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présante chasteslanie de St-Seurin, Plassay, Forest, Brive et le Banchereau, et de dame Marye Patru, ses père et mère d'autre part, de l'Eglise de St-Seurin. - Si quelqu'un sait quelque empeschement à la publication de ces annonces, qu'il en advertisse le consistoire. >>

Réponses

A. F. DE CHARRON.

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ANDAIN. VI, p. 111 et t. VII, p. 114. Je croyais avoir dit un mot sur l'andain du faucheur, en gascon andalh, dont l'étymologie est toute naturelle, si l'on veut bien orthographier en-dalh. Le dalh ou la dalhe, c'est la grande faux, la daille de Saintonge, d'où naturellement une en-daillée pour tout l'espace que l'on peut embrasser d'un coup de faux ou pour la quantité d'herbe que l'on peut faucher. Or, an pour en est acceptable: premièrement à cause de la prononciation française qui a déteint sur quelques mots gascons comme anhuyt ou anhoèyt pour en-huyt ou en-hoeyt, en-huy, aujourd'huy; s'anuja, pour s'ennuja, s'ennuyer; Done, andalh vaut en-dail.

Mais, dit-on, VII, p. 114, il s'agit de andain (qui pourrait différer de andalh), et à ce propos on invoque l'origine celtique. «La langue celtique, qui malheureusement tend à disparaître, désigne sous le nom de Anden le sillon, tracé par le faucheur. » J'aime beaucoup la science étymologique et bien plus encore les chercheurs. Oh! cher confrère, soyons clairs. Quelle est cette langue celtique qui malheureusement tend à disparaître? Serait-ce notre belle langue gallo-latine dont les fleurs vivantes sont le français, l'espagnol et l'italien? Serait-ce quelque dialecte ou patois? Serait-ce même le breton? Veuillez préciser, et consolez-vous: j'ai beaucoup voyagé dans ma vie, je voyage encore, et je n'ai vu nulle part de celtique même en tant que dialecte local, en train de disparaître. Les langues officielles font bien quelques brèches surtout dans les villes, mais les campagnes sont défendues par l'étendue, la solitude et les nourrices. Le celtique ne mourra pas.

Donc, acceptons andain ou andèn comme celtique; il se décompose, dites-vous, en ant ou and, petit sentier, avec la terminaison en qui exprime l'idée d'étendue. Je veux être assez courtois pour ne pas vous chagriner sur la terminaison, et pour vous chagriner moins encore sur le radical. Mais pourquoi, je vous en prie, être aussi

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partial que de réclamer ce radical and comme appartenant
en propre à ce petit celtique qui se meurt innommé ? Pour-
quoi ne pas affirmer que nous avons là cette forte, vivace
et plantureuse racine qui donne andare aux italiens, andar
aux espagnols, and aux gascons et qui se cache dans le aller
des français? D'où andain serait le participe présent
andante devenu substantif, tout comme en français nous
avons le participe passé allée devenu lui aussi substantif;
done, sans abandonner mon explication pour andalh, je
m'empare de la vôtre et la généralise en disant que l'andain
est l'allée du faucheur.
Hte CAUDÉRAN.

CLAUDE LATACHE, FONDEUR A SAINTES. t. VII, le Recueil a demandé quel était ce Latache, auteur Page 181, de la cloche de Vénérand. M. Dangibeaud dans son Raymond de Montaigne a consacré à ce fondeur quelques lignes qui permettent de répondre à la question. L'auteur de la cloche est Claude Latache, originaire de SaintMichel, en Lorraine, fondeur de canons à Saintes, établi à la citadelle, avant 1625.

Il épousa d'abord Ozanne Durand puis Catherine Gendron, devint échevin et mourut, à Saintes, sans enfants le 15 janvier 1674. Son neveu, Jean Latache lui succéda. On connaît un troisième Latache, Nicolas, aussi fondeur. Ils ont fourni beaucoup de cloches aux églises de notre région.

