Französische Verslehre: mit neuen entwickelungen für die theoretische Begründung französischer Rhythmik

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Weidmann, 1879 - 522 pages
 

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Page 349 - De leurs ailes lointaines Le battement décroît. Si confus dans les plaines, Si faible, que l'on croit Ouïr la sauterelle Crier d'une voix grêle, Ou pétiller la grêle Sur le plomb d'un vieux toit. D'étranges syllabes Nous viennent encor; Ainsi, des Arabes Quand sonne le cor, Un chant sur la grève Par instants s'élève. Et l'enfant qui rêve Fait des rêves d'or. Les Djinns funèbres, Fils du trépas...
Page 337 - Parce que son beau sein qui se gonfle a frémi, Sortent de ses longs yeux entr'ouverts à demi Deux rayons noirs, chargés d'une muette ivresse. Et l'eau vive s'endort dans les porphyres roux, Les rosiers de l'Iran ont cessé leurs murmures, Et les ramiers rêveurs leurs roucoulements doux. Tout se tait. L'oiseau grêle et le frelon jaloux Ne se querellent plus autour des figues mûres. Les rosiers de l'Iran ont cessé leurs murmures, Et l'eau vive s'endort dans les porphyres roux.
Page 349 - Par instants s'élève, Et l'enfant qui rêve Fait des rêves d'or. Les Djinns funèbres, Fils du trépas, Dans les ténèbres Pressent leurs pas; Leur essaim gronde : Ainsi, profonde, Murmure une onde Qu'on ne voit pas. Ce bruit vague Qui s'endort, C'est la vague Sur le bord; C'est la plainte, Presque éteinte, D'une sainte Pour un mort.
Page 346 - Murs, ville Et port, Asile De mort, Mer grise Où brise La brise, Tout dort. Dans la plaine Naît un bruit : C'est l'haleine De la nuit. Elle brame Comme une âme Qu'une flamme Toujours suit. La voix plus haute Semble un grelot. D'un nain qui saute C'est le galop. Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot.
Page 213 - Car ma lame Que rongeait Cette rouille Qui la souille, En quenouille Se changeait. Cette ville Aux longs cris, Qui profile Son front gris, .Des toits frêles, Cent tourelles, Clochers grêles, C'est Paris ! Quelle foule, Par mon sceau ! Qui s'écoule En ruisseau, Et se rue, Incongrue, Par la rue Saint-Marceau. Notre-Dame!
Page 292 - J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois, Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois, Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille, Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Page 471 - L'impie Achab détruit, et de son sang trempé Le champ que par le meurtre il avait usurpé ; Près de ce champ fatal Jézabel immolée, Sous les pieds des chevaux cette reine foulée, Dans son sang inhumain les chiens désaltérés, Et de son corps hideux les membres déchirés...
Page 348 - C'est l'essaim des Djinns qui passe, Et tourbillonne en sifflant, Les ifs, que leur vol fracasse, Craquent comme un pin brûlant. Leur troupeau lourd et rapide, Volant dans l'espace vide, Semble un nuage livide Qui porte un éclair au flanc.
Page 348 - Tremble, à déraciner ses gonds ! Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure! L'horrible essaim, poussé par l'aquilon, Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.
Page 347 - D'un nain qui saute C'est le galop. Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot. La rumeur approche, L'écho la redit, C'est comme la cloche D'un couvent maudit, Comme un bruit de foule Qui tonne et qui roule, Et tantôt s'écroule Et tantôt grandit. Dieu! la voix sépulcrale Des Djinns!...— Quel bruit ils font!

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