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MÉDITATIONS ECCLÉSIASTIQUES

POUR TOUS LES JOURS DE L'ANNÉE

Par le R. P. STUB, Barnabite,

4 beaux et forts volumes, format charpentier...

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EVÊCHÉ D'ANGERS, le 21 décembre 1866. Sur le compte avantageux que nous a rendu l'ecclésiastique chargé par nous de l'examen d'un ouvrage ayant pour titre : Médilations ecclésiastiques pour tous les jours de l'année, par le R. P. STUB, barnabite, nous sommes heureux de l'approuver et de le recommander comme un ouvrage solide et substantiel, dans lequel les ecclésiastiques trouveront, non-seule. ment tous les avis et conseils utiles pour leur propre conduite, mais de plus d'excellents sujets d'instructions pour les âmes confiées à leurs soins. + GUILL. évêque d'Angers.

N. B. Ces quatre volumes, outre des Méditations spéciales, contiennent, pour chaque jour, at dans l'ordre de l'année ecclésiastique, des matériaux abondants et précieux de SERMONS, HOMELIES, PRONES, etc. Le TEMPS du prédicateur est, de la sorte, ménagé, sans que son initiative personnelle ait rien à perdre.

Les auteurs de Méditations suivent deux méthodes: les uns celle que l'Eglise parait Indiquer, en assignant à chaque mystère de la Religion une époque de l'année, et en distri buant l'Evangile pour chaque dimanche; les autres, celle que saint Ignace, ce grand connaisseur du cœur humain, donne comme la plus appropriée aux besoins de l'âme. Le R. P. STUB a su admirablement les unir toutes deux. Il a remarqué avec raison que le temps de l'Avent. temps de preparation à la venue du Rédempteur, correspond à la voie purgative de saint Ignace, de même que le temps de Noël à Paques, où l'Eglise nous propose la vie de Jésus, répond à la voie illuminative, le temps de Pâques à la Pentecôte, où l'attente du Saint Esprit, à la voie unitive; et le temps d'après la Pentecôte, à l'état d'union parfaite où l'âme agit sous l'impulsion de l'esprit de Dieu qui habite en elle. C'est pourquoi, en suivant l'Evangile et la Méthode de saint Ignace, le R. P. STUB nous présente une série de Méditations parfaitement conformes aux besoins d'une âme vraiment sacerdotale.

Chaque Méditation se divise en trois points qui sont autant de points de vue du même sujet; elle se termine par des sentiments affectueux, une révolution pratique, une maxime et une oraison jaculatoire destinée à rappeler, dans le courant du jour la résolution du matin; un trait tiré des Vies des Pères ou des grands Apôtres des temps modernes en est le gracieux couronnement. Les Méditations sont parsemées de passages de l'Ecriture et des Pères avec les quelles l'auteur est très-familier; ce qui fait de son livre un vrai trésor pour les prédi cateurs. (Le Contemporain, Revue d'Economie chrétienne).

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L'ouvrage du P. STUв est rempli d'une saine et solide doctrine, appuyée sur les saintes Ecritures, les Pères les plus célèbres et les Conciles généraux..... Le style est clair, simple et Baturel. (Revue du Monde catholiqae).

COURTES MÉDITATIONS

POUR TOUS LES JOURS DE L'ANNÉE

Par l'Abbé BERTEU

Beau et fort vol. grand in-18 raisin

* 2 50

Ces pieuses méditations ayant été disposées en vue des dévotions particulières à chaque partie de l'année, à chaque mois, forment un vrai Manuel du Chrétien, et peuvent dispenser d'une foule de livres spéciaux.

Deux mots sur ce livre. Comme on se plaint généralement d'avoir peu de temps à consacrer à la lecture, les Meditations ont eté réduites à une seule page par chaque jour; elles sont divisées en trois points qui, avec l'aide de Dieu, fourniront matière à vos réflexions pieuses pendant tout le temps que vos devoirs vous permettront de donner à ce saint exercice. Il sera utile de lire votre courte méditation chaque soir avant de vous mettre au lit, afin qu'elle vous revienne à l'esprit pendant la nuit, si vous vous éveillez, et vous donne un sujet de saintes pensées. C'est aussi un excellent moyen de préparer pour le lendemain matin itation qu'on veut faire. (Extrait de la Préface.)

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ENTRETIENS DE L'AME

AVEC JÉSUS-CHRIST

OUVRAGE SPÉCIALEMENT APPROUVÉ A ROME ET PAR L'ORDINAIRE

2 volumes grand in-18 jésus

* 4.00

L'approbation motivée que Mgr l'évêque de Dijon a donnée à cet ouvrage, nous en fait on même temps connaître l'auteur (Mme Dubois). A cette approbation se trouve jointe celle du maitre du sacré palais, également motivée de la manière la plus élogieuse. Nous croyons utile de signaler tout d'abord ces deux approbations, pour rassurer ceux qui pourraient n'ouvrir qu'avec défiance un livre de ce genre, composé par une femme. L'ouvrage traite, en effet, le sujet le plus important de la théologie mystique, la connaissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l'’ALPHA et l'OMEGA, le commencement et la fin de la loi. Dans l'Ancien, comme dans le Nouveau Testament, c'est lui qui est l'objet de la foi et de l'espérance des hommes. Le but de toute créature doit donc être d'arriver à connaître, à aimer et à imiter Jésus-Christ sur cette terre, pour parvenir à le posséder dans le ciel, De là la division de l'ouvrage en cinq livres : 1o Jėsus-Christ avant sa venue en ce monde ou Jésus-Christ cherché et déjà connu dans les figures et dans les prophéties; 2o Jésus-Christ dans son enfance et dans sa vie cachée, ou Jésus-Christ modèle de toutes les vertus que nous devons pratiquer; 3o JésusChrist dans sa vie publique, ou Jésus-Christ étudié dans sa doctrine pour en faire la règle de notre conduite; 40 Jésus-Christ dans sa passion, ou Jésus-Christ nous offant, dans le sacrifice de sa vie pour nos péchés, le remède à tous nos maux en même temps que le motif le plus puissant pour nous exciter à l'aimer; 5o enfin Jésus-Christ dans le cial, médiateur et but final auquel nous devons nous efforcer d'arriver un jour en employant les moyens qu'il nous a laissés pour y parvenir. Chaque partie est divisée à son tour en un certain nombre, à peu près égal, de méditations, sous forme d'entretiens avec le divin Sauveur. Il y a, d'une partie à la suivante, comme une progression qui tend à rendre ces entretiens de plus en plus intérieurs, comme la connaissance de Jésus-Christ devient elle-même de plus en plus parfaite, en passant des promesses et des prophéties à la révélation évangélique, et, dans cette révélation, des faits de la vie de Jésus-Christ à la consommation, sur le Calvaire, de son œuvre ici-bas et à sa gloire dans l'éternité.

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Nous n'ajouterons qu'un mot à nos éloges: on ne trouvera pas dans ces Entretiens la méthode didactique et régulière introduite dans ces sortes d'exercices par les maîtres de la vie spirituelle c'est, si l'on veut, un laisser-aller où l'àme se porte du côté où la pousse le souffle divin. Ne nous en plaignons pas : ces allures plus libres vont à certaines âmes beaucoup mieux qu'une marche régulière et qui leur paraîtrait compassée. Comme les âmes sont différentes dans leurs aptitudes et leurs goûts, les méthodes pour les diriger doivent l'être aussi et ouvrir plusieurs voies pour arriver au même but; c'est au directeur à choisir. Quoi qu'il en soit, nous n'hésitons pas à recommander les Entretiens de l'âme avec Notre Seigneur Jésus-Chrisi aux personnes pieuses, comme un ouvrage très-propre à leur faire connaître Notre Seigneur, et à les fixer à ses pieds sacrés dans le même sentiment qui y retenait Marie-Madeleine.

(Bibliographie Catholique, Mars 1875).

EXPLIQUÉ, DÉFENDU, MÉDITÉ

TROISIÈME PARTIE

LE SACRIFICE ET LE TRIOMPHE (SUITE).

SECTION PREMIÈRE (SUITE).

LE SACRIFICE, OU LA VIE DOULOUREUSE DE
JÉSUS-CHRIST.

DERNIÈRE SEMAINE DE LA VIE MORTELLE DU SAUVEUR.

§ CV.

DERNIER CONFLIT DE JÉSUS-CHRIST AVEC LES DIVERSES SECTES DU JUDAISME, LES HERODIENS, LES SADDUCÉENS ET LES PHARISIENS.

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A. JÉSUS CONFOND LES HÉRODIENS OU LES POLITIQUES.
LE DENIER DE CÉSAR.

(Mt. XXII, 15-22; Mr. XII, 13–19; L. xx, 20-26.
Evangile du 22e dimanche après la Pentecôte.)

Les reproches et les menaces de Jésus-Christ avaient porté au comble l'irritation des Pharisiens. Ils crurent qu'il fallait tout tenter pour le perdre, pour le rendre odieux au peuple ou suspect aux Romains, le faire passer pour un faux prophète, ou un fanatiqué dangereux et

DEHAUT. L'Evang.-T. IV

compromettant, « Ils le quittèrent, pour se concerter ensemble,» afin de lui tendre de nouveaux pièges, « et de le surprendre dans ses paroles » Ils crurent enfin avoir trouvé un moyen infaillible de le perdre, soit en l'accusant auprès du gouverneur, comme un homme dangereux pour la tranquillité publique et capable de porter le peuple à la révolte, où du moins, en essayant de lui attirer la haine et le mépris du peuple. Pour cela, ils se concertèrent « avec les Hérodiens, » ou partisans du roi Hérode Agrippa, alors à Jérusalem pour la fête de Pâques, parti politique, qui ne voyait de salut pour les Juifs que dans le rétablissement de la monarchie d'Hérode, avec l'agrément et sous la suprématie des Romains. Ennemis entr'eux, ils se réunissent dans une haine commune contre Jésus-Christ. Au lieu de se présenter eux-mêmes, ce qui pourrait peut être, pensaientils, exciter dans l'esprit de Jésus-Christ quelque défiance, les Pharisiens, « envoyèrent, avec ces Hérodiens, quelques-uns de leurs disciples, qui faisaient semblant d'étre du nombre des justes, » c'est-à-dire, de cette secte de zélateurs qui sous le prétexte de leur zèle pour la gloire de Dieu, qu'ils reconnaissaient pour le seul et véritable Roi de la nation sainte, se faisaient un point de conscience de refuser le tribut, et, en particulier, la cotisation personnelle exigée par les Romains, et que les Juifs payaient bien à contre-coeur: véritables agents provocateurs, « apostés pour tendre leurs pièges et prendre Jésus dans ses paroles, afin de le livrer au magistrat et au pouvoir du gouverneur, »

Ils essayèrent d'abord de séduire Jésus-Christ par leurs flatteries hypocrites. « Maître, lui dirent-ils, nous savons que vous êtes un homme véridique, » incapable de trahir la vérité par aucun mensonge « que vous parlez et enseignez la voie de Dieu en toute » franchise

Mt. XXII. 45. Tunc abeuntes Pharisæi, consilium inierunt ut caperent eum in sermone. 16. Et mittunt ei discipulos, cum Herodianis, L. XX. 20. insidiatores, qui se justos simularent, ut caperent eum in sermone, ut traderent illum principatui et potestati præsidis. Mr. 44. Qui venientes dicunt ei: Mt. Magister, scimus quia verax es, et viam Dei in veritate doces,

et « droiture sans acception de personne, avec une sainte liberté, « et sans égard à la condiction des hommes,» sans vous laisser imposer par le rang et l'apparence extérieure des personnes auxquelles vous parlez. Ces vils flatteurs, en parlant ainsi, disaient la vérité, mais sans la croire eux-mêmes, et dans le but perfide d'extorquer à Jésus-Christ quelque parole compromettante. Lier l'honnête homme par sa conscience, quand on n'en a pas soi-même, louer pour trahir, c'est la tactique ordinaire des méchants. Une question importante et épineuse, poursuivirent-ils, embarrasse notre conscience; les avis sont partagés, et nous ne savons ce qu'il faut faire. Ayez la bonté de nous éclairer et de décider entre nous. « Dites nous donc ce que vous en semble : Est-il permis de payer le tribut à César, ou devons-nous le refuser? »

La question était brûlante, et le piège adroit et subtilement tendu. Quelque réponse qu'il nous donne, pensaient-ils en eux-mêmes, jamais il ne se tirera de nos mains. Si, comme nous l'espérons, il se déclare contre un tribut odieux à toute la nation juive, les Hérodiens sont là, qui recueilleront ses paroles, et n'auront rien de plus pressé que de le traduire auprès du gouverneur romain comme un séditieux et un perturbateur du repos public. Si, au contraire, il se déclare pour les Romains, dès lors il perdra l'estime et la faveur du peuple. Le Messie, dirons-nous, doit nous apporter l'affranchissement et la liberté, et celui-ci veut nous forcer à accepter l'esclavage honteux des païens; un véritable prophète, un homme de Dieu doit être prêt à sacrifier sa vie, s'il le faut, pour la vérité; et celui-ci a peur de se compromettre auprès des Romains! Ce ne peut être, évidemment qu'un imposteur et un faux prophète.

« Mais Jésus, » dont le regard « pénétrait leurs pensées, les plus secrètes, n'était pas dupe de leurs vains

et non est tibi cura de aliquo; non enim respicis personam hominum. 17. Dic ergo nobis quid tibi videtur licet censum dare Cæsari, an non? 18. Cognitâ autem Jesus nequitiâ eorum, ait: Quid me tentatis, hypocritæ ? 19. Ostendite mihi numisma censûs. At illi obtulerunt ei denarium.

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