-No 26, t. VII. p. 182. AH! BRENOTION! - Effacez ah! Brenotion Ecrivez abrenuntio, formule d'abjuration transformée en juron ou en exclamation. On pourrait aussi admettre une forme française dérivée, abrenonçons! La brenée n'y est donc pour rien. L'origine historique du mot remonte probablement aux guerres de religion, et à la fréquence des abjurations. Ne cite-t-on pas une femme qui dans la même journée fut trois fois catholique et trois fois réformée ? Hte CAUDÉRAN.

Le Glossaire de Du Cange répond, il me semble, à la question posée par le n° 26, p. 182 du Recueil de la Commisson des arts, j'y lis en effet : « Abrenuntiare, a se renuntiando removere, renuere, post ponere, despicere. Joan. de Janua Abrenuntiare diabolo et pompis ejus, formula observata in Baptismo, Cum enim quis baptizandus ad ecclesiam venit, priusquam immergatur, interrogatur a Sacerdote, Utrum abrenuntiet diabolo et pompis ejus. Cui respondet, ABRENUNTIO. Apotassomai soi, satana, kai tè pompe, sou kai tè latreia sou, apud Joan. Chrysot. ad

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Antioch. Homil. 21. Ejusdem formula meminere Cyprianus Epist. 7. Tertullian. de corona milit. et alii, præter Scriptores de Ritibus Eccles. » Ed. 1678, tome 1, page 24. DE RICHEMOND.

No 30, t. VII, p. 183. CHAUSSÉE DE SAINT-James. Elle s'appela ainsi au XIIIe siècle à cause de l'hôpital de ce nom, dédié à Saint Jacques, et construit en face de Taillebourg, à la tête de la chaussée qui, à travers la prairie, reliait les deux rives de la Charente. A l'extrémité de cette chaussée est le village de Saint-James, commune du Portd'Envaux, où se trouvait sans doute l'hôpital en question et où était un prieuré, desservi au XVIIe siècle, par des trinitaires. L'église du prieuré existe encore et sert de grange. F.-C.

Questions

N° 32. Où était le canton de la Vieille Boucherie sur la paroisse Saint-Michel, à Saintes? S.

N° 33.

Qu'entendait-on, dans les anciens actes, par la Saint-Martin d'été et la Saint-Martin d'hiver? R.

Nécrologie

Le 5 octobre 1883, est décédé à Menton, Jean-PierreStanislas Moufflet, proviseur en retraite, officier de l'université. Il avait 81 ans. Principal du collège de Saintes, de 1840 à 1850, il se fit estimer par les qualités de son esprit et de son cœur. Il fit partie de notre société archéologique dont il devint bientôt un des membres les plus éclairés et les plus actifs. Lors du procès pour la reconnaissance du tombeau et des reliques de Saint-Eutrope, on le choisit comme secrétaire du conseil et de la Commission. Il dressa le catalogue de la vieille bibliothèque de Saintes. Il laisse des notes intéressantes sur notre vieux collège.

ERRATA. T. VII, p. 146, ligue 20 et p. 150, ligne 15 au lieu de : L'abside a été remplacé, lisez : L'abside a été remplacée. P. 160, au lieu de HUON, lisez : MUON. - P. 148, 1. 11 et 13, au lieu de « François » de La Rochebeaucourt, lisez : Françoise, et au lieu de Femme, lisez : Mère. P. 174, L. 24, an lien de arrivé, lisez arrive, et p. 174, à l'avant dernière ligne, lisez ainsi : « où sa charte du XIe siècle à la main; » les trois derniers mots avaient été omis. P. 175. 2 ligne, au lieu de où il aurait pu marquer, lisez simplement: il aurait pu P. 174, I. II. au lieu de janvier 1882, lisez : juillet 1882. P. 183, l. 4, au lieu de Garenne, lisez : Garonne. P. 185, au lieu de: la bibliothèque, lisez sa bibliothèque. P. 186, 1. 2. au lieu de: affaires, lisez: affaire.

marquer.

