Oraisons funèbresLibrairie des bibliophiles, 1883 - 306 pages |
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Anne Anne d'Autriche aprés asseûré avoit Bossuet celuy choses Chrestiens cœur congrégation de l'Oratoire connoistre conseils costez courage d'Angleterre d'Autriche d'estre derniere desirs devoirs Dieu digne discours disoit divine donne douleurs duc d'Anguien elle-mesme esprit esté estoient estoit estre éternellement eust EZECH faisoit falloit Floquet foible foiblesse gloire goust grace grandeur hazard Henriette d'Angleterre hommes humaines intérests j'ay jamais Jesus-Christ jours joye justice l'Eglise l'Estat l'oraison loix Louïs Louis XIV lumiére luy-mesme Madame main maison majesté malheurs Marie Terese Marie-Thérèse d'Autriche mesme Messieurs Michel Le Tellier ministre monde Monseigneur mort n'avoit n'estoit Nicolas Cornet Oraisons funèbres paroistre paroles pechez peut-estre Pierre de Bérulle piété plûtost pouvoit pré premiére prest Prince de Condé Princesse palatine quoy reconnoissance Reine rien rois royaume sage sagesse saint sçait sçavoit secret Seigneur sentimens seulement siecle soustenir terre thrône toûjours vanité vertu veû veûë victoire voyoit vray
Popular passages
Page 231 - Jetez les yeux de toutes parts : voilà tout ce qu'a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros; des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n'est plus ; des figures qui semblent pleurer autour d'un tombeau, et des fragiles images d'une douleur que le temps emporte avec tout le reste...
Page 232 - Jouissez, prince, de cette victoire, jouissez-en éternellement par l'immortelle vertu de ce sacrifice; agréez ces derniers efforts d'une voix qui vous fut connue : vous mettrez fin à tous ces discours.
Page 195 - Pendant qu'avec un air assuré il s'avance pour recevoir la parole de ces braves gens, ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque ; leur effroyable décharge met les nôtres en furie ; on ne voit plus que carnage ; le sang enivre le soldat, jusqu'à ce que le grand prince, qui ne put voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus, et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner.
Page x - ... que ceux du baptême et du sacerdoce. Là une sainte liberté fait un saint engagement ; on obéit sans dépendre, on gouverne sans commander; toute l'autorité est dans la douceur, et le respect s'entretient sans le secours de la crainte.
Page 241 - Je ne crois pas que la reine Elisabeth d'Angleterre ait eu plus de capacité pour conduire un État. Je l'ai vue dans la faction, je l'ai vue dans le cabinet, et je lui ai trouvé partout également de la sincérité.
Page xiv - Car, en leur donnant sa puissance, il leur commande d'en user comme il fait lui-même, pour le bien du monde ; et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que pour être assis sur le trône, ils n'en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême.
Page 194 - Mais pour combien fallaitil compter le courage qu'inspiraient à nos troupes le besoin pressant de l'Etat, les avantages passés, et un jeune prince du sang qui portait la victoire dans ses yeux? Don Francisco de Mellos l'attend de pied ferme ; et, sans pouvoir reculer, les deux généraux et les deux armées semblent avoir voulu se renfermer dans des bois et dans des marais pour décider leur querelle, comme deux braves en champ clos.
Page 232 - ... la victoire; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface; vous aurez dans cette image des traits immortels; je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.
Page 235 - O nuit désastreuse ! ô nuit effroyable où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : MADAME se meurt ! MADAME est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille?
Page 254 - ... L'infanterie hollandaise désespérée reprit à l'instant ses armes, et fit une décharge dont le duc de Longueville fut tué. Un capitaine de cavalerie, nommé Ossembrœk, qui ne s'était point enfui avec les autres, court au prince de Condé, qui montait alors à cheval en sortant de la rivière, et lui appuie son pistolet à la tête. Le prince par un mouvement détourna le coup, qui lui fracassa le poignet. Condé ne reçut jamais que cette blessure dans toutes ses campagnes.