La morale de Socrate

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Anc. libr. G. Baillière et C-ie, 1888 - 328 pages
 

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Popular passages

Page 119 - ... et que l'âme a tout appris, rien n'empêche qu'en se rappelant une seule chose, ce que les hommes appellent apprendre, on ne trouve de soi-même tout le reste , pourvu qu'on ait du courage , et qu'on ne se lasse point de chercher. En effet ce qu'on nomme chercher et apprendre n'est absolument que se ressouvenir.
Page 146 - Tiens donc pour certain que ce qui répand sur les objets des sciences la lumière de la vérité, ce qui donne à l'âme la faculté de connaître, c'est l'idée du bien, et qu'elle est le principe de la science et de la vérité, en tant qu'elles sont du domaine de l'intelligence.
Page 67 - ... et tout ce long discours que je viens de faire pour vous prouver que, dès que j'aurai avalé le poison, je ne demeurerai plus avec vous, mais que je vous quitterai, et irai jouir...
Page 16 - ... toutes les parties de leurs ouvrages, soit grandes, soit petites, ne disons pas que Dieu, qui est très-sage, qui veut et peut prendre soin de tout, néglige les petites choses auxquelles il lui est plus aisé de pourvoir, comme pourrait faire un ouvrier indolent ou lâche rebuté par le travail, et ne donne son attention qu'aux grandes.
Page 71 - L'âme est, après les dieux, ce que l'homme a de plus divin, et ce qui le touche de plus près. Il ya deux parties en nous : l'une plus puissante et meilleure, destinée à commander * ; l'autre inférieure et moins bonne, qui doit obéir.
Page 235 - trouver en eux des défenseurs et des appuis pour notre « vieillesse. Mais dès aujourd'hui, cette maison nous est « commune. Moi, tout ce que j'ai, je le mets en commun, et « toi, tu as déjà mis en commun tout ce que tu as apporté. « Il ne s'agit plus de compter lequel de nous deux a fourni « plus que l'autre; mais il faut bien se pénétrer de ceci, « que celui de nous deux qui gérera le mieux le bien com« mun, fera l'apport le plus précieux.
Page 125 - Qu'on détache un de cas captifs ; qu'on le force sur-le-champ de se lever, de tourner la tête, de marcher et de regarder du côté de la lumière : il ne fera tout cela qu'avec des peines infinies ; la lumière lui blessera les yeux, et l'éblouissement qu'elle lui causera l'empêchera de discerner les objets dont il voyait auparavant les ombres. Que...
Page 303 - Mon sentiment est que, pour bien vivre, il ne faut point courir après le plaisir, ni mettre tous ses soins à éviter la douleur; mais embrasser un certain milieu, que je viens d'appeler du nom d'état paisible. Nous nous accordons tous, avec raison, sur la foi des oracles, à faire de cet état le partage de la divinité. C'est à cet état que doit aspirer, selon moi, quiconque veut acquérir quelque trait de ressemblance avec les dieux. Par...
Page 60 - ... elle reçoit de grandes distinctions, et du lieu qu'elle occupait elle passe dans une autre demeure toute sainte et plus heureuse; si elle a vécu dans le vice, elle va habiter une demeure conforme à son état. Telle est, mon cher fils, qui te crois négligé des dieux, la justice des habitants de l'Olympe 2.
Page 17 - Toi-même , chétif mortel , tout petit que tu es , tu entres pour quelque chose dans l'ordre général, et tu t'y rapportes sans cesse. Mais tu ne vois pas que toute génération se fait en vue du tout, afin qu'il vive d'une vie heureuse; que l'univers n'existe pas pour toi, mais que tu existes toi-même pour l'univers.

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