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PARIS. IMPRIMERIE DE SAPIA, RUE DU DOYENNÉ, 12.

DE JÉSUS-CHRIST

ANNONCÉE PAR LES PROPHÈTES,

DÉMONTRÉE PAR LES ÉVANGÉLISTES,

PROUVÉE PAR L'ACCOMPLISSEMENT

DES PREDICTIONS DE JÉSUS-CHRIST

ET RECONNUE PAR LES PLUS GRANDS PHILOSOPHIES DE L'UNIVERS:

OUVRAGE SUIVI DE

L'HISTOIRE D'UNE AME

ET DE CELLE DES CONVERSIONS LES PLUS CÉLÈBRES,
tiloine Eugene
PAR M. DE GENOUDE. (l'all)

LIBRARY

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PARIS

CHEZ DUFOUR ET Co, ÉDITEURS,

12, RUE DES SAINTS-PÈRES.

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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

Un homme, il y a dix-huit cents ans, a rempli la Judée de son nom et de ses miracles; il a fait ce que Socrate et ses disciples avaient essayé vainement : ils n'ont pu changer une seule ville de la Grèce, il a converti l'univers. Simple, sublime dans ses œuvres comme dans ses discours, il parle, il agit avec autorité, il marche, et tous ses pas sont des bienfaits. La vie dont il donne le modèle et le précepte, est une vie toute divine. Il meurt par amour pour les hommes, d'autres avant lui étaient morts pour la patrie, pour l'amitié, pour la famille, seul il est mort pour l'humanité. Il meurt, et par sa mort il réalise toutes les merveilles qu'il a prédites. Il avait promis à un pêcheur l'empire du monde, il avait annoncé à Jérusalem sa destruction: Pierre règne encore aujourd'hui à Rome, la reine 'des cités; Jérusalem, autrefois la splendeur du monde, est renversée de fond en comble, et les Juifs sont errants et dispersés. Il a dit que lorsqu'il serait élevé sur la croix, il attirerait tout à lui, et après sa mort, le juif abandonne sa loi, le païen ses faux dieux, le philosophe ses vains >systèmes, tous lui élèvent des autels. Les plus grands génies de l'univers, depuis dix-huit cents ans, l'ont adoré, et la philosophie du dernier siècle s'est vue forcée de reconnaître en lui un Dieu : « oui, si la vie et la mort de Socrate sont d'un sage, a dit Rousseau, la vie et la mort de Jésus sont d'un Dieu. »

Si dernièrement la chûte profonde d'un homme qui avait attaqué d'abord l'indifférence de son siècle, a causé une es pèce d'effroi dans cette société, il ne faut pas oublier l'a nathème autrefois prononcé par lui contre lui-même. Ce anathème, le voici : « Pour renier Jésus expirant sur un boi infâme, et pardonnant à ses bourreaux, pour refuser de croir en lui, il faudrait n'être pas un homme, il faudrait êtr un je ne sais quoi monstrueux, un démon, plus qu'un démon car si les démons ne sauraient aimer, ils croient du moins e ils tremblent : Credunt et contremiscunt. »

Les événements qui annonçaient la venue du Messie comm ceux qui l'ont manifestée prouvent que le monde, pendan quatre mille ans, préparait l'enfantement d'un Dieu. Le créa teur des choses visibles et invisibles, le Tout-Puissant qui se peut mettre en harmonie les prédictions et les événements a vraiment autorisé Jésus-Christ par des signes visibles les prophéties, les miracles, la conversion des nations, dispersion des Juifs. Quel est donc cet homme ? C'est le Verb incarné. Saint Jean nous apprend ce que c'est que le Verbe « Au commmencement était le Verbe, et le Verbe était e Dieu et le Verbe était Dieu; » paroles où l'on trouve l'unité Dieu et la distinction des personnes qui sont en Dieu.

Le Verbe, avant l'Incarnation, était dans le monde, et monde ne le comprenait pas, mais son nom avait été conser parmi les hommes. Tertullien dit formellement aux païe que les philosophes appelaient le créateur de l'univers Verbe, la parole, la raison. Platon, en parlant de la na sance du monde, a reconnu un Verbe, une idée, un modè de ce que Dieu voulait faire, modèle réalisé dans la créatio

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