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soldat lui ouvrit la tête d'un coup de sabre. Ceci arriva le 25 Janvier 674.

La France honora la mémoire de saint Prix immédiatement après sa mort. Son nom fut ajouté au calendrier dans les copies que l'on fit en ce même royaume du sacramentaire de S. Grégoire. On bâtit aussi, sous son invocation, plusieurs églises dans différentes provinces de la France. Une partie considérable de ses reliques fut portée, en 760, à l'abbaye de Flavigny, et on l'y conserva depuis. On transféra le reste à Saint-Quentin, dans l'abbaye de saint Prix (d), au prieuré de Saint-Prix (*) près de Béthune, en Artois, et dans d'autres endroits.

Nous avons deux vies de saint Prix, écrites par des auteurs contemporains dont l'un avait connu le saint évêque. On les trouve dans Bollandus, p. 628, 636, et dans le P. Mabillon, Act. Ben. tom. I, p. 642, 650.

S. POPPON, ABBÉ DE STAVELOT, AU PAYS DE liége.

POPPON naquit en Flandre en 978, et fut élevé dans la piété par une mère chrétienne, qui mourut religieuse à Verdun en Lorraine. Il servit quelque temps dans sa jeunesse, et il éprouva, même au milieu du monde, que la méditation et la prière, qui nourrissent (1) les affections de l'ame, renferment des délices infiniment préférables à toutes les satisfactions des sens. Ce fut donc pour se livrer entièrement à ces saints exercices, qu'il

(d) Elle appartenait ci-devant à l'ordre de Cluny. (*) Ce couvent échut plus tard aussi à l'ordre de Cluny, qui le possédait encore lorsque la révolution française éclata.

(1) S. Aug. tr. 26 in Joan.

Note de la présente édition.

renonça à la profession des armes et à toutes les espérances du siècle. Il fit un pélerinage à Jérusalem, et en rapporta de précieuses reliques, dont il enrichit l'église de Notre-Dame de Deynse (a); il visita ensuite les tombeaux de saint Pierre et de saint Paul à Rome. Quelque temps après, il prit l'habit monastique à Saint-Thierri près de Rheims. Richard, abbé de Verdun, qui connaissait sa vertu, le demanda à son supérieur. Celui-ci ne consentit au départ de son religieux qu'avec beaucoup de peine; et quand on l'eut fait abbé de Saint-Vast d'Arras, à la place de Folrad, déposé pour sa vie scandaleuse. Il nomma Poppon procureur de ce monastère.

Notre Saint ayant été obligé d'aller à la cour de saint Henri, profita de cette occasion pour obtenir de ce prince l'abolition de la barbare coutume de faire combattre les hommes contre les ours. Il fut élu successivement prieur de Saint-Vast, prévôt de Saint-Vannes, abbé de Beaulieu, ensuite de St-Vast, puis de Stavelot et de Malmedy (b). Lorsqu'il était abbé de Stavelot, il refusa l'évêché de Strasbourg, que l'Empereur Conrad lui offrit en 1028. On le chargea depuis du gouvernement des abbayes de Saint-Maximin de Trèves, et de Marchiennes. Il établit la plus exacte réforme dans tous les monastères dont il eut la conduite. Il mourut à Marchiennes, âgé de 70 ans, le 25 Janvier 1048. L'extrême-onction lui fut administrée par Everhelm, abbé de Haumont, qui le fut depuis de Blandinberg à Gand, et qui écrivit ensuite l'histoire de sa vie. On porta son

(a) Deynse, petite ville sur la Lys, entre Gand et Courtrai, avec le titre de marquisat: Elle appartenait ci-devant aux comtes de Mérode. (b) Les abbayes de Stavelot et de Malmédy, à une lieue l'une de l'autre, furent fondées par S. Rémacle au milieu du septième siècle : elles avaient un seul et même abbé, qu'elles élirent en commun, et qui porta le titre de prince d'empire et de comte de Logne. L'abbaye de Stavelot était du diocèse de Liége, et celle de Malmédy du diocèse de Cologne.

corps à Stavelot, où il fut mis dans une châsse en 1624. Baronius a inséré son nom dans le martyrologe romain (c).

Voyez dans Bollandus, p. 637, la vie du Saint, écrite par le moine Onulf, et abrégée par l'abbé Everhelm. Voyez aussi D. Martenne, amplis. Collect. t. II, Præf. p. 17.

(c) Molan, dans son Indiculus, avertit que Poppon n'a jamais été canonisé. Aubert Le Mire fait la même remarque. Chastelain soutient aussi, contre le récit de Trithème, qu'on ne fait aucune mémoire de Poppon, même dans les monastères dont il a été abbé ; mais dom Martenne assure qu'il était honoré parmi les Saints à Stavelot, en 1624.

FIN DU TOME PREMIER.

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Nota. On trouvera dans la Table des matières les Saints dont il est
parlé par occasion, ou dans les notes.

A

SAINT Abachum, avec ss. Maris, etc. martyrs, 19 janvier.
s. Adélard, abbé de Corbie, 2 janvier.

s. Adrien, abbé, 9 janvier.

s. Aelred, abbé en Angleterre, 12 janvier.

s. Agathon, Pape, 10 janvier.

ste. Agnes, vierge et martyre, 21 janvier.

+ s. Agritius, ou Agricius ou Agræcius, évêque de Trèves,

19 janvier.

s. Aldric du Mans, 7 janvier.

s. Almaque, martyr, 1 janvier.

† B. André de Pescheria, Dominicain, 19 janvier.

s. Anastase, martyr, 22 janvier.

s. Antère, Pape, 3 janvier.

s. Antoine, abbé et patriarche des Cénobites, 17 janvier.

s. Apollinaire d'Hiéraple, 8 janvier.

s. Apollos, abbé dans la Thébaïde, 25 janvier.

ste. Aquiline et son époux, avec S. Vincent, 22 janv.

s. Arcadius, martyr, 12 janvier.

s. Audifax, avec ss. Maris, etc. martyrs, 19 janvier.

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