A travers l'Alsace

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Perrin, 1923 - 342 pages
 

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Popular passages

Page 185 - Un mur clôt la fontaine où, par l'heure échauffée, Folâtre, elle buvait en descendant des bois; Elle prenait de l'eau dans sa main, douce fée, Et laissait retomber des perles de ses doigts!
Page 69 - Après les premiers propos, je m'éclipsai et ne revins qu'après avoir appris que le capucin était parti. Le lendemain nous allâmes ensemble à l'église, et nous communiâmes l'un à côté de l'autre. J'avoue que je profitai d'une occasion aussi rare pour examiner la contenance de Voltaire pendant cet acte important. Dieu me pardonnera cette curiosité et ma distraction, je n'en eus pas moins de ferveur. Au moment où il allait être communié, je levai les yeux au ciel comme pour l'exaucer,...
Page 257 - Il était assez grand, un peu trop gros, le visage du fils de l'amour, et, outre la beauté singulière, son visage avait toutes les grâces possibles, mais les plus naturelles, avec quelque chose d'imposant et encore plus d'intéressant; une facilité de parler admirable et un désinvolte merveilleux, pour conserver tous les avantages qu'il pouvait tirer de sa princerie et de sa pourpre, sans montrer ni affectation, ni orgueil, et n'embarrasser ni lui-même ni les autres; attentif surtout à se...
Page 265 - Ce changement dans nos intérieurs fit aussi substituer à la gravité des ornements dont on les surchargeait toutes sortes de décorations de menuiserie, légères, pleines de goût, variées de mille façons diverses.
Page 244 - Le marié ne voulut pas danser avec sa femme, au bal ; il fallut lui promettre le fouet s'il continuait à crier comme une chouette, et lui donner au contraire un déluge d'avelines, de pistaches, de dragées de toutes sortes, pour qu'il consentît à lui donner la main au menuet. Il montrait une grande sympathie pour la petite Louise de Dietrich, jolie enfant plus jeune encore que lui, et retournait auprès d'elle aussitôt qu'il parvenait à s'échapper.
Page 191 - ... et pleins d'une douce flamme , joints (chose rare) à une peau très-blanche et à des cheveux blonds, donnaient à sa beauté un éclat dont il était difficile de ne pas demeurer frappé, et auquel on échappait malaisément.
Page 244 - On y convia toute la province, toutes les cours environnantes; ce fut magnifique. Les chasses, les repas, les promenades en voiture durèrent trois jours. M. d'Oberkirch et moi nous nous y rendîmes. J'y rencontrai beaucoup de personnes de ma connaissance, tant allemandes que françaises. Le marié ne voulut pas danser avec sa femme, au bal; il fallut lui promettre le fouet s'il continuait à crier comme une chouette, et lui donner au contraire un déluge d'avelines, de pistaches, de dragées de...
Page 39 - ... sauvé comme d'un déluge les restes des arts et de la civilisation. Mais, de même que les fontaines découlent des lieux élevés pour fertiliser les vallées...
Page 188 - ... vie. Ayant fini par m'apercevoir au bout de deux mois que c'était là la femme que je cherchais, puisque, loin de trouver chez elle, comme dans le vulgaire des femmes, un obstacle à la gloire littéraire, et de voir l'amour qu'elle m'inspirait me dégoûter des occupations utiles et rapetisser pour ainsi dire mes pensées, j'y...
Page 257 - Rohan, qui avait un état de souverain et où toute la province se rassemblait; j'allai plusieurs fois à Saverne; le château, le parc, tout y est grand; M. le cardinal l'ornait par sa présence. La beauté de son visage toujours riant inspirait la confiance ; il avait la vraie physionomie de l'homme destiné à représenter...

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