Choix des lettres édifiantes: Missions de la Chine

Front Cover
Maradan, 1808
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 258 - Dociles aux enseignements de l'Église sur la soumission aux pouvoirs établis, même usurpateurs et persécuteurs, en tout ce qui n'est pas contraire à la loi de Dieu et...
Page 231 - Il ne sut plus que dire, et après «voir donné quelques ordres sévères contre moi , il s'en alla. Pendant plusieurs mois de suite, j'eus à soutenir des peines d'esprit bien fortes et presque continuelles. Dieu me soutint par des grâces bien marquées, et m'empêcha de succomber.
Page 170 - Par rappoit aux autres questions , je vous déclare, leur dis-je, que, suivant ma religion , je suis venu ici, non pas pour me sauver, en nuisant aux autres, mais bien pour sauver les autres , même à mon préjudice. Le président me dit en propres termes : Tu es un sot, qui ne sais pas penser; en quoi nuiras-tu à ces chrétiens que tu nommeras? La religion chrétienne est bonne, quel mal y at-il de suivre une bonne religion ? Je ne répondis rien. Un autre me demanda : as-tu demeuré chez tel...
Page 217 - J'eus la douleur d'y trouver mon enfant, André Yang, le visage extrêmement enflé, le sang extravasé dans les yeux, et ne pouvant presque plus se soutenir, à cause de la torture qu'il venoit de souffrir aux pieds. Malgré les douleurs que lui causoit son...
Page 9 - Le 10 juillet, tous les Missionnaires, cinq Chrétiens et la généreuse Thérèse partirent de Fou-ngan pour être conduits à Fou-tcheou-fou , capitale de la province , distante de cette première ville de vingtsept lieues. Ils étoient chargés de chaînes qui leur tenoient les mains et les pieds étroitement serrés, et dans cet état ils furent portés sur des charrettes , suivis d'un grand nombre de Chrétiens qui envioient leur sort , et qui les exhorloient à soutenir la gloire de la sainte...
Page 220 - Le fou-tai-ye .voyant qu'il ne pouvoit pas venir à bout de nous faire dire ce qu'il vouloit, employa un .dernier moyen. Il fit apporter la machine kiakouen, pour me faire donner la torture aux pieds : pour lors les soldats vinrent autour de moi , et me laissant toujours à genoux , ils me poussèrent,, et me firent reculer jusqu'au bas de la salle. Là, ils m'ôtèrent mes souliers et mes bas, me nurent la machine aux pieds, et commencèrent à la serrer.
Page 310 - La crosse et la mitre étoient dans la • sixième niche : on la portoit aussi sur un brancard immc» diatement devant le cercueil. Une nombreuse jeunesse » chrétienne, en couronnes et des cierges à la main , avec les • catéchistes les plus respectables de chaque église, accom» pagnoieut les brancards et les niches ; toute la garde du » roi, composée de plus de douze mille hommes, sans » compter celle du prince son fils...
Page 107 - Cette ^nuée même, où le démon souffle par-tout le feu de ia persécution, ces bonnes gens sont venus à l'ordinaire, au risque d'être pris et jetés dans les cachots. Je viens à la fête : vers les deux heures aprèsmidi du jeudi de l'octave du saint Sacrement , tout étant préparé , et les chrétiens assemblés , les missionnaires , après avoir fait- leur prière dans la chapelle , viennent s'asseoir sous la tente pour entendre la répétition des motets, des cantiques et des...
Page 220 - Toutai-ye crioit du haut de la salle : dis donc que tu es venu ici pour chercher des richesses. Je lui répondis que je ne le dirois pas. Pourquoi estu donc Venu? Pour prêcher la religion. Quelle religion ? La religion chrétienne. Voyant qu'il ne pouvoit pas m'arracher l'aveu qu'il désiroit, il se mit à dire aux bourreaux : écrasez-lui les os.