OEuvres de P. Corneille: Lexique de la langue de P. Corneille. Appendice

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L. Hachette et cie, 1862
 

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Page 147 - César, car le destin, que dans tes fers je brave, Me fait ta prisonnière et non pas ton esclave, Et tu ne prétends pas qu'il m'abatte le cœur Jusqu'à te rendre hommage, et te nommer seigneur...
Page 296 - Je les voyais tous trois se hâter sous un maître Qui, chargé d'un long âge, a peu de temps à l'être, Et tous trois à l'envi s'empresser ardemment A qui dévorerait ce règne d'un moment.
Page 339 - J'arrache quelquefois leurs applaudissements ; Là, content du succès que le mérite donne, Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 174 - II vaut mieux mériter le sort le plus étrange. Tombe sur moi le ciel, pourvu que je me venge...
Page 267 - ... j'aime mieux qu'on me reproche d'avoir fait mes femmes trop héroïnes, par une ignorante et basse affectation de les faire ressembler aux originaux qui en sont venus jusqu'à nous, que de m'entendre louer d'avoir efféminé mes héros par une docte et sublime complaisance au goût de nos délicats , qui veulent de l'amour partout , et ne permettent qu'à lui de faire auprès d'eux la bonne ou mauvaise fortune de nos ouvrages.
Page 72 - ... c'est une tyrannie dont il faut secouer le joug ; et qu'enfin la personne aimée nous a beaucoup plus d'obligation de notre amour, alors qu'elle est toujours l'effet de notre choix et de son mérite, que quand elle vient d'une inclination aveugle, et forcée par quelque ascendant de naissance à qui nous ne pouvons résister. Nous ne sommes point redevables à celui de qui nous recevons un bienfait par contrainte, et on ne nous donne point ce qu'on ne saurait nous refuser.
Page 52 - Je n'adore qu'un Dieu, maître de l'univers, Sous qui tremblent le ciel, la terre, et les enfers, Un Dieu qui, nous aimant d'une amour infinie, Voulut mourir pour nous avec ignominie, Et qui par un effort de cet excès d'amour, Veut pour nous en victime être offert chaque jour.
Page 77 - Il est des nœuds secrets, il est des sympathies, Dont par le doux rapport les âmes assorties S'attachent l'une à l'autre, et se laissent piquer Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer.
Page 277 - Leur âme dans leur sang prend des impressions Qui dessous leur vertu rangent leurs passions...
Page 413 - Vous y trouverez cet ordre gardé dans les changements de théâtre , que chaque acte , aussi bien que le prologue , a sa décoration particulière , et du moins une machine volante, avec un concert de musique, que je n'ai employé qu'à satisfaire les oreilles des spectateurs, tandis que leurs yeux sont arrêtés à voir descendre ou remonter une machine...

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