La Revue hebdomadaire, Volume 29

Front Cover
Nourrit et Cie, 1920
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 51 - Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes, L'univers est égal à son vaste appétit. Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! Aux yeux du souvenir que le monde est petit!
Page 475 - J'ai reconduit Louason chez elle ; j'ai presque envie de m'attacher à elle, cela me guérira de mon amour pour V[ictorine]. Je goûterai avec ma petite Louason toutes les douceurs...
Page 307 - Prud'hon courra à la débauche avec moins de plaisir qu'au travail, mais avec autant de docilité. Il est incapable de dérèglement par lui-même ; mais, s'il y est conduit, il peut y être extrême, et cette idée me ferait frémir si je n'osais me flatter que par amour pour le bien, par amitié pour moi, par pitié pour cet enfant déjà marié depuis trois ans, vous daignerez vous l'attacher, lui permettre de vous parler avec confiance, de vous consulter et de ne rien faire sans votre aveu et...
Page 457 - L'amour, tel que je l'ai conçu, ne pouvant me rendre heureux, je commence depuis quelque temps à aimer la gloire ; je brûle de marcher sur les traces de cette génération de grands hommes qui, constructeurs de la Révolution, ont été dévorés par leur propre ouvrage.
Page 376 - lime disait encore : « On vous lit beaucoup en Russie, mais on ne comprend pas l'importance que vous attachez à votre catholicisme. Il a fallu que je visitasse l'Angleterre et la France, pour comprendre à quel point vous aviez raison. En Russie, l'Église est zéro.
Page 306 - Eudamidas, mon respectable ami, je vous nomme exécuteur testamentaire et vous donne des charges sans profit. Avant la fin de ce mois, vous recevrez deux de mes amis, enfants adoptifs, tous deux de la Bourgogne, tous deux peintres, tous deux élèves de l'Académie de Dijon. Voilà bien des parités, et malheureusement il n'y en a point dans le talent. J'oubliais de dire que tous deux sont honnêtes et probes ; mais l'un, celui que j'ai le plus aidé...
Page 278 - ... succédaient. Enfin vous achèverez de vous détromper de ma fatuité, lorsque vous saurez qu'ayant eu l'occasion de voir quelque temps la femme que j'aime, je ne lui ai jamais dit ce mot si simple : Je vous aime ; et que j'ai tout lieu de croire qu'elle ne m'a jamais distingué, ou que, si elle l'a fait un instant, j'en suis parfaitement oublié. Vous voyez qu'il ya loin de là à se croire aimé. J'ai eu quelquefois l'idée d'aller la trouver et de lui dire : Voulez-vous de moi pour votre époux...
Page 307 - ... défiance de ceux qu'il aime, peut tomber dans le précipice le plus affreux, et des sociétés qu'il se fera à Paris dépend le bonheur ou le malheur de sa vie. Son goût dominant est...
Page 384 - Amiel se demande avec inquiétude : « Qu'estce qui sauve? » Eh! mon Dieu! c'est ce qui donne à chacun son motif de vivre. Le moyen de salut n'est pas le même pour tous. Pour l'un, c'est la vertu ; pour l'autre, l'ardeur du vrai; pour un autre, l'amour de l'art; pour d'autres, la curiosité, l'ambition, les voyages, le luxe, les femmes, la richesse; au plus 'bas degré, la morphine et l'alcool. Les hommes vertueux trouvent leur récompense dans la vertu même ; ceux qui ne le sont pas ont le plaisir.
Page 261 - C'est d'une grandeur, d'une tristesse incomparables; quelle nuit! Les douze koubas étincellent comme une constellation, quelques feux piquent les murs sombres des ksours, le désert dort; à nos pieds, le bivouac joyeux et flamboyant où les burnous sombres font des ombres chinoises. Et l'on est ici en plein Islam, sans une fausse note, à mille lieues de tout, à un degré d'isolement dans le temps, dans l'espace, que je n'ai jamais éprouvé à un tel point (1).

Bibliographic information