cœur d'un Chrêtien ; & la Sageffe divine renfermée fous l'écorce de cette lettre adorable venant dans nos cœurs, toutes fortes de biens nous y viendront avec elle. Homil. 3. fur lean. Hom. 31. La feule vuë de l'Evangile, dit Saint Chryfoftome, eft capable de nous por- Lazare. ter à regler nos penfées & nos defits, & de nous donner du dégout des chofes de cette vie. Quand ce Livre facré eft Sur S. dans une maiion, dit-il encore, c'eft comme un Arsenal rempli d'Armes qui met cette maifon en fûreté. Il en éloigne toute la puiffance de l'enfer, & le diable n'oferoit y entrer. Jerter les yeux deffus avec respect, c'eft affez quelquefois pour nous empêcher de tomber dans le peché: c'eft affez pour remuer nôtre confcience & nous faire concevoir de la honte de nos crimes, fi nous fomines affez malheureux pour nous y être la ffé aller. Que fi l'on y joint une foigneufe lecture, ajoûte ce S. Pere, l'ame fe trouvant comme dans un fanctuaire divin, devient plus pure & plus parfaite par les entretiens qu'elle a avec fon Dieu en lifant fa fainte parole. Ce n'eft pas feulement un fanctuaire, Conf. liv.13. c'eft felon faint Auguftin, un Ciel ou Dieu nous fait voir les merveilles de fa graces, les richeffes de fa mifericorde, & les deffeins adorables de fa fageffe & de fa puissance. Entrons donc avec confiance dans ce fanctuaire confacré par le Sang de nôtre Sauveur. Elevons-nous jufque dans ce Ciel que fon Efprit a formé pour nous fur la terre. Ouvrons les yeux de nôtre foi, & contemplons avec refpect, avec reconnoiffance, avec amour, les tréfors & les biens qui font le patrimoine & l'heritage des enfans de la promeffe; que chacun de nous faffe avec SaintAuguftin cette priere pour obtenir la lumiere & la grace de profiter de la lecture du Livre de JESUS-CHRIST. & وو رو دو Faites nous la grace, ô mon Dieur ch. de voir à découvert ce Ciel qui eft l'ouvrage de vos mains. Diffipez de devant nos yeux les nuages qui nous le cachent. C'eft dans ces Livres dife trouvent ces oracles par où vous communiquez la fageffe aux humbles. Portez vôtre gloire à fon plus haut point par la bouche de ceux », qui nous parlent dans ces Livres, & وو دو رو دو vins que qu'on peut apeller des enfans Approbation de Monfieur Le Beau, Curé Doien de S. Adalbert & Examinateur Synodal. L 'Ecriture Sainte cft comme une table céleste, fur laquelle la bonté de Dieu nous prefente les douces & raviffantes délices de nos ames. Il les y nourrit par les verités manifeftes & découvertes, & les exerce par celles qui font obfcures & envelopées;nôtre faim eft raffafiée par les premieres, & le dégoût eft empêché par les fecondes. Les facrés Livres qui la compofenr font les mets délicieux que la fageffe de Dieu y fait fervir avec tant d'affu rance qu'on ne craint pas d'y être trompé, ou de tromper les autres. Mangez ces divines viandes, dit S. Ambroife, mangez - en tous les jours , pour que vous n'aicz pas faim: c'eft ce qui vous fera facile que vous en pouvez faire dans cette excelente traduction, qui aiant déja été imprimée avec l'apaudiffement du public & l'approbation des Docteurs de Sorbonne fous les yeux & de l'aveu de Noffeigneurs les Evêques, doit être d'autant mieux reçûë en ces Provinces,qu'elle a été exactement revuë,corrigée & confrontée avec la Vulgate, & enrichie de nouvelles explications qui font à la portée de tout le monde. Elles font courtes, trés-claires, judicieusement choifies, propres à éclaircir le texte, & à faire connoître la verité, fans qu'il y ait rien qui puiffe contribuer à troubler la paix Ecclefiaftique. Ce qu'on a remarqué aux marges des differentes verfions, fert à faire éclater davantage le foin qu'on a eu dans celleci de s'en tenir religieufement à la Vulgate,dont l'authenticité la rend |