-

COMMISSION

DES

Arts & monuments historiques

de la

CHARENTE-INFÉRIEURE

et

SOCIÉTÉ D'ARCHÉOLOGIE DE SAINTES

Séance générale du 25 octobre 1883

Le jeudi vingt-cinq octobre mil huit cent quatre-vingttrois, à une heure du soir, la Commission des arts et monuments historiques de la Charente-Inférieure et Société d'archéologie de Saintes se réunit à la sous-préfecture de Saintes, sous la présidence de M. le comte Th. de Bremond d'Ars.

Présents: MM. le vicomte de Tilly, Vice-Président; l'abbé Vallée, Secrétaire; Laurent, Trésorier; Audiat, Baron, Bourricaud, Ch. Dangibeaud, de Fonrémis, l'abbé Person, Rullier, membres titulaires; l'abbé Clénet, l'abbé Cousin, A. Duret, l'abbé Laforie, Lebouvier, l'abbé Le Sergent, C. Michaud, l'abbé Noguès, l'abbé Plumeau, le comte de Saint-Légier de La Sauzaye, membres correspondants.

MM. l'abbé Joseph Chatenay, l'abbé A. Fellmann, Hus, Musset, Piet-Lataudrie s'excusent de ne pouvoir assister à la séance.

M. le Président invite M. Person, de l'institut des provinces, à prendre place au Bureau.

Après lecture et adoption du procès-verbal du 26 juillet, la Commission admet comme membres correspondants:

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M. le Président lit son Rapport sur les travaux de la Commission, pendant l'exercice 1882-1883. Puis, M. le Trésorier présente le compte-rendu financier qui est approuvé par l'assemblée, avec un total de 3,070 fr. 46 c. pour les recettes; de 1,504 fr. 60 c. pour les dépenses et un excédent de 1,565 fr. 86 c.

On entend les lectures suivantes: De M. le vicomte d'Aviau de Piolant, Excursion archéologique à Saint-Symphorien et à Saint-Jean-d'Angle; de M. Bourricaud, Note sur la grotte qui servit de refuge à sainte Eustelle.

Exhibition, par M. Laurent, d'une sorte de petite boîte ronde, en forme de gland de chêne ou cassolette en métal, et d'une statuette aussi en métal représentant un personnage coiffé d'un large chapeau, avec vêtement à grandes manches, les mains croisées sur la poitrine, le tout trouvé dans un puits de son jardin, près de la maison du Coteau, à Saintes. D'après l'assemblée, ces deux objets ne sont point d'origine gallo-romaine, mais datent plus probablement du moyen-âge. La forme de la statuette, à l'une de ses extrémités, ferait croire qu'elle a servi de cachet.

Une pièce d'argent de Henri IV, portant le millésime de 1610, et trouvée près du village de Chez-Talvart, commune de Vénérand, est communiquée par M. Vallée.

M. Duret montre une petite pièce de monnaie rencontrée dans son jardin, à Saint-Germain de Marencennes. M. Baron la croit de Gallien.

L'ordre du jour appelle les élections du Bureau et du Comité de publication.

M. Person, doyen d'âge des membres titulaires, prend place au siège de la présidence, assisté de MM. Clénet et Duret, les plus jeunes des membres présents.

On procède d'abord à l'élection du Président. Sur vingtet-un suffrages exprimés, M. de Bremond d'Ars en obtient vingt; M. de Tilly, un.

Pour l'élection du Vice-Président, vingt votants. M. de Tilly a dix-neuf voix; M. Vallée, une.

Pour l'élection du Trésorier, vingt-et-un M. Laurent a vingt voix; M. Dangibeaud, une.

votants.

Pour l'élection du Secrétaire, vingt-et-un votants.

M. Vallée a vingt voix; M. Dangibeaud, une.

L'élection du Comité de publication amène les résultats suivants MM. Gallut, vingt-et-un suffrages; Bourricaud et Piet-Lataudrie, vingt, sur vingt-et-un votants.

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