Nr. 10437, Nr. 10437. ENGLAND. Minister des Auswärtigen an den eng- lischen Botschafter in Paris. auf seinen Vorschlag zurück. Foreign Office, October 26, 1892. My Lord, The question of the delimitation of French and British spheres. 26. Okt. 1892, of influence in Indo-Chinese territories was raised by the French Ambassador during an interview which I had with his Excellency this afternoon. He told me, that he had suggested to Lord Salisbury that the limit between the two spheres should be the Mekong River. Lord Salisbury was inclined to agree to this proposal, but had referred it to the India Office for observations. This was six months ago, and since then nothing further had passed on the subject. || I informed M. Waddington, that the matter had not been brought to my notice, but that I would lose no time in making inquiries at the India Office. Nr. 10438. 23.Dec. 1892. Rosebery. Nr. 10438. ENGLAND. Minister des Auswärtigen an den französischen Botschafter in London. Die Abgrenzung der Interessensphären. Foreign Office, December 23, 1892. M. l'Ambassadeur, || I have been in communication with Her Majesty's Secretary of State for India on the proposal which your Excellency made to me in conversation on the 26th October last for a definition of the British and French spheres of influence in the districts adjacent to the Upper Mekong River. The view of your Government, as I understand it, is that the two Powers should bind themselves to one another not to extend their influence beyond that river. In reply, I am able to inform your Excellency that Her Majesty's Government have recently come to an arrangement with that of Siam with regard to the frontier between Burmah and Siam. As a part of this settlement, Great Britain has proposed that Siam should exercise exclusive jurisdiction over the State of Kyaing Chaing which lies on both sides of the Mekong, and over which the State of Kyaington once had rights. This offer has been accepted by the Siamese Government. || The State of Kyaington itself, which has accepted British protection, extends up to the Mekong only in one portion of its frontier, and in this part of its course the river will form the boundary between the British Protectorate and the Siamese dominions. But nowhere will the British possessions or Protectorate under the recent arrangement extend beyond the River Mekong. || Her Majesty's Government are also engaged in discussing with China a delimitation of the frontier between that country and Burmah. The proposals made by Her Majesty's Government involve a transfer to China, on certain conditions, of the rights. over the Province of Kiang Hung, which Great Britain has acquired in virtue of the annexation of Burmah. || A joint British and Siamese Commission is at the present moment engaged in marking the frontier agreed upon between the Nr. 10438. England. two countries. If a settlement of the frontier with China on the proposed 23.Dec. 1892. terms is arrived at, Her Majesty's Government further contemplate offering their assistance to Siam for the demarcation of the northern frontier of the Province of Kyaing Chaing, which will be in immediate contiguity to the Chinese dominions, and they think it would be to the general advantage that the demarcation should be continued with similar assistance along the northern frontier of the Siamese Province of Luang Prabang so far as it abuts on Chinese territory. The above explanations of the intentions of Her Majesty's Government will, I trust, be entirely satisfactory to your Government; but Her Majesty's Government doubt whether, under present circumstances, a specific engagement between France and Great Britain of the nature suggested by your Excellency would be advisable. || It would be open to misconstruction, and would, in their opinion, be more likely to excite alarm and suspicion on the part of Siam, than to reassure her as to the intention of the two Powers to respect her integrity. Rosebery. Nr. 10439. FRANKREICH.-Botschafter in London an den englischen Minister des Auswärtigen. Das englischsiamesische Abkommen widerspricht der Erklärung Salisburys und Roseberys, dass Englands Einfluss den Mekong nicht überschreiten werde. Londres, le 22 Février, 1893. (February 23.