...
Page 686 - Savent, en avançant d'un pas jamais trop prompt, Soutenir noblement l'amphore sur leur front. Elles vont, avec un sourire taciturne, Et leur forme s'ajoute à la forme de l'urne. Et tout leur corps n'est plus qu'un vase svelte. auquel Le bras levé dessine une anse sur le ciel...
Page 713 - PHOTINE. Je ne peux plus me taire ! PREMIER MARCHAND. Non! Assez De cris! PHOTINE. Je ne peux plus me taire, car je sais ! ... Je dois crier, — qu'on me repousse, qu'on me foule! — Mon devoir est d'aller crier parmi la foule : Près du Puits de Jacob un jeune homme est assis! Ses cheveux ont la couleur blonde; On croit voir l'arc-en-ciel qui rassure le monde Dans chacun de ses beaux sourcils. Grave, il reçoit, tenant une invisible palme, L'ombre d'un invisible dais. On le reconnaîtrait entre...
Page 332 - On dit aux foyers des spectacles qu'il n'est pas noble aux auteurs de plaider pour le vil intérêt, eux qui se piquent de prétendre à la gloire. On a raison , la gloire est attrayante ; mais on oublie que , pour en jouir seulement une année, la nature nous condamne à dîner trois cent soixante-cinq fois; et si le guerrier...
Page 452 - Les auteurs grecs expliqués d'après une méthode nouvelle par deux traductions françaises, l'une littérale et juxtalinéaire présentant le mot à mot français en regard des mots grecs correspondants, l'autre correcte et précédée du texte grec avec des sommaires et des notes par une société de professeurs et d'hellénistes.
Page 345 - ... aïeux de celui qui le reçoit, ne peut aucunement blesser l'amour-propre de ceux auxquels il fut refusé; parce que si, dans une monarchie, on retranchait les rangs intermédiaires entre le peuple et le roi, il y aurait trop loin du monarque aux sujets : bientôt on n'y verrait qu'un despote et des esclaves, et le maintien d'une échelle graduée, du laboureur au potentat, intéresse également les hommes de tous les rangs, et peut-être est le plus ferme appui de la constitution monarchique.
Page 337 - M. ORONTE. Vous avez de l'esprit , mais il en faut faire un meilleur usage ; et, pour vous rendre honnêtes gens, je veux vous mettre tous deux dans les affaires.
Page 330 - Je déclare que je donnerai mille écus à celui qui prouvera- que j'aie jamais eu chez moi, depuis que j'ai aidé généreusement l'Amérique à recouvrer sa liberté, d'autres fusils que ceux qui m'étaient utiles à la chasse ; « Autres mille écus si l'on prouve la moindre relation de ce genre entre moi et M. de Flesselles...

Bibliographic information