Pythiques et Isthmiques de Pindare

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Ronet et Sibuet, 1843 - 439 pages
 

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Page 204 - L'univers, à sa présence, Semble sortir du néant. Il prend sa course, il s'avance Comme un superbe géant. Bientôt sa marche féconde Embrasse le tour du monde Dans le cercle qu'il décrit ; Et, par sa chaleur puissante, La nature languissante Se ranime et se nourrit.
Page 299 - Les troupeaux dans les prés vont chercher leur pâture, L'homme dans les sillons cueille sa nourriture , L'olivier l'enrichit des flots de sa liqueur : Le pampre coloré fait couler sur sa table Ce nectar délectable, Charme et soutien du cœur. Le souverain de la nature A prévenu tous nos besoins, Et la plus faible créature Est l'objet de ses tendres soins.
Page 229 - Voilà le sublime en contraste. Sur la phrase elle sera transportée , l'esprit demeure suspendu et attend quelque grande comparaison , lorsque le prophète ajoute , comme une tente dressée pour une nuit.
Page 299 - L'olivier l'enrichit des flots de sa liqueur : Le pampre coloré fait couler sur sa table Ce nectar délectable, Charme et soutien du cœur. Le souverain de la nature A prévenu tous nos besoins, Et la plus faible créature Est l'objet de ses tendres soins. Il verse également la sève Et dans le chêne qui s'élève, Et dans les humbles arbrisseaux : Du cèdre voisin de la nue , La cime orgueilleuse et touffue Sert de base au nid des oiseaux. Le daim léger, le cerf et le chevreuil agile S'ouvrent...
Page 300 - II retire et rend la lumière Dans l'ordre qui lui fut prescrit. La nuit vient à son tour ; c'est le temps du silence. De ses antres fangeux la bête alors s'élance, Et de ses cris aigus étonne le pasteur. Par leurs rugissements les lionceaux demandent L'aliment qu'ils attendent Des mains du Créateur. Mais quand l'aurore renaissante Peint les airs de ses premiers feux, Ils s'enfoncent pleins d'épouvante Dans les repaires ténébreux.
Page 371 - L'enfant malin dont la mère est Cypris , Avec grand bruit vint frapper à ma porte. « Que me veut- on P qui frappe de la sorte? « Qui , m'écriai-je , ébranlant mon logis , - Ose troubler mes songes pleins de charmes ? » — « Ouvre-moi vite, ouvre et sois sans alarmes, « Me dit l'Amour ; je suis un pauvre enfant , « Seul égaré , surpris en voyageant « Par la nuit sombre, et mouillé par l'orage. » Moi , sur ces mots , charitable et peu sage , Je prends d'abord pitié du suppliant. Ranimant...
Page 371 - Seul , égaré , surpris , en voyageant , Par la nuit sombre , et mouillé par l'orage. Moi , sur ces mots, charitable et peu sage, Je prends d'abord pitié du suppliant. Ranimant donc mon feu prêt à s'éteindre, Ma lampe en main, j'ouvre : en effet, je vois Un jeune enfant, beau, charmant, fait à peindre , Portant un arc , des ailes , un carquois. Près du foyer aussitôt je le place ; Et remarquant qu'un froid mortel le glace , Dans une main je prends ses petits doigts , Puis, doucement avec...
Page 299 - A prévenu tous nos besoins , Et la plus faible créature ''' Est l'objet de ses tendres soins. Il verse également la sève Et dans le chêne qui s'élève , Et dans les humbles arbrisseaux. Du cèdre voisin de la nue La cime orgueilleuse et touOue Sert de base au nid des oiseaux.
Page 299 - S'ouvrent sur les rochers une route facile. Pour eux seuls de ces bois Dieu forma l'épaisseur, Et les trous tortueux de ce gravier aride Pour l'animal timide Qui nourrit le chasseur.
Page 307 - ... double la puissance par une prosodie qui devient une seconde musique; elle peint tour à tour avec des couleurs éclatantes, et que les siècles nous ont transmises sans les altérer, les plus grandes passions de l'homme, la colère, l'amour, la vengeance, le courage impétueux et la prudence habile; elle crée...

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