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plufieurs autres en lui repartirent:*Irons

ayant cu connoiffance, ils y accoururent à pied de toutes les villes voisines, & ils y arriverent avant eux.

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P34. IE sus fortant de la barque, vit une grande multitude de peuple & il en eut compaffion; parce qu'ils étoient comme des brebis qui n'ont point de Pasteur ; & il fe mit à leur dire beaucoup de chofes pour leur inftruction. 35. Mais le jour étant déja fort avancé, fes Difciples vinrent à lui, & lui dirent: Ce lieu est desert, & il est déja tard:

9 36. renvoyez les, afin qu'ils s'en aillent dans les villages & les bourgs d'ici autour, acheter de quoi man.ger.

37. Il leur répondit; Donnez leur vousmêmes à manger. Ils

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nous donc acheter pour deux cens deniers de pain, afin de leur donner à manger?

9.36.

38. JEsus leur dit : Combien avez-vous de P Matth. pains? allez voir. Ety ayant regardé, ils lui 14. 14. dirent: Nous en avons cinq & deux poiffons.

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39. Alors il leur commanda de les faire tous affeoir en diverfes troupes fur l'herbe verte;

40. & ils s'affirent qLuc.9. en divers rangs, les 12. uns de cent perfonnes, & les autres de cinquante.

41. JEsus prit donc les cinq pains & les deux poiffons, & levant les

yeux au Ciel il les benit : & ayant rompu les pains, il les donna à fes Difciples, afin qu'ils les prefentaffent au peuple ; & il partagea à tous les deux poiffons.

Verf. 37. Autr. Allons donc acheter pour deux cens deniers de pain; nous leur donnerons à manger.

Ibid. Expl. Cela faifoit de nôtre monnoye environ 77. livres.

r Joan.

6. 10.

+ I. Sa

42. Tous en mange- la nuit, il vint à cux rent & furent rafla- marchant fur la mer, & il vouloit les de

fiez.

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voyant

43. Et les Difciples vancer.
remporterent douze 49.
paniers pleins des
morceaux, qui étoient
reftez des pains & des
poiffons:

44. quoique ceux
qui avoient mangé de
ces pains, fuffent au
nombre de cinq mille
hommes.

45.Il preffa auffi tôt
fes Difciples de mon-
ter dans la barque, &
de paffer avant lui à
l'autre bord vers Beth-
faïde >
pendant qu'il
renvoyeroit le peuple.
46. Et aprés qu'il
l'eut renvoyé
alla fur la montagne
pour prier.

s'en

47. † Le foir étant medi de venu, la barque étoit Carê- au milieu de la mer, & Jesus étoit feul

me.

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Mais eux le marcher ainfi fur la mer crurent que c'étoit un phantôme, & ils jetterent un grand cri;

50. car ils l'aperçurent tous, & en furent épouvantez. Mais auffitôt il leur par!a", & leur dit : Raffurezvous; c'est moi ne craignez point.

51. Il monta enfuite avec eux dans la barque, & le vent cefla : ce qui augmenta encore beaucoup l'étonnement où ils étoient :

51. car ils n'avoient pas fait affez d'attention fur le miracle des pains, parce que leur cœur étoit aveuglé.

55.Aïant paffé l'eau, ils vinrent au territoire de Genezareth, & y aborderent.

f Matth. à terre ;
14.24. f48. & voyant que
fes Difciples avoient
Matth. grande peine à ramer,
14. 35. parce que le vent leur
étoit contraire vers
la quatriéme veille de
.1.50. Ayez confiance.

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54 Et ceux de ce lieu là l'ayant auffi tôr reconnu au fortir de la barque,

ils coururent ou villagesqu'il entrâr, toute la contrée & on mettoit les mala

55.

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commencerent à lui
apporter de tous cô
tez les malades dans
des lits, par tout où
ils entendoient dire
qu'il étoit.
56. Et dans quel
ques bourgs, villes,

des dans les places pu-
bliques; & on le prioit
de permettre qu'ils
pûffent feulement tou-
cher le bord de fon
vêtement ; & tous ceux

qui le touchoient é-
toient gueris ¶.

CHAPITRE VII.

Traditions humaines. Deftruction du comman dement de Dieu. Ce n'eft que ce qui fort dis cœur qui fouille l'homme. La femme Cananéenne. La guerifon d'un homme sourd & muet.

I.

Es Pharifiens & 3. car les Pharifiens

fouvent lavé leurs mains, gardant en cela la tradition des anciens :

Lquelques-uns & tous les Juifs, ne des Scribes,qui étoient mangent point fans venus de Jerufalem, avoir fe trouverent enfemble auprés de IE sus. 42. Et ayant vû quelques uns de fes Difciples prendre leur repas avec des mains impures ; c'està-dire, qui n'avoient pas été lavées, ils les en blâmercnt :

a Matth 4. *&lorfqu'ils 15. 2. reviennent du marché, ils ne mangent point non plus fans être lavez. Ils ont encore beaucoup d'autres obfervations qu'ils ont

. 2. Lettr. Manger du pain.

V. 4. Autr. Et ils ne mangent rien de ce

qui a été acheté au marché, qui n'ait été lavé,

b Ifai.

29. 13.

:

reçûës, & qu'ils gar-
dent comme de laver
les coupes, les pots,
les vaiffeaux d'airain,
& les bois de lit.
5. C'est pourquoi
les Pharifiens & les
Scribes lui dirent:
D'où vient que vos
Difciples n'obfer-
vent point la tradition

*

de

commandement
Dieu, vous obfervez
avec foin la tradition
des hommes, lavant
les pots & les coupes,
& faifant encore beau-
coup d'autres chofes
femblables.

9. N'êtes-vous donc pas, leur difoit il, des gens bien religieux

*

des anciens ; mais de détruire le com

qu'ils prennent leur
repas fans avoir lavé
leurs mains ?

6. Il leur répondit : C'est avec grande raifon qu'Ifaïe a fait de vous autres hypocrites cette prophétie qui fe lit dans l'Ecriture: b Ce peuple m'honore 20. 12. des lévres, mais leur Deut. 5. cœur eft bien éloigné

e Exod.

16.

Ephef

6. 2.

Exod. 21. 17. Levit.

20.9. Proverb.

20. 10.

de moi :

7. & c'eft en vain qu'ils m'honorent, pu bliant des maximes & des ordonnances humaines ;

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mandement de Dieu pour garder vôtre tradition?

C10. Car Moïfe a dit: Honorez vôtre pere & vôtre mere. Et : Que celui qui outragera de parole fon pere ou fa mere foit puni de mort.

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11. Mais vous dites vous autres: Si un homme dit à fon pere ou à La mere: Tout don que je fais à Dieu vous foit utile il fatisfait à la loi.

12.

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& vous ne lui 8. car laiffant là le permettez pas de rien

y. 5. Lettr. ne marchent point felon.

V. 9. Grec. nanus ? enferme le sens qu'on a exprimé.

V. 12. Autr. Et vous ne l'obligez pas de rien faire davantage, c.

faire davantage pour pere ou pour fa

fon

mere,

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Quoi, vous avez en-
core vous mêmes f
peu d'intelligence? Ne
comprenez - vous pas
que tout ce qui du
dehors entre dans le
corps de l'homme ne
peut le foüiller;

13.rendant ainfi inu-
tile le commandement
de Dieu par vôtre tra-
dition , que vous-mê-
me avez établie : &
vous faites encore beau-
coup d'autres chofes
femblables.
d 14. Alors ayant ap-
pellé de nouveau le
peuple, il leur dit:
Ecoutez moi tous, &
comprenez bien ce que
je vous dis :

15. Rien d'exterieur qui entre dans le corps de l'homme n'eft capable de le foüiller: mais ce qui fort de l'homme eft ce qui le fouille. 16. Si quelqu'un a des oreilles pour en tendre, qu'il l'entende. 17. Aprés qu'il eut quitté le peuple, & qu'il fut entré dans la maifon, fes Difciples lui demanderent que vouloit dire cette parabole.

ce

18. Et il leur dit:

19. parce que cela
ne va pas dans fon
cœur, mais dans fon
* d'où ce qui
ventre,
étoit impur dans tous
les alimens eft separé
& jetté dans le lieu
fecret?

20. Mais ce qui
fouille l'homme, leur
difoit il, c'est ce qui
fort de l'homme mê-
me.

dMatth.

15. 10.

e 11. Car c'est du de- e Genef. dans du cœur des 6. S. hommes que fortent les mauvaites pensées, les adulteres, les fornications, les homicides,

22. les larcins, l'avarice, les méchancetez, la fourberie, la diffolution, l'œil malin envieux, les médifances, l'orgueil

. 19. Et il va dans le lieu fecret, purgeant toutes les viandes.

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