*) Frankreich. M. le Comte, || Le 26 Octobre dernier, j'ai eu l'honneur de vous rappeler Nr. 10439. les pourparlers engagés par moi avec votre prédécesseur en vue d'établir un 22. Feb. 1898 accord touchant la situation respective de la France et de l'Angleterre en Indo-Chine, et j'ai demandé à votre Seigneurie de vouloir bien me confirmer les dispositions qu'avait témoignées à ce sujet M. le Marquis de Salisbury et qui ont toujours été favorables à l'idée de limiter la zone d'influence de nos deux pays dans cette partie du monde. || Le 23 Décembre suivant, vous avez bien voulu m'adresser par écrit votre réponse et me déclarer que, nulle part, les possessions ou le Protectorat de la Grande-Bretagne ne s'étendront au delà du Mékong. || Je suis chargé par mon Gouvernement de prendre acte de cette déclaration et je n'aurais qu'à en remercier votre Seigneurie, puisque la limite que vous voulez bien assigner à l'extension à venir de l'autorité Anglaise en Indo-Chine est celle-là même que nous nous étions spontanément déclarés prêts à reconnaître et que votre prédécesseur a accepté. Mais votre Seigneurie ajoute à ces assurances des indications qui, permettez-moi de vous le dire, nous ont causé la plus vive surprise. || En effet, vous voulez bien me faire savoir qu'après avoir suivi avec nous les pourparlers dont j'ai fait men *) Die in Klammern gesetzten Daten geben das Datum des Empfanges an. Anm. der Red. Frankreich. Nr. 10439. tion, c'est avec le Siam que le Gouvernement Britannique a conclu un arrange22. Feb. 1898, ment dont vous me faites connaître les points principaux. Cet arrangement, dont nous n'avions reçu aucune notification et que nous ignorions, attribuerait non seulement à l'influence Anglaise les territoires situés sur la rive droite du Haut Mékong, mais il porterait même atteinte à notre influence sur la rive gauche où nous avions pourtant expressément et à diverses reprises déclaré que l'action d'aucune Puissance Européenne ne devait, suivant nous, s'exercer en dehors de la nôtre. || Ces indications me paraissent être en contradiction: | 1. Avec les déclarations de votre prédécesseur, qui m'a répété plusieurs fois, quand, au cours de ces dernières années, nous avons discuté cette affaire, que l'Angleterre était encore loin d'atteindre au Mékong et par conséquent m'a donné implicitement l'assurance que la question ne pouvait pas se trouver préjugée au cours même de nos pourparlers. || 2. Avec les déclarations qu'a bien voulu me faire votre Seigneurie elle-même, dans sa communication précitée. En effet, si l'Angleterre déclare borner à la rive droite du Mékong ses prétentions, elle ne peut en même temps, semble-t-il, se disposer à exercer son influence ou son intervention sur la rive gauche. C'est pourtant ce qui se produirait si le Gouvernement de Sa Majesté la Reine donnait suite aux projets dont m'entretient votre Seigneurie et d'après lesquels il songerait à offrir son assistance au Siam pour le réglement d'une question de délimitation entre cet État et l'Empire Chinois, à l'est du Mékong. Ce résultat serait en opposition absolue avec les préoccupations qui avaient engagé le Gouvernement de Sa Majesté la Reine et celui de la République dans des pourparlers dont nous étions fondés à considérer le principe comme hors de toute contestation et dont le but était précisément d'écarter à l'avance et d'un commun accord, par un arrangement précis, toute possibilité d'un conflit d'influence entre nos deux pays dans ces régions. Pour ce qui nous concerne, notre préoccupation dès l'origine, il n'est pas inutile de le rappeler en ce moment, a été, en outre, de sauvegarder l'indépendance et la neutralité du Siam. C'est dans cette vue que nous avions proposé d'abord de réserver à cet État des contrées s'étendant au sud de la frontière Chinoise, entre la Salouen et le Mékong d'une part, entre le Nam Hou et le Mékong d'autre part, notre renonciation à toute influence sur les territoires situés à l'ouest du Nam Hou ayant pour contre partie la renonciation de l'Angleterre aux territoires situés à l'est de la Salouen. Nous avons plus tard, dans un but de simplification et pour hâter, dans l'intérêt commun, une solution, nous avons proposé de substituer à nos propositions premières un projet par lequel les deux pays auraient borné leur sphère d'influence au Mékong, mais les deux pays également. Lord Salisbury de son côté m'a déclaré plusieurs fois qu'il était personnellement favorable à cette proposition. Quant à nos dispositions et à notre manière de voir concernant la garantie des intérêts du Siam, nous ne les avons modifiées en rien. || Les offres d'assistance que ferait à cette Puissance le Gouvernement Britannique auraient donc incontestablement le carac Frankreich. tère d'une immixtion que nous étions d'accord pour prévenir et qui motiverait Nr. 10439. par conséquent une protestation formelle de notre part. || Aussi je veux espérer, 22. Feb. 1893. M. le Comte, que vous voudrez bien me mettre en mesure d'adresser à mon Gouvernement les éclaircissements qui lui sont nécessaires sur ce point et, en même temps, que vous verrez comme moi tout avantage à reprendre le plus tôt possible les pourparlers commencés entre votre prédécesseur et moi et à les conclure par un accord définitif. Ces négociations ne sauraient, pensonsnous, être interprétées comme impliquant un danger pour le Siam; car elles ont toujours eu à nos yeux et devront conserver pour base la nécessité d'assurer l'indépendance de cet État. Waddington. Nr. 10440. ENGLAND. Minister des Auswärtigen an den englischen Botschafter in Paris. - Frankreich behauptet, die Ostseite des Mekong gehöre nicht zu Siam. Foreign Office, March 8, 1893. England. My Lord, M. Waddington spoke to me to-day on the subject of the Nr. 10440. Mekong River and the boundaries of Siam. I pointed out to his Excellency 8. März 1893. that there seemed to be one initial difficulty. || It was that the Mekong appeared to run through Siam, and that we could hardly say that one part of Siam was under British influence and another part under French. || M. Waddington rejoined, that his Government did not admit that any part of Siam lay on the left bank of the Mekong, but regarded the country lying on that side as belonging to Annam. I could not conceal my surprise at this communication. Rosebery. Nr. 10441. ENGLAND. Minister des Auswärtigen an den französischen Botschafter in London. Ablehnung des französischen Vorschlages über die Begrenzung der Interessensphären. Foreign Office, April 3, 1893. England. M. l'Ambassadeur, || The note which your Excellency did me the honour Nr. 10441. to address to me on the 22nd February, with regard to respective spheres 3. April 1898. of influence of Great Britain and France in the vicinity of the Upper Mekong River, has received the careful attention of Her Majesty's Government. || I must be allowed, in the first place, to correct what appears to be a misapprehension of the tenour of my note of the 23rd December, though it may perhaps be only an inaccuracy of expression. [ I did not in that note "declare," as your Excellency says, "that nowhere would the possessions of the Protectorate. of Great Britain extend beyond the Mekong." || What I stated was that, under the recent arrangement between Great Britain and Siam, the Mekong would England. Nr. 10441. in a part of its course form the boundary between a British Protectorate and 3. April 1893. the Siamese dominions, but that nowhere would the British possessions or Protectorate under that arrangement extend beyond that river. || In this paragraph of my note I was therefore only dealing with the arrangement concluded between Great Britain and Siam. || In the next paragraph of the note I stated, that Her Majesty's Government were proposing to transfer to China, on certain conditions, the rights over the Province of Kiang Hung, which Great Britain has acquired in virtue of the annexation of Burmah. || There can be no doubt as to the existence of these rights any more than of the rights formerly possessed by Kyangton over the State of Kyaing Chaing, and although Her Majesty's Government are willing to cede them to China on certain conditions, as they have already agreed to cede Kyaing Chaing to Siam, they cannot consent to their being ignored or denied pending the conclusion of an arrangement. If these arrangements with China and Siam be effected the British possessions or Protectorate will, as a matter of fact, here as elsewhere not extend beyond the Mekong. In ceding to Siam territory to the east of the Mekong, and the eastern portion of which is surrounded by other Siamese possessions, Her Majesty's Government are retrenching the area of the British Protectorate; but it is obvious that if Siam should at any time abandon the district of Kiang Chaing, the rights of the British Crown in regard to the whole of that district, whether lying to the east or the west of the Mekong, would revive. || In any case, Her Majesty's Government cannot consider that any other Government could have any sufficient ground for objecting to the participation of Great Britain in the demarcation of the frontier between Kiang Hung and Kyaing Chaing. Nor do they think, that such objection could be taken to her affording assistance for the further demarcation of the frontier between districts in the sole possession of China and Siam, if this were desired by the two Powers principally concerned. || But as regards this latter point, I did not go further in my note of the 23rd December than to express a belief that assistance of this description would be to the general advantage. Her Majesty's Government have reason to believe, that the participation of a third Power in the demarcation of the boundaries between countries in the sole possession of China and Siam would be unpalatable to the Chinese Government, and they do not, therefore, intend to make any proposal on the subject. || I have not found in the archives of this Department any record of the assurances which your Excellency states, that you received from Lord Salisbury that he was personally favourable to the proposal that Great Britain and France should declare that their respective spheres of influence should be limited by the Mekong River. I presume, however, that these statements were simply informal expressions of a prima facie and purely personal opinion, for I find in his Lordship's despatch to Her Majesty's Minister at Paris, recording the conversation which he had had with you on the 16th February, 1892, and in which you first brought the proposal forward, the following observation: "I |