Le livre de Job

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M. Levy Freres, 1859 - 200 pages
 

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Page 192 - Et Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu'à la quatrième génération. Et Job mourut vieux et rassasié de jours.
Page 81 - J'ai été un indifférent pour ma femme; J'ai dû adresser des prières à mes propres fils. Les enfants eux-mêmes me dédaignent ; Quand j'essaie de me lever, ils me raillent. Tous mes familiers m'ont en horreur, Mes os se sont attachés à ma peau et à ma chair ; Je me suis échappé avec la peau de mes dents '. Pitié ! pitié ! vous du moins, mes amis ; Car la main de Dieu m'a frappé.
Page 170 - Pour que la plaine vaste et vide soit arrosée, Et que les gazons des prairies reverdissent? La pluie at-elle un père? Qui engendre les gouttes de la rosée? Du sein de qui sort la glace? Et le frimas du ciel, qui l'enfante? » Les eaux se condensent comme la pierre, Et la surface de l'abîme se durcit. Est-ce toi qui serres les liens des Pléiades5, Ou pourrais-tu relâcher les chaînes du Géant'?
Page lxvii - La contradiction, en de pareilles matières, est le signe de la vérité ; car le peu qui se révèle à l'homme du plan de l'univers se réduit à quelques courbes et à quelques nervures dont on ne voit pas bien la loi fondamentale et qui vont se réunir à la hauteur de l'infini. Maintenir en présence les uns des autres les besoins éternels du cœur, les affirmations du sentiment moral, les protestations de la conscience, le témoignage de la réalité, voilà la sagesse. La pensée générale...
Page 122 - Et que je posais mon siége sur la place publique1 ! A ma vue, les jeunes gens se cachaient, Les vieillards se levaient et se tenaient debout ; Les princes retenaient leurs paroles, Et posaient leur main sur leur bouche ; La voix des chefs restait muette, Leur langue s'attachait à leur palais ; 1 Job est toujours représenté comme un riche bédouin, habitant la campagne, et se rendant de temps en temps à la ville, où il jouissait d'une grande considération. Rappelons encore que la porte représentait,...
Page 100 - Il reconnaîtrait que c'est un juste qui se défend contre lui, Et je serais pour toujours à l'abri des poursuites de mon juge. Mais si je vais à l'orient, il n'y est pas ; Si je me tourne vers l'occident, je ne l'y trouve pas. Exerce-t-il son pouvoir dans le nord? je ne le vois pas ; S'enfonce-t-il dans les profondeurs du sud? je ne l'aperçois pas. Ah ! c'est qu'il connaît ma conscience ' ; Qu'il m'éprouve, je sortirai pur comme l'or.
Page iii - ... d'outre-Rhin. La langue française est puritaine; on ne fait pas de conditions avec elle. On est libre de ne point l'écrire; mais, dès qu'on entreprend cette tâche difficile, il faut passer, les mains liées, sous les fourches caudines du dictionnaire autorisé et de la grammaire que l'usage a consacrée.
Page 83 - Alors Sophar de Naama prit la parole., et dit : Mes pensées me suggèrent une réplique, Pour soulager mon trouble intérieur. Je m'entends adresser de honteux reproches; Mais, du fond de ma conscience, l'esprit me répond...
Page 107 - Qui peut compter ses légions? Sur qui ne se lève pas sa lumière? » Comment donc l'homme serait-il juste devant Dieu? Comment le fils de la femme serait-il pur? 1 Bildad, désespérant de vaincre l'impiété obstinée de Job, et pour montrer combien sa prétention d'arriver jusqu'au trône de Dieu est insensée, cesse de le prendre à partie et se borne à exalter d'une manière générale la puissance divine.
Page 31 - Pour que tu l'examines tous les matins, Pour qu'à chaque instant tu l'éprouves? Jusqu'à quand auras-tu les yeux fixés sur moi, Me refuseras-tu un moment pour avaler ma salive? • Si j'ai péché, que t'importe, ô espion de l'homme ? Pourquoi m'as-tu posé en butte à tes coups, Et suis-je devenu un fardeau pour moi-même? Pourquoi n'effaces-tu pas mon péché, Ne fais-tu point disparaître mon iniquité? Car bientôt je vais me coucher dans la poussière, Tu me chercheras, et je ne serai plus....

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