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49. R. — Ptolémée V Épiphane, fils de Ptolémée IV (204-181). — Tête diadémée de Ptolémée V. - 1. ΠΤΟΛΕΜΑΙΟΥ ΕΠΙΦΑΝΟΥ[Σ]. Foudre ailé. Dan., XI, 13-15: « Le roi du nord (Antiochus III) viendra de nouveau (contre Ptolémée V, qui succéda à son père à l'âge de cinq ans)... Plusieurs s'élèveront contre le roi du sud (sous Antiochus III et Philippe III, roi de Macédoine)... Le roi du nord (Antiochus III) viendra et il élèvera une montagne et il prendra la ville la plus forte (Sidon, où s'était réfugié Scopas, général de Ptolémée), et les armes du sud ne résisteront pas (Antiochus III gagna une victoire décisive à Panéas en 198). » L'intervention des Romains arrêta le cours de ses succès; alors (Dan., XI, 17), « il (Antiochus III) donna en mariage sa fille (Cléopâtre) d'une grande beauté, » à Ptolémée V, pour arriver ainsi à son but ambitieux, « mais ce dessein ne lui réussit pas. » Cléopâtre prit le parti de son mari.

50. S.

Ptolémée VI Philométor Ier, fils de Ptolémée V et de Cléopâtre Ire (181-146). Tête diadémée de Ptolémée VI. Α. ΠΤΟΛΕΜΑΙΟΥ PIA.MHTOPOΣ. Aigle avec une palme, sur un foudre ailé. AAII (148– 147 ou 137-136 av. J.-C.). Dan., XI, 25-30 : « 11 (Antiochus IV) s'animera contre le roi du sud (Ptolémée VI)... Ces deux rois auront le cœur attentif à se faire du mal l'un à l'autre ; étant assis à la même table, ils diront des paroles pleines de mensonge (Antiochus prétendant faussement soutenir la cause de Philométor contre son frère et Philométor faisant semblant de croire à sa bonne foi), mais ils ne viendront pas à bout de leurs desseins (la résistance d'Alexandrie sauva l'indépendance de l'Égypte). » Cf. no 579.

51. T. Ptolémée VII Physcon Évergète II, second fils de Ptolémée V, roi d'Égypte (170-117). Tête de Jupiter Ammon (aucune de ses monnaies ne donne son portrait). Α. ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΠΤΟΛΕΜΑΙΟΥ EYEPIETOY. Aigle aux ailes éployées. (I Mac., xv, 16, et peut-être aussi I Mac., I, 19). Æ, aes, signifie que la médaille est en bronze.

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52. U.. Séleucus Ier Nicator, roi de Syrie, fondateur de la dynastie des Séleucides (312-280; de l'ère des Séleucides 1-32). Tête du roi Séleucus, coiffé d'un casque de peau avec deux cornes et une oreille de taureau, peau de lion en jugulaire. Α. ΣΕΛΕΥΚΟΥ ΒΑΣΙΛΕΩΣ. Victoire debout, tournée à droite, plaçant des guirlandes sur un trophée composé d'un casque, d'une cuirasse et d'un bouclier (Dan; x1, 5. Voir Fig. 45, N, à Ptolémée Ier, p. 612).

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les événements qui devaient s'accomplir sous les Séleucides par rappport à son peuple. Le ch. x forme l'introduction à la prophétie; les ch. XI et XII entrent dans de nombreux détails sur l'époque qui précéda les Machabées. La 3° année de Cyrus, un ange révèle à Daniel, sur les bords du Tigre, 'histoire future des rois étrangers sous la domination desquels sera la Palestine, et il lui fait connaître en particulier la persécution d'Antiochus Épiphane pour prémunir à l'avance les Juifs fidèles contre la séduction. Il y aura d'abord quatre rois perses; le quatrième (Xercès) fera la guerre contre la Grèce, x1, 2. Surviendra un roi puissant (Alexandre), dont le royaume sera partagé, mais non entre les siens, XI, 3-4. Le roi du Sud (Ptolémée d'Égypte), deviendra fort; cependant l'un de ses généraux (Séleucus Nicator de Syrie) l'emportera sur lui comme roi du Nord, XI, 5-6. Leurs descendants se feront la guerre, x1, 7-20. Un prince méprisé, despectus, montera sur le trône du Nord: c'est Antiochus Épiphane, le persécuteur des saints, le profanateur du temple de Jérusalem, x1, 21-45. S. Michel délivrera les Juifs de l'oppression; il annonce la résurrection générale et la gloire des saints, XII, 1-4. L'épreuve de Juda, figure de la persécution de l'Antechrist, durera trois ans et demi, XII, 5-11. Daniel n'en sera pas témoin pendant sa vie, xi, 12-13 (1).

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1o Le ch. xIII nous raconte l'histoire de Susanne injustement accusée et condamnée, mais délivrée par Daniel, jeune encore. 2o Daniel découvre l'imposture des prêtres de Bel, XIV, 1-21. 3° Il fait mourir un dragon adoré par les Babyloniens, XIV, 22-26. —4° Il est jeté dans la fosse aux lions, y est nourri par le prophète Habacuc, et sauvé par la pro lection divine, XIV, 27-42.

1064. Authenticité de l'histoire de Susanne,

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1° L'authenticité de l'histoire de Susanne a été niée dès les

(1) Voir dans Wallon, La Sainte Bible, 1854, t. I, p. 565-567, une bonne explication historique de cette prophétie

[1064] premiers siècles de l'Église. La raison principale sur laquelle on s'appuie est tirée des jeux de mots contenus dans le texte grec. Daniel, s'adressant successivement aux vieillards qui calomnient Susanne, demande au premier, après avoir fait éloigner le second: « Dic sub qua arbore videris eos colloquentes sibi. Qui ait: Sub schino (ò oyivov). Dixit autem Daniel Recte mentitus es in caput tuum; ecce enim Angelus Dei, accepta sententia ab eo, scindet (oxicet) te medium. »> Daniel interroge ensuite séparément le second vieillard : <«< Dic, mihi sub qua arbore comprehenderis eos loquentes sibi. Qui ait: Sub prino (únò πρívov). Dixit autem ei Daniel : Recte mentitus es tu in caput tuum; manet enim Angelus Domini, gladium habens, ut secet (pica) te medi: m et interficiat vos (1). » Ces jeux de mots supposent un original grec et non hébreu, assure-t-on; par conséquent tout le récit a été inventé par un Grec (2).

2o On a fait à cette objection des réponses diverses: 1° Le jeu de mots grecs ne prouve aucunement que l'histoire de Susanne n'a pas été primitivement écrite en hébreu ou en chaldéen, parce qu'on peut faire en ces langues des jeux de mots semblables: ainsi oxivos, le lentisque, correspond à l'hébreu, tsori, et oyicet, au verbe NY, tsara', fidit, fissuras fecit; pivoç, l'yeuse, correspond à л, thirzah; et ça peut correspondre à la racine 7, tharad, qui, en arabe, a le sens de « mettre en morceaux (3). » 2o Si l'on n'admet pas cette explication et autres semblables, qui sont sujettes, en effet, à de graves difficultés philologiques, on

(1) Dan., XIII, 54-59.

(2) Hoc nosse debemus inter cætera, dit S. Jérôme, Porphyrium de Danielis libro nobis objicere, idcirco illum apparere confictum, nec haberi apud Hebræos, sed græci sermonis esse commentum, quia in Susannæ fabula contineatur, dicente Daniele ad presbyteros, àñò toũ σχίνου σχίσαι, καὶ ἀπὸ τοῦ πρίνου πρίσαι, quam etymologiam magis græco sermoni convenire quam hebræo. » Prolog. in Comm. Dan., t. xxv, 492. Cf. Comm., XIII, 58-59, col. 582, et In Danielem Præf., en tête des éditions de la Vulgate. Voir aussi la même objection dans la lettre de Jules Africain à Origène, t. XI, col. 45.

col.

(3) Haneberg, Histoire de la révélation biblique, trad. Goschler, t. 1, P. 447.

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53. V.

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ANTIOCHUS II THEOS, ROI DE SYRIE.

54. X. SÉLEUCUS II CALLINICUS, ROI DE SYRIE.

55. Y. SÉLEUCUS III CÉRAUNUS, ROI DE SYRIE. 56. Z. PHILIPPE V, ROI DE MACÉDOINE.

53. V.

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Antiochus II Théos, fils d'Antiochus Ier, roi de Syrie, 1261-246; de l'ère des Séleucides, 51-66). - Tête diadémée d'Antiochus II. R. BAZIAENE ANTI XOY. Hercule barbu, assis sur un rocher couvert de la peau de lion; il tient la massue de sa main droite; la gauche est appuyée sur le rocher. Frappée à Héraclée. (Dan., XI, 6-10. Voir Fig. 46, 0, à Ptolémée Philadelphe, p. 612).

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54. X. Séleucus II Callinicus, fils aîné d'Antiochus II et de Laodice, roi de Syrie (246-226; de l'ère des Séleucides, 66-86). Tête diadémée de Séleucus II. 1. ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΣΕΛΕΥΚΟΥ. Apollon debout, la tête tournée à gauche, tenant de la droite une flèche et appuyé du coude gauche sur un trépied. Frappée à Héraclée. (Dan., x1, 7). Voir Fig. 46, 0, Ptolémée Philadelphe, p. 612.

55. Y.

Séleucus III Céraunus, fils aîné de Séleucus II, roi de Syrie (226-222; de l'ère des Séleucides, 86-90). - Tête diadémée de Séleucus III. · R. BAZIAENE ZEAEYKOY. Apollon debout comme Fig. 54, X. (Dan., xı, 10).

56. Z.

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Philippe V, fils de Démétrius II, roi de Macédoine (220-178). Tête barbue et diadémée de Philippe V. Κ. ΒΑΣΙΛΕΩΣ AY. Pallas marchant, à gauche, lançant la foudre de la main droite et se couvrant de son bouclier de la gauche (I Mac., VIII, 5).

(Les médailles reproduites par les .Fig. 45-56, ont été dessinées par M. l'abbé Douillard sur les originaux du Cabinet de France. Les Figures sont de même grandeur que les originaux.)

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