Oeuvres de Monsieur Houdar de la Motte...

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Popular passages

Page 68 - L'art de l'Auteur eft d'écarter tout ce qui peut rendre fon deflein équivoque ; autrement il ne fçauroit faire ce plaifir d'u. nité, qui vient de ce qu'on rapporte naturellement toutes les parties à un tout , qu'on en approuve les proportions , & qu'on admire l'intelligence de l'ouvrier, qui n'a rien fait au hazard, & qui femble avoir conçu fon ouvrage tout à la fois. Il faut donc que le deflein foit...
Page 251 - Car je ne crois pas cet excès opposé à l'églogue : et quoique ce soit le sentiment de M. de Fontenelle } que je regarderai toujours comme mon maître } je fais gloire encore d'être son disciple dans la grande leçon d'examiner, et de ne souscrire qu'à ce qu'on voit.
Page 36 - Elle me paraîtrait dangereuse si elle allait jusqu'à mépriser et à cesser d'étudier ces grands originaux. Mais rien n'est plus utile que de tâcher d'atteindre à ce qu'ils ont de plus sublime et de plus touchant , sans tomber dans une imitation servile pour les endroits qui peuvent être moins parfaits ou trop éloignés de nos mœurs.
Page 51 - C'est que les vers de nos odes, où les rimes sont entrelacées, ont une variété, une grâce et une harmonie que nos vers héroïques ne peuvent égaler. Ceux-ci fatiguent l'oreille par leur uniformité.
Page 51 - J'ai craint d'être partial en votre faveur , & je me fuis livré à une critique fcrupuleufe contre vous : mais j'ai été contraint de vous reconnoître tout entier dans un genre de Poëfie prefque nouveau à votre égard. Je ne puis néanmoins vous diffimuler ce que j'ai fenti.
Page 132 - T., dont le livre va paraître, ne me convainque d'avoir été trop timide; je ne serai point surpris qu'il aille plus loin que moi: ma déférence pour les sentiments reçus m'a fait user de réserves qu'une raison plus ferme et plus courageuse pourrait bien dédaigner. On s'efforce en vain de décréditer d'avance ce nouvel auteur. On l'accuse de géométrie comme si cette science était l'ennemie de la justesse et de la vérité.
Page 50 - Poëme aufli agréable en François, qu'il peut l'être en Grec. Je ne m'étends pas davantage , Monfeigneur , parce qu'on imprime actuellement l'Ouvrage. Vous jugerez bien-tôt de la conduite que j'y ai tenuë , & de mes raifons bonnes ou mauvaifes , dont je rends compte dans une aflez longue Préface.
Page 41 - Cadéaiie contre moi , & elle s'arrête après avoir tout dit, parce que la charité lui défend de me nuire. Que...
Page 40 - Est-il possible que je contente les deux partis des anciens et des modernes, moi qui craignois tant de les fâcher tous deux? Me voilà tenté de croire que je ne suis pas loin du juste milieu, puisque chacun des deux partis me fait l'honneur de supposer que j'entre dans son véritable sentiment. C'est ce que je puis désirer de mieux, étant fort éloigné de l'esprit de critique et de partialité. Encore une fois, j'abandonne...
Page 229 - Le<5reur,qui ne connoîtra les penfées que par les expreffions , ils fentiroient l'embarras où ils le jettent quelquefois par le double fens que les termes préfentent.

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