Bibliothèque des mémoires relatifs à l'histoire de France pendant le 18e siècle: avec avant-propos et noticesFrançois Barrière, Mathurin Lescure Firmin-Didot, 1857 |
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Popular passages
Page 165 - Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 202 - J'ai cru, sur mes projets, sur vous, sur mon amour, Devoir en musulman vous parler sans détour. Les soudans qu'à genoux cet univers contemple, Leurs usages, leurs droits, ne sont point mon exemple; Je sais que notre loi, favorable aux plaisirs, Ouvre un champ sans limite à nos vastes désirs...
Page 392 - Elle était étonnante l'influence que les principaux médecins exerçaient dans ce temps-là en France sur leurs malades de la haute société, et surtout sur les personnes du sexe. Elles avaient pour eux une confiance tendre et soumise, et leur admiration sans bornes était accompagnée des attentions les plus recherchées. Je ne saurais comparer les sentiments de ces dames pour leurs médecins qu'à ceux que leurs grand'mères avaient, à la fin du siècle de Louis XIV, pour leurs directeurs...
Page 237 - intervalles de la conversation et de la vie, comme ces « duvets qu'on introduit dans des caisses de porcelaine : « on les compte pour rien, et tout se briserait sans elles.
Page 340 - I/histoire a conservé un grand nombre de traits de dévouement qui honorent l'humanité. Des citoyens se sont sacrifiés pour leur pays, des rois se sont immolés pour le salut de leurs peuples, et tous les jours des milliers de héros obscurs affrontent les plus imminents périls pour servir la patrie ou le souverain , qui , dans les monarchies , ne fait qu'un avec l'État.
Page 202 - Que je puis à mon gré, prodiguant mes tendresses, Recevoir à mes pieds l'encens de mes maîtresses ; Et tranquille au sérail, dictant mes volontés, Gouverner mon pays du sein des voluptés.
Page 341 - L'héroïsme calme n'excite pas seulement notre admiration, il nous inspire une affection personnelle pour celui qui développe à nos yeux un si beau caractère, et ce sentiment n'a rien que de juste; car l'on ne peut réellement compter que sur un courage désintéressé et pur dans ses motifs, qui ne doit rien à l'exemple, aux circonstances ou à la vivacité des , passions. Un ancien a dit, en parlant de...
Page 219 - SUT la vie et les fortunes de ses sujets, et il est expressément dit dans cette charte que quiconque, même par insinuation, engagerait Sa Majesté à céder quelque chose de sa prérogative royale serait coupable du crime de lèse-majesté. Cependant il n'est point de gouvernement plus doux. Dans toute société qui va bien , le despotisme est quelque part. Chez les Romains, si fiers de leur liberté, il était dans les familles; les pères avaient droit de vie et de mort sur leurs enfants, et...
Page 173 - Monbarey était fort aimé du feu roi Louis XV ; un de ses amis, qui vivait depuis longtemps en province, persuadé qu'un homme qui est bien traité du roi peut tout obtenir, lui écrivit pour l'engager à lui faire donner une place qui eût fait sa fortune. Le chevalier de Monbarey lui répondit : « Si jamais le roi prend du crédit , je vous promets de lui demander ce que vous désirez.
Page 36 - Letorière est mort pour avoir entr'ouvert sa porte afin de le regarder deux minutes. Les médecins eux-mêmes prennent toutes sortes de précautions pour se préserver de la contagion de ce mal affreux , et Mesdames, qui n'ont jamais eu la petite vérole , qui ne sont plus jeunes, et dont la santé est naturellement mauvaise, sont toutes trois dans la chambre , assises près de son lit et sous ses rideaux ; elles passent là le jour et la nuit.