Mélanges littéraires, politiques et philosophiques, Volume 1

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Page 98 - Par cette fin terrible , et due à ses forfaits , Apprenez, roi des Juifs, et n'oubliez jamais Que les rois dans le ciel ont un juge sévère, L'innocence un vengeur, et l'orphelin un père.
Page 301 - O nuit désastreuse ! ô nuit effroyable où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : MADAME se meurt ! MADAME est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille?
Page 76 - Il n'a point vu tout ce qu'il a fait, mais il a fait tout ce que nous voyons. Les observateurs éclairés , ceux qui sauront écrire l'histoire , prouveront à ceux qui savent réfléchir, que le premier auteur de cette grande révolution qui étonne l'Europe, et répand de tout côté l'espérance chez les peuples et l'inquiétude dans les cours, c'est, sans contredit, Voltaire.
Page 259 - Serait-il donc vrai qu'il fallût me rappeler avec effroi que je suis un de ceux qui, en éprouvant une indignation généreuse contre le pouvoir arbitraire, ont peut-être donné des armes à la licence?
Page 297 - Le style ne peut donc ni s'enlever, ni se transporter, ni s'altérer: s'il est élevé, noble, sublime, l'auteur sera également admiré dans tous les temps ; car il n'ya que la vérité qui soit durable, et même éternelle. Or un beau style n'est tel, en effet, que par le nombre infini des vérités qu'il présente. Toutes les beautés intellectuelles qui s'y trouvent, tous les rapports dont il est composé, sont autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l'esprit humain...
Page 176 - ... jusqu'au Contrat Social , ce sont les livres qui ont fait les révolutions. Si des écrivains accrédités viennent à bout de persuader aux hommes que certaines institutions sont incompatibles avec leur bonheur , et que certaines classes de citoyens sont des...
Page 174 - ... dans la décomposition du corps social, et la force de la nature des choses dans sa recomposition ; cette révolution, qui ressemble à toutes celles qui l'ont précédée, et à laquelle nulle autre ne ressemble, mérite bien autrement d'occuper les pensées des hommes instruits, et de fixer l'attention des gouvernements, parce qu'elle présente dans une seule société, les accidents de toute la société, et dans les événements de quelques jours, des leçons pour tous les siècles.
Page 259 - Harpe s'élevant, dans le même sujet, à des considérations plus générales, observe avec raison « qu'il faut plaindre ceux qui ne savent pas qu'il « ya une dépendance mutuelle et. nécessaire » entre les principes qui fondent l'ordre social, et
Page 65 - En effet, le déisme reconnaît un Dieu avec le théisme, ou plutôt il nomme Dieu; mais son Dieu, être purement abstrait et idéal, est aveugle, sourd et muet, véritable idole, qui a des yeux pour ne point voir, des oreilles pour ne pas entendre, des mains pour ne point agir, une intelligence sans parole ou sans expression au dehors.
Page 158 - La question de la tolérance a presque toujours été présentée à l'aide d'un jeu de mots. On a réclamé la liberté de penser, ce qui est un peu plus absurde que si l'on eût réclamé la liberté de la circulation du sang. En effet, le tyran le plus capricieux comme le monarque le plus absolu ne peuvent pas plus porter atteinte à l'une qu'à l'autre de ces libertés; et Dieu lui-même, qui laisse les hommes penser de lui ce qui leur plaît, ne...

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