La Nouvelle-France: revue des intérêts religieux et nationaux du Canada français. Sciences-lettres-arts, Volume 5

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Bureau de la "Nouvelle-France", 1906
 

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Popular passages

Page 481 - Heureux temps où la gaieté folle suppléait le plus souvent à l'esprit, qui ne faisait pourtant pas défaut à la race française ! Heureux temps où l'accueil gracieux des maîtres suppléait au luxe des meubles de ménage, aux ornements dispendieux des tables, chez les Canadiens ruinés par la conquête ! Les maisons semblaient s'élargir pour les devoirs de l'hospitalité, comme le cœur de ceux qui les habitaient ! On improvisait...
Page 353 - Et je te donnerai les clefs du « royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié « dans le ciel, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans
Page 221 - Elle a le charme exquis du timbre des Latins, Le séduisant brio du parler des Hellènes, Le chaud rayonnement des émaux florentins, Le diaphane et frais poli des porcelaines. Elle a les sons moelleux du luth éolien, Le doux babil du vent dans les blés et les seigles, La clarté de l'azur, l'éclair olympien, Les soupirs du ramier, l'envergure des aigles. Elle chante partout pour louer Jéhova, Et, dissipant la nuit où l'erreur se dérobe, Elle est la messagère immortelle qui va Porter de la...
Page 287 - Non pro eis autem rogo tantum, sed et pro eis, qui credituri sunt per verbum eorum in me, ut omnes unum sint, sicut tu, pater, in me et ego in te, ut et ipsi in nobis unum sint, ut credat mundus, quia tu me misisti.
Page 220 - Un jour, d'âpres marins, vénérés parmi nous, L'apportèrent du sol des menhirs et des landes, Et nos mères nous ont bercés sur leurs genoux Aux vieux refrains dolents des ballades normandes.
Page 482 - Vous avez été longtemps méconnus, mes anciens frères du Canada ! Vous avez été indignement calomniés. Honneur à ceux qui ont réhabilité votre mémoire ! Honneur, cent fois honneur à notre compatriote, M. Garneau, qui a déchiré le voile qui couvrait vos exploits ! Honte à nous qui, au lieu de fouiller les anciennes chroniques si glorieuses pour notre race, nous contentions de baisser la tête sous le reproche humiliant de peuple conquis qu'on nous jetait à la face à tout propos ! Honte...
Page 220 - Le sang pur qui toujours gonfla si bien tes veines. Oui, je t'adore avec tous tes vieux souvenirs, Tes bruyères, tes joncs, ton granit, tes menhirs. Ton rivage farouche et peuplé de légendes. Et lorsque Floréal revient tout embaumer, Dans la brise de l'est, je crois, le soir, humer Comme un vague parfum qui viendrait de tes landes.
Page 221 - Notre langue naquit aux lèvres des Gaulois. Ses mots sont caressants, ses règles sont sévères, Et, faite pour chanter les gloires d'autrefois. „ Elle a puisé son souffle aux refrains des trouvères. Elle a le charme exquis du timbre des Latins, Le séduisant brio du parler des Hellènes, Le chaud rayonnement des émaux florentins, Le diaphane et frais poli des porcelaines. Elle a les sons...
Page 114 - Nous avons nombre de très honnêtes gentilshommes,2 nombre de soldats de façon et de résolution ; c'est un plaisir de leur voir faire les exercices de la guerre dans la douceur de la paix, de n'entendre le bruit des mousquetades et des canons que par réjouissance ; nos grands bois et nos montagnes répondent à ces coups par des échos roulants, comme des tonnerres innocents qui n'ont ni foudres ni éclairs.
Page 231 - Derrière deux grands bœufs ou deux lourds percherons, L'homme marche courbé, dans le pré solitaire, Ses poignets musculeux rivés aux mancherons De la charrue ouvrant le ventre de la terre. Au pied d'un coteau vert noyé dans les rayons, Les yeux toujours fixés sur la glèbe si chère, Grisé du lourd parfum qu'exhale la jachère, Avec calme et lenteur il trace ses sillons.

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