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31.

L'AUTRUCHE. (P. 237. Job, xxXIX, 13-18.) Les deux autruches, les ailes éployées, sont tournées vers la fleur sacrée des Assyriens. Derrière elles est le cône de pin. Le tout est encadré dans une bordure de rosaces. (Broderie du manteau d'un grand officier de la cour des rois d'Assyrie.)

ANALYSE ET EXPLIC. DU LIVRE DE JOB. 235 6o En face de pareils spectacles, Job peut bien reconnaître sa faiblesse et son ignorance, comme Éliu reconnaît la sienne, XXXVII, 14-24. C'est la conclusion naturelle des discours d'Éliu et la préparation de l'apparition de Dieu qui se manifeste maintenant au sein d'une de ces tempêtes que l'orateur vient de décrire.

IV. partie : Apparition et discours de Dieu, XXXVIII-XLI.

644. Raisons de l'intervention de Dieu.

Ce que Job avait si ardemment souhaité, xIII, 22, arrive enfin Dieu apparaît. Le mystère de la souffrance n'a pas encore été complètement éclairci. Il est démontré que la thèse des trois premiers adversaires de Job est insoutenable; il est établi que les idées de Job ne sont pas non plus toutes également justes; cependant Éliu lui-même n'a pas dit le dernier mot. Les souffrances du saint patriarche ont eu pour but de manifester la sincérité de sa vertu et de démontrer que la fidélité au devoir peut subsister dans la mauvaise comme dans la bonne fortune, mais aucun des interlocuteurs ne l'a soupçonné, et, à vrai dire, ce but ne pouvait être connu que par une révélation. A Dieu seul il appartient de trancher le différend; lui seul peut distribuer à chacun le blâme et l'éloge, déclarer Job innocent, tout en lui reprochant les bizarres de la lumière, la formation de la grêle et du tonnerre, avaient été observés avant d'être décrits. Plusieurs questions aussi sont posées, que la physique moderne peut ramener sans doute à des formules plus scientifiques, mais pour lesquelles elle n'a pas trouvé encore de solution satisfaisante. On tient généralement le livre de Job pour l'œuvre la plus achevée de la poésie hébraïque. Il y a autant de Charme pittoresque dans la peinture de chaque phénomène que d'art dans la composition didactique de l'ensemble. Chez tous les peuples jui possèdent une traduction du livre de Job, ces tableaux de la naure orientale ont produit une impression profonde : « Le Seigneur » marche sur les sommets de la mer, sur le dos des vagues soulevées » par la tempête. L'aurore embrasse les contours de la terre et façonne diversement les nuages, comme la main de l'homme pétri » l'argile docile. » Nous y voyons « l'air pur, quand viennent à souf» fler les vents dévorants du sud, étendu comme un métal en fusion » sur les déserts altérés. » Alex. de Humboldt, Cosmos, trad. Faye et Galuski, 1864, t. II, p. 52-53.

excès de parole dans lesquels il s'est laissé entraîner; faire sentir à ses trois amis leur dureté et leur opiniâtreté.

Il semble que Dieu ne saurait intervenir sans s'abaisser, et cependant comme il apparaît en maître souverain! Il ne se justifie pas, il ne dit pas un seul mot pour expliquer sa conduite, il dédaigne de parler des questions spéculatives qui ont été l'objet du débat; il a fait résoudre le problème en tête du livre par l'écrivain inspiré, qui nous a découvert le secret divin dans le prologue. Maintenant les choses se passent tout autrement que Job ne l'avait imaginé, quand il réclamait la présence de Dieu. Surpris, accablé par les questions que son Seigneur lui adresse, il comprend quelle a été sa présomption et son imprudence, il s'humilie et se tait. Dieu. veut nous rappeler notre ignorance, nous apprendre à nous abaisser devant lui et à reconnaître que la véritable sagesse consiste à ne pas tenter de pénétrer ce qui est impénétrable. Comment pourrions-nous sonder les plans du Seigneur et scruter ses desseins, puisqu'il est si grand et que nous sommes si petits?

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Il se divise en trois parties. La première renferme la description des phénomènes de l'ordre physique, la seconde la description du règne animal, la troisième celle de deux animaux particulièrement remarquables, l'hippopotame et le crocodile. La première et la seconde partie sont à peu près d'égale longueur, xxxvIII, 1-38; XXXVIII, 39-XXXIx, 30; la troisième a près du double de longueur, XL-XLI.

Ire Partie, XXXVIII, 1-38. 1° Dieu interroge Job. Lui qui veut disputer avec le Tout-Puissant, a-t-il assisté à la création, à l'emprisonnement de l'océan et à l'asservissement de la lumière ? 2-15. 2° A-t-il découvert le secret des mystères de la nature, 16-30, et 3°, en particulier, des lois qui régissent les astres? 31-38.

II Partie, XXXVIII, 39-XXXIX, 35. Description du règne animal. 1o Nourriture du lion et du corbeau, enfantement de la biche, xxxvIII, 39-XXXIX, 4. 2o Comparaison des animaux do

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