OEuvres d'Aristote

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Ladrange, 1856
 

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Popular passages

Page clxiii - Ce compas à la • main, dit-il, le sens commun sait parfaitement dis• tinguer dans tous les cas ce qui est bien et ce qui • est mal, ce qui est conforme et ce qui est con• traire au devoir.
Page clxxxiv - ... toujours à l'obéissance), et devant laquelle se taisent tous les penchants, quoiqu'ils travaillent sourdement contre elle ; quelle origine est digne de toi ? Où trouver la racine de ta noble tige, qui repousse fièrement toute alliance avec les penchants, cette racine où il faut placer la condition indispensable de la valeur que les hommes peuvent se donner à eux-mêmes...
Page xcvii - Mais quelque belles que soient la vérité et la science, on ne se trompera point en pensant que l'Idée du bien en est distincte, et les surpasse encore en beauté. De même que, dans le monde matériel, le soleil rend visibles les choses visibles, et qu'il leur donne en outre la vie, l'accroissement et la nourriture, sans être lui-même rien de tout cela ; de même les êtres intelligibles ne tiennent pas seulement du bien ce qui les rend intelligibles; ils en tiennent encore leur être et leur...
Page lxxxiv - Dieu plutôt qu'à vous. Tant que je respirerai, » et que j'aurai un peu de force, je ne cesserai de » vous donner des avertissements et des conseils, et » de tenir à tous ceux que je rencontrerai mon lan« gage ordinaire. Si même je me défends à cette » heure, ce n'est pas pour l'amour de moi, comme » on pourrait le croire ; c'est pour l'amour de vous, » de peur qu'en me condamnant vous n'offensiez le » Dieu. » Telle est la conviction de Socrate, telle est sa charité envers les autres...
Page lx - Oui, la vertu quand on veut en goûter, et lorsqu'on * ne l'abandonne point dès ses premiers ans comme un transfuge, l'emporte par l'endroit même qui nous tient le plus au cœur. Oui, elle nous procure plus de plaisirs et moins de peines durant tout le cours de la vie. Quel est l'être raisonnable en effet qui puisse préférer...
Page clxiii - ... qui puisse lui servir de principe, c'est-à-dire que je dois toujours agir de telle sorte que je puisse vouloir que ma maxime devienne une loi universelle.
Page cix - Criton prenne les choses plus doucement , et qu'en voyant brûler mon corps ou le mettre en terre, il ne s'afflige pas sur moi , comme si je souffrais de grands maux , et qu'il ne dise pas à mes funérailles qu'il expose Socrate, qu'il...
Page xcvii - ... c'est l'idée du bien. Considère cette idée comme le principe de la science et de la vérité en tant qu'elles tombent sous la connaissance ; et quelque belles que soient la science et la vérité, tu ne te tromperas pas en pensant que l'idée du bien en est distincte et les surpasse en beauté. En effet, comme dans le monde visible, on a raison de penser que la lumière et la vue ont de l'analogie avec le...
Page xxiv - Peut-être les hommes vivraient-ils en troupes comme quelques autres espèces d'animaux; mais ils ne pourraient ' jamais avoir entre eux ces rapports et ces liens durables qui forment les peuples et les nations, avec les gouvernements plus ou moins parfaits qu'ils se donnent et qui subsistent des siècles. C'est parce que l'homme sent ou se dit que les autres hommes comprennent aussi la loi morale, à laquelle il est soumis lui-même, qu'il peut traiter avec eux. Si des deux parts on ne la comprenait...
Page xxiv - XXIV moins fort. Elle parle à tous les hommes le même langage, quoique tous ne l'entendent pas également. Il suit de là que la loi morale n'est pas uniquement la règle de l'individu ; c'est elle encore qui fait à elle seule les véritables liens qui l'associent à ses semblables. Si les besoins rapprochent les hommes, les intérêts les séparent, quand ils ne les arment pas les uns contre les autres ; et la société qui ne s'appuierait que sur des besoins et des intérêts, serait bientôt